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Sidwaya N° 2712 du 27/12/2013

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Bonne gouvernance au Burkina Faso: Un Mécanisme d’alerte proactive veille au grain
Publié le lundi 30 decembre 2013   |  Sidwaya




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Dix organisations de la société civile, regroupées au sein d’une structure dénommée « Mécanisme d’alerte proactive » ont organisé une conférence de presse, le 27 décembre 2013, à Ouagadougou.

Un nouveau-né veut se porter à avant-garde de la défense des politiques publiques.

Il s’agit du du Mécanisme d’alerte proactif. Présenté en conférence de presse, le 27 décembre 2013, à Ouagadougou, le mécanisme est un regroupement de dix organisations de la société civile. Financé par une organisation non gouvernementale, il se définit comme « un dispositif permettant d’attirer l’attention de l’opinion ou des pouvoirs publics, en prenant position au bon moment, sur toutes questions d’intérêt national d’une manière générale et en particulier sur celles en rapport avec le Programme démocratie droits humains et genre (PDDHG) ». Sa stratégie consiste à se saisir des faits événementiels ou de crise, relatés par la presse ou rencontrés sur le terrain au cours de ses activités. Le Mécanisme d’alerte proactive peut aussi se pencher sur des situations structurelles. La finalité de ses actions est d’attirer l’attention des autorités mais aussi des populations en faisant des propositions ou des recommandations. Né en juillet 2012, le Mécanisme d’alerte proactif s’est déjà prononcé sur l’installation des maires, à travers une déclaration. Elle a apporté, en outre, son appui à une femme dont le bébé a été retiré, à en croire la présidente du PDDHG, Mariam Liéhoun, principale animatrice de la conférence de presse. Dans sa composante démocratie, le Mécanisme compte apporter sa contribution à la non-révision de l’article 37 de la Constitution et la résolution des conflits agriculteurs-éleveurs. Pour ce faire, il entend sillonner, dès 2014, plusieurs provinces et établissements secondaires pour sensibiliser les populations aux « avantages de l’alternance » politique au Burkina Faso. Pour ce qui est du volet droits humains, la coalition promet suivre la mise en œuvre des recommandations des assises nationales sur la corruption d’une manière générale et, notamment, sur trois des mesures prises par le Premier ministre en septembre 2012. En rappel, le chef du gouvernement avait demandé, entre autres, à l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) de lui transmettre, dans un délai de 10 jours, la liste des personnes identifiées dans tous ses rapports comme responsables de fautes lourdes de gestion et de détournement de deniers publics. Le chef du gouvernement avait affirmé qu’il avait transmis les rapports d’enquêtes parlementaires à l’ASCE qui devait approfondir les contrôles et faire des recommandations. Luc Adolphe Tiao avait également souhaité que le monde judiciaire prenne des dispositions nécessaires pour diligenter le traitement de tous les dossiers de mauvaise gestion de deniers publics.

La nomination du directeur général de l’ENAM décriée

Pour le Mécanisme d’alerte proactif, le bilan de la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement en 2012 est mitigé. Selon Karfa Gnanou, un autre membre de la structure, ce sont des engagements qui n’ont pas été respectés. « La sanction, maître-mot », de cette promesse gouvernementale, ne s’est abattue, selon lui, sur personne. Les conseils de discipline tout comme les conseils des ministres, à l’entendre, n’ont prononcé aucune sanction, se limitant à des « déclarations d’intention ». Karfa Gnanou a également décrié la nomination du directeur général de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) qui a foulé aux pieds, selon lui, l’une des recommandations des assises nationales sur la corruption, relative à la promotion du mérite, sur la base des compétences. « Un processus de recrutement du directeur général de l’ENAM était en cours. Mais contre toute attente, en l’espace d’une semaine, on a révisé les conditions de nomination et une semaine plus tard, on a nommé un directeur général sans que cette personne ne soit au préalable candidate », a-t-il relevé. La question de la dissolution de certains conseils municipaux par le gouvernement a également été commentée. « La dissolution du conseil municipal de l’arrondissement 4 de Ouagadougou n’était pas nécessaire. Il fallait remplacer les conseillers qui ne participaient pas au conseil par leurs suppléants », a soutenu, pour sa part, un autre animateur de la conférence, Fousséni Ouédraogo. Le genre est également dans la ligne de mire du Mécanisme. Ses membres ont promis de veiller sur le projet de loi des violences faites aux femmes et les dispositions discriminatoires du code des personnes et de la famille.

Kossaomanè Anselme KAMBIRE

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