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Fonds d’appui a la presse: Les explications d’Alain Edouard Traoré
Publié le lundi 23 decembre 2013   |  Actu Burkina


9e
© aOuaga.com par A.O
9e Edition des Universités Africaines de la Communication (UACO)
Jeudi 21 novembre 2013. Ouagadougou (Hotel Azalai Independence). Début des activités de la 9e Edition des Universités Africaines de la Communication (UACO). ph : Alain Edouard Traoré, ministre de la communication


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Le point de presse du gouvernement du jeudi 19 décembre 2013 a réuni, dans les studios de la Radiotélévision du Burkina Faso (RTB), le ministre de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi, Basga Emile Dialla, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, et des journalistes qui n’ont pas manqué de revenir sur les questions d’actualité et aussi sur les mesures de création d’emplois et de revenus en faveur des jeunes. A ce point de presse, il a été également question du Programme national de volontariat et de la formation des jeunes engagés dans les travaux à Haute intensité de main-d’œuvre. De la mise en place du Fonds d’appui à la presse privée, il en a été également question lors de ces échanges. D’autres points de l’actualité ont été aussi abordés.

Le ministre de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi, Basga Emile Dialla, a, lors du point de presse du gouvernement, tenu le 19 décembre dernier dans les studios de la Radiotélévision du Burkina Faso (RTB), évoqué les mesures sociales prises par le gouvernement, notamment en ce qui concerne son département. Mesures qui se sont traduites par une première dotation d’un milliard de F CFA et une autre d’un milliard pour renforcer les capacités des fonds nationaux. Il a également parlé du recrutement des jeunes pour les travaux à Haute intensité de main-d’œuvre (HIMO) qui concerne la jeunesse, et de la formation des bénéficiaires de ces travaux. Pour M. Dialla, ces mesures gouvernementales doivent être exécutées dans le dernier trimestre de l’année. A ce jour, pour ce qui est du crédit d’investissement et d’installation pour le financement de l’auto-emploi des jeunes diplômés, le ministre a souligné qu’un guichet spécial a été créé au Fonds burkinabè du développement économique et social, logé au sein du ministère de l’Economie et des finances, où le premier milliard a été déposé. A la date du 13 décembre 2013, le fonds a financé 85 projets d’auto-emploi des jeunes diplômés pour un montant de 799 455 933 F CFA, soit un taux de réalisation physique et financière de plus de 70% et de près de 80% respectivement. Ces financements vont générer 436 emplois directs, à son avis, et la mise en œuvre des activités programmées se poursuit. Au total, 251 dossiers ont été déposés d’un besoin de financement de 2 703 483 221 F CFA, pour une enveloppe d’un milliard. Les jeunes diplômés sont ceux de Bac plus 2 et plus, et le niveau de financement va de 5 à 20 millions de F CFA.

Le deuxième aspect abordé par le ministre Dialla est celui de l’appui financier aux trois fonds de financement placés sous la tutelle de son département que sont : le FASI, le FAIJ et le FAPE. A ce niveau, les besoins des trois fonds s’élèvent à un total de 941 396 952 F CFA et le ministre d’espérer que le restant de 50 millions puisse servir dans des activités de suivi. 807 emplois directs seront créés au niveau de ces trois fonds de financement. En ce qui concerne le recrutement des jeunes pour les travaux à HIMO, Basga Emile Dialla a noté que cet aspect est piloté par le ministre en charge du Désenclavement, mais concerne les jeunes, d’où son intervention. Le coût va, selon lui, au-delà de 10 milliards de F CFA et il est prévu le recrutement de 83 720 jeunes pour plus de 500 000 candidatures. La formation, elle, concerne l’accompagnement de ces jeunes. Elle n’excèdera pas dix jours, à en croire le ministre, et concernera 37 métiers utilitaires. Le programme national de volontariat, mis en place en 2008 avec l’appui des PTF, est passé de 40 volontaires en 2008 à 1 102 en 2011. Ce programme a suscité des visites dans des pays voisins pour des partages d’expériences. Le programme est présent sur divers chantiers notamment l’éducation, la santé, l’alphabétisation, etc. Les prévisions, selon lui, étaient de 10 000 volontaires et, pour finir, on frôlait, a-t-il mentionné, les 14 000 volontaires, à l’issue de la connexion avec le programme spécial de création d’emplois pour les jeunes diplômés que le chef de l’Etat a initié. Ce qui a entraîné un problème d’effectif et de suivi de ces volontaires sur le terrain, de paiement. Toute chose qui, selon le ministre, a pu être maîtrisée par la suite.

Du fonds d’appui à la presse privée

Les questions d’actualité auxquelles le ministre Alain Edouard Traoré a répondu ont concerné principalement la décision du gouvernement d’appuyer la presse privée à travers de nouveaux mécanismes, les mesures sociales, la révision du statut de l’opposition, l’article 37, la dépénalisation des délits de presse, l’affaire Guiro, celle des militaires écroués depuis 2011, le coût des logements. A propos des mesures sociales, Alain Edouard Traoré a souligné que les mesures sont en pleine exécution et, à la fin de cette mise en œuvre, les résultats seront appréciés. Interpellé sur le manque de vivres dans certaines boutiques témoins, il a déclaré que l’attention du ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire sera attirée pour travailler à faire en sorte qu’il n’y ait pas d’insuffisance. Quant à l’appui à la presse privée qui se traduisait jusque-là par une subvention qui est allée de 100 à 250 millions de F CFA de nos jours, il connaîtra un changement parce que l’on s’est rendu compte que cette somme, a déclaré le ministre, n’arrivait pas à couvrir l’ensemble des besoins exprimés par la presse privée. Conscient donc que cette presse apporte une contribution inestimable au débat démocratique, à la liberté d’opinion, à l’approfondissement du processus démocratique et qu’ils n’ont pas toujours les moyens de pouvoir réaliser ce qu’ils envisagent, le gouvernement a accédé à leur demande et un travail a été mené, plusieurs mois durant avec ses acteurs et deux propositions essentielles en sont sorties. La première est fiscale. Selon le ministre Traoré, ils en sont arrivés à la conclusion que la fiscalité pèse plus sur les médias privés qu’elle ne rapporte à l’Etat. Un ensemble de choses pourraient donc être défiscalisées. Et le gouvernement, à travers le ministère de l’Economie et des finances, est arrivé à ce qu’une liste d’équipements soit proposée et que des décisions soient prises dans les meilleurs délais pour défiscaliser ces équipements acquis par les organes de presse.

« L’article 37 n’était pas à l’ordre du jour »

Le second aspect a été la volonté de créer un meilleur mécanisme parce que la subvention, telle qu’elle s’exécutait actuellement, n’arrivait plus à répondre aux besoins véritables. Aussi, les médias ont évolué et leur nombre a augmenté avec les médias en ligne à prendre en compte. En créant donc ce fonds d’appui à la presse privée, il s’agit, a relevé le ministre, de créer un organisme avec un statut, qui va recevoir la subvention de l’Etat et qui va chercher d’autres moyens, par ailleurs, pour pouvoir alimenter ce fonds qui ne sera plus partagé comme cela se fait actuellement. Il aura une personnalité juridique et sera géré en partenariat avec l’ensemble des acteurs. Il va identifier, a-t-il poursuivi, un ensemble de prestations à offrir aux organes de presse : subventions, prêts, organisation d’achats groupés, etc. Pour bénéficier de ce fonds, les organes de presse privée devront répondre à certains critères qui seront établis en concertation avec les responsables de médias dont l’un d’eux sera sans doute, le respect de la convention collective. « La révision du statut de l’opposition était nécessaire », selon le ministre Alain Edouard Traoré. Abordant cette question, il a laissé entendre qu’il s’agissait de libérer, de manière globale, la position de chaque parti politique. « La question de l’article 37 n’était pas à l’ordre du jour du Conseil des ministres », a dit le ministre de la Communication en réponse à une question y relative. De la question de la dépénalisation des délits de presse en rapport avec le procès du confrère « Le Reporter », le ministre a fait comprendre qu’il fallait entendre par là, la suppression des peines privatives de liberté, de l’aspect emprisonnement qui est à bannir d’où leur plaidoyer. Pour ce qui concerne l’aspect pénal, cela existe dans tous les pays du monde, a-t-il ajouté.

L’affaire Guiro et celle des militaires écroués en 2011 et qui croupissent jusque-là à la MACO sont du ressort de la Justice qui est entièrement indépendante, a noté le porte-parole du gouvernement. Le Premier ministre a, selon lui, émis le vœu de voir ces dossiers jugés d’ici la fin de l’année et si cela n’est pas fait, il n’y est pour rien. Il exprime une volonté forte de faire avancer ces dossiers mais, en même temps, la Justice a des regards différents et a son indépendance totale vis-à-vis de l’exécutif. « Nous ne statuons pas sur les dossiers judiciaires en Conseil des ministres », a-t-il laissé entendre non sans auparavant souligner que le Premier ministre n’a pas de moyens d’actions pour faire avancer la Justice plus vite. « Au niveau du gouvernement, nous ne pouvons qu’exprimer des souhaits ». Pour la question des logements, Alain Edouard Traoré a déclaré que le gouvernement peut agir au quotidien pour offrir aux populations des logements, mais n’a pas une marge pour pouvoir imposer des coûts de loyers comme cela peut se faire dans un régime d’exception. Il ne peut que procéder par négociations. « En augmentant l’offre de logements, nous pouvons arriver à peser sur les coûts des loyers », a-t-il confié.

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