Alphabétisation et éducation non-formelle : 2500 tables-bancs, 162 kits scolaires…pour accroître le taux de scolarisation #aOuaga

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Alphabétisation et éducation non-formelle : 2500 tables-bancs, 162 kits scolaires…pour accroître le taux de scolarisation

Publié le lundi 23 decembre 2013 | L’Express du Faso

© Autre presse par DR
Dons de tables et bancs du Rotary club international Arc-en-Ciel à école publique de Namanegma

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« Alphabétiser au 21é siècle ». C’est sous ce thème que la Journée internationale de l’Alphabétisation et de l’Education non-formelle a été célébrée à Bobo-Dioulasso le vendredi 20 décembre 2013. Des interpellations et une remise de matériel scolaire au ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation ont constitué les instants forts de la commémoration.

L’éducation demeure le socle de tout développement. La communauté internationale qui en est bien consciente a, depuis 1961, choisit le 8 septembre pour célébrer la Journée internationale de l’Alphabétisation. Elle a pour objectif de contribuer à la promotion d’une alphabétisation de qualité, en phase avec les exigences du monde contemporain. Au Burkina Faso et précisément à Bobo-Dioulasso où a eu lieu la célébration, l’Unicef a donné une autre coloration à la Journée par un don de matériel composé de 81 tentes, 2500 tables-bancs, 162 kits scolaires d’une valeur de 172 millions de FCFA. Ce don, faut-il le rappeler entre dans le cadre du programme de coopération Unicef - Burkina Faso pour le secteur de l’éducation. Il vise, dit-on, à contribuer à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). RéceptionnÉ par le ministre délégué chargé de l’Alphabétisation, Amadou Diemdodia Dicko, celui-ci n’a eu que des mots de remerciements. « Nous sommes dans la joie. L’Unicef est un vieux partenaire qui ne cesse de nous accompagner surtout dans la scolarisation des filles. Nous ne pouvons que les remercier, avec l’espoir que d’autres partenaires emboiteront le pas », a-t-il laissé entendre. Par cette action, il s’agit de mettre fin à l’analphabétisme qui demeure un frein au processus de développement. « Nous soutenons les efforts du gouvernement pour l’accès des enfants à l’éducation, notamment les jeunes filles qui sont en phase avec les objectifs du programme » a soutenu le représentant de l’Unicef Marc Rubin. A ce titre, depuis l’exécution du programme, des avancées substantielles ont été constatées. Il est aussi à retenir que le taux brut de scolarisation au primaire, de 75,1 % d’ici 2015 a été dépassé en fin 2012 avec 79,6 %. Plusieurs actions telles que des formations, des sensibilisations, la construction d’infrastructures etc., « ont permis d’atteindre un peu plus de 70 000 enfants vulnérables ». Ces enfants sont pour la plupart en situation de handicap, de réfugiés, des filles au primaire et au post-primaire et des enfants hors du système éducatif formel.

Interpeller l’Etat et l’ensemble des acteurs….

Dans la salle du palais de Culture de Bobo-Dioulasso, les premiers concernés de l’éducation non formelle à savoir les femmes étaient bien présentes. Dans une longue adresse, le ministre Amadou Dicko a peint toute l’importance de l’alphabétisation pour les individus en ce sens qu’elle aide à se « comporter en citoyen épris de paix et de justice sociale en plus de devenir un producteur plus performant ». Elle est, a-t-il soutenu, un outil de soutien aux politiques de développement. C’est pourquoi, la représentante des apprenantes qui a témoigné des bienfaits de l’alphabétisation pour les femmes, a souhaité qu’un accent particulier y soit mis. « L’alphabétisation nous a permis de comprendre les méfaits de l’excision. Nous avons pu développer des activités génératrices de revenus. Nous avons pris conscience de l’importance de la scolarisation des filles, la preuve est que 60 femmes sur 100 payent aujourd’hui la scolarité de leur enfant à Kuinima….», a confié la représentante. Une belle journée a pris fin avec la décoration de 9 personnes au rang des Chevaliers de l’ordre des palmes académiques et de l’Ordre de mérite. Des opérateurs et partenaires d’alphabétisation ont eux-aussi reçu des attestations de reconnaissance.

Bassératou KINDO

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