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Développement des cultures de rente: Susciter l’adhésion des paysans à la culture du tournesol et du kenaf
Publié le mardi 24 decembre 2013   |  AIB




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Le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MRSI) a organisé une formation des agents techniques sur le kenaf/urena et le tournesol, les mercredi 18 et jeudi 19 décembre 2013 à Bobo-Dioulasso.

Considérés comme de nouvelles cultures peu courantes dans notre pays, le kenaf/uréna (ou grande oseille) et le tournesol sont très peu cultivés parce que les producteurs ignorent les techniques culturales de ces spéculations et leur importance.

C’est pour remédier à cet état de fait que le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation a organisé une formation de 56 agents techniques venus des directions régionales de l’Ouest du pays, notamment la Boucle du Mouhoun, les Hauts-Bassins, les Cascades et le Sud-ouest. Pendant deux jours, ils ont été outillés en théorie et en pratique par la visite des champs, pour la maitrise des techniques de production, d’entretien mais aussi de récoltes. A leur tour, ils encadreront les différents producteurs de ces deux filières pour les aider à s’approprier les meilleures pratiques de production tenant compte de la qualité en conformité avec les exigences du marché. La formation a été marquée par le lancement officiel de l’utilisation de deux manuels de production rentable du kenaf/urena et du tournesol. Selon le directeur général de l’Agence nationale de valorisation des résultats de recherche et des innovations (ANVAR), Issa Benjamin Baguian, le projet Kenaf/urena a pour but de contribuer à l’essor de l’utilisation des fibres et bois de Kenaf/urena au Burkina Faso, et en particulier dans les entreprises de fabrique de matériaux de construction, de papeterie, de filature et d’emballage. Le directeur général affirme également que la mise en œuvre du tournesol vise à accroitre le portefeuille variétal en tournesol pour booster sa production dans le but d’approvisionner les agro-industries du pays en graine.

Améliorer de 50% la disponibilité d’huile alimentaire


Pour Benjamin Baguian, la culture du tournesol contribuera au développement de l’agro-business avec une forte possibilité de création de richesses et d’emplois pour les jeunes, tout en diversifiant les sources de graines oléagineuses. « Le projet tournesol vise un accroissement de la disponibilité d’huile alimentaire au Burkina Faso d’au moins 60 000 tonnes, soit une amélioration de 50% de la disponibilité d’huile dans le pays », a-t-il précisé. Quant au directeur régional de l’Ouest de l’Institut de l’environnement et de recherches scientifiques (INERA), le Dr Jacob Sanou, le projet doit durer trois ans et vise à une culture massive de ces deux produits par les cultivateurs, car ils ont une importance capitale pour notre pays. En effet, selon le Dr Sanou, la culture du Kenaf/urena permettra de disposer de suffisamment de fibres locales pour faire des cordes et des sacs en jute pour transporter le cacao, le café et même des semences. « Ces fibres permettent également de faire l’étanchéité des robinets pour que l’eau ne coule pas au hasard », a-t-il affirmé avant d’ajouter que le bois qu’on obtient de cette grande oseille peut faire du papier de très bonne qualité et aussi des emballages. Selon toujours le Dr Jacob Sanou, la culture du tournesol permettra de bénéficier de plus d’huile. « La graine du tournesol permet d’avoir 40% d’huile et c’est une culture qui est très praticable dans presque tout le pays à petite ou à grande échelle », a-t-il noté. Il a affirmé que la culture de ce produit va en outre permettre à tous les agriculteurs, aux jeunes, aux femmes, de gagner un peu d’argent dans la production, mais aussi de donner des graines à nos unités de transformation qui vont presser et compléter l’huile importée pour affranchir le Burkina Faso de l’importation.

Wuroteda Ibrahima SANOU
Ousmane TRAORE (Stagiaire)

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