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Sidwaya N° 7568 du 23/12/2013

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Spécial Noël : le sapin de Noël, une tradition païenne mise au goût du jour
Publié le mardi 24 decembre 2013   |  Sidwaya




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L’année 2013 n’a pas dérogé à la règle de l’arbre de Noël. Découvrons la magie de la fête de la Nativité à travers l’histoire du sapin.

Appelé aussi « arbre de Noël », le sapin est associé aux cadeaux de Noël. Il fait l’objet de grande consommation pendant la célébration de la fête de la Nativité. Le sapin de Noël se caractérise par ses décorations. De plusieurs types, il y a l’étoile que l’on accroche au sommet du sapin, les guirlandes, les boules de Noël, etc. On adjoint très souvent des gadgets aux formes diverses : des angelots, des Pères Noël, des miniatures d’objets en bois, des serpentins multicolores et même des bougies allumées. Il comporte souvent de longs fils blancs très fins appelés « cheveux d’ange », etc.
L’origine exacte du sapin de Noël est assez floue et plusieurs histoires circulent à ce sujet. Cependant, de nombreux auteurs occidentaux et les évangélistes de la Fédération des églises et missions évangéliques au Burkina Faso (FEME) s’accordent sur le fait que la tradition du sapin de Noël est issue de l’adoption par les chrétiens d’une idée païenne. En effet, certaines premières tribus germaniques et scandinaves célébraient la tradition de Yule où l’on sacrifiait des animaux et des esclaves mâles en les accrochant aux branches des arbres. Plus tard, elles mettaient les arbres décorés (le sapin) dans leurs maisons afin de rechauffer l’atmosphère pour accueillir les esprits.
Cet acte a été considéré pendant longtemps par l’Eglise catholique comme une pratique païenne jusqu’au milieu du XXe siècle. A l’opposée, les protestants l’adopteront dès la Réforme de 1560 comme symbole de l’arbre du paradis. Selon le pasteur Simon Ramdé de la FEME, lorsque les protestants se sont rendu compte que l’Eglise catholique avait beaucoup plus de penchant pour la crèche, ils ont préféré adopter le sapin pour faire la différence. « C’est à partir de 1521 et précisément en 1560 qu’ils ont développé beaucoup plus l’utilisation du sapin, laissant la crèche entre les mains de l’Eglise catholique », a-t-il souligné.

L’origine la plus plausible serait allemande

Par ailleurs, la coutume, selon le pasteur Ramdé de la FEME, trouve ses origines en Allemagne. D’après la légende, Saint Boniface (Ndlr : archevêque de Mayence, une ville allemande dans les années 748 chargé de l’évangélisation des païens) essaya d’introduire l’idée de la Trinité chez les tribus païennes en se servant de conifères (sapins) et de leur apparence triangulaire. La première utilisation chrétienne du sapin de Noël comme symbole, est intervenue au 16ème siècle, où des chrétiens pieux ont apporté des arbres décorés dans leurs maisons. Le premier arbre de Noël serait apparu à Sélestat en Alsace en France en 1521 dans un livre de contes de la ville. Mais la tradition se limite alors dans l’Alsace protestante qui utilise le sapin entier en décor à partir du XVIIe siècle. Cette tradition protestante scandinave et germanique s’est répandue dans les villes ainsi que dans les campagnes lorsque les Alsaciens se sont expatriés après la guerre de 1870 dans tout l’Hexagone.
Le sapin de Noël, désormais présent dans les habitations, est décoré auquel on adjoint les cadeaux de Noël. Traduisant ainsi le don non matériel de la vie. Il symbolise également l’amitié et l’affection dans l’entraide fraternelle, le pardon, le partage et l’écoute de l’autre. Certains auteurs font le rapprochement avec les mystérieuses pièces de théâtre jouées dans les églises ou sur les parvis. Ces mystères de Noël joués sur les parvis des églises pour raconter la naissance de Jésus, étaient fréquemment accompagnés d’un arbre décoré, symbole de la vie qui renaît et de l’effacement du péché originel par la Nativité. Cet arbre était décoré d’offrandes, de petites friandises figurant les hosties, et de pommes représentant le fruit défendu.
C’est aux XVIIe et XVIIIe siècles que l’idée d’illuminer l’arbre est née. A cet effet, les sapins étaient illuminés par de petites bougies. Et c’est en 1880 que les premières décorations électriques apparaissent aux Etats-Unis. Le sapin se métamorphose au fil du temps et en fonction des régions. Chaque région apporte sa petite touche à la décoration en fonction de ses croyances. Ainsi, la pomme qui représente le premier péché fut remplacée par la boule de Noël. C’est en 1858 qu’un artisan verrier a eu l’idée de créer la boule de Noël telle que nous la connaissons aujourd’hui, après un hiver particulièrement rigoureux qui avait eu pour conséquence d’affecter les récoltes. Les petits personnages en coton (les angelots) et les cheveux d’ange qui font référence au paradis, viennent de la ville de Lyon. La neige artificielle symbolise l’hiver qui est la période de célébration de Noël à l’Occident. Quant à l’étoile accrochée au sommet du sapin, elle rappelle, pour les chrétiens, l’étoile de Bethléem qui guida les rois mages vers le lieu de naissance de l’enfant Jésus. L’étoile est parfois remplacée par une pointe. Selon la tradition occidentale, c’est l’enfant le plus jeune de la famille qui l’installe sur le sapin.
Les premiers sapins artificiels sont apparus en Allemagne au 19e siècle et aux Etats-Unis en 1913. Dans les années 1930, une société américaine commence à produire des arbres avec des poils d’animaux teintés aussi en vert. A la fin des années 1950, des entreprises développent des arbres faits d’aluminium non teintés, qui seront très populaires jusqu’au milieu des années 1960.
Au Burkina Faso, c’est plutôt le sapin artificiel qui est utilisé comme alternative à celui naturel. Certains de ces sapins sont vendus « enneigés » (les feuilles sont en plastique blanc ou elles sont recouvertes d’une poudre blanche) ou même décorés (boules et guirlandes pré-accrochées), voire parfumés. Les arbres artificiels ont l’avantage de présenter moins de risques d’incendie et peuvent s’avérer indispensables pour ceux qui présentent des allergies aux conifères.
Avec la mondialisation, les échanges culturels et la laïcisation de la société, la célébration de la fête de la Nativité s’éloigne de plus en plus du caractère religieux. Noël devient une fête profane où des membres d’une même famille se retrouvent et s’échangent des cadeaux. Autrefois pour les chrétiens, ces cadeaux faisaient référence aux cadeaux offerts à l’enfant Jésus par les rois mages : l’or, l’encens et la myrrhe.
Cette tradition de l’arbre de Noël perpétuée à travers les âges, semble aujourd’hui plus vivace encore que jamais.

Somborigna Djélika DRABO

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