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Loi sur l’identification des partis politiques du Burkina : mettre fin à la diabolisation entre citoyens
Publié le vendredi 20 decembre 2013   |  laborpresse.net


Assemblé
© Assemblée Nationale par Paulin Piga
Assemblé nationale : le bureau renouvelé
Jeudi 19 décembre 2013. Ouagadougou. Les députés ont renouvelé les membres du bureau de l`Assemblée nationale constitués, outre le président, des vice-présidents, des secrétaires parlementaires et des questeurs


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Les querelles byzantines sur la qualité de membre de l’opposition au Burkina Faso ont amené le gouvernement à proposer à l’Assemblée nationale, une relecture de la loi n°009-2009/AN du 14 avril 2009 portant statut de l’opposition politique. Une loi modifiée le 17 décembre 2013 par 95 voix pour et 25 contre sur un total de 120 députés votants présents sur un effectif de 127 parlementaires. La fameuse loi de 2009 stipulait : « « Pour être un parti de l’opposition, il faut faire une déclaration officielle écrite de son appartenance à l’opposition adressée au ministre chargé des Libertés publiques. Le ministre chargé des Libertés publiques établit et publie chaque année la liste actualisée des partis et formations politiques ayant fait leur déclaration comme parti ou formations politiques de l’opposition ». Mais voilà qu’en raison des querelles de personnes et de leadership, des partis de l’opposition n’acceptaient pas de s’affilier au chef de file de l’opposition. Les partis qui refusaient leur allégeance au chef de file étaient considérés comme de faux opposants, arguments que ces derniers réfutaient. Cette situation a longtemps créé un flou artistique sur la scène politique nationale à tel point qu’on en est arrivé à des acceptions lexicales riches en sémantiques pour parler d’oppositions radicale, modérée, constructive, responsable. Bref, ces qualificatifs pourraient désormais servir de baromètres pour évaluer le degré d’engagement politique et patriotique de chaque citoyen qui décide pour des raisons qui lui sont propres, de porter la casquette d’opposant A présent, l’esprit et la lettre de la nouvelle loi disposent que : « Tout parti politique doit faire une déclaration écrite publique de son appartenance à l’opposition ou à la majorité avec copie au ministre en charge des Libertés publiques pour enregistrement. Le ministre chargé des Libertés publiques établit et publie chaque année la liste actualisée des partis et formations politiques ayant fait leur déclaration comme partis ou formations politiques de l’opposition ou de la majorité ». Cette nouvelle loi a l’avantage d’une clarification et évite le cas de figure d’un état dans un état. En effet, en prenant un règlement intérieur qui tend à instaurer la primauté d’un tel acte juridique à celle de l’Etat, on tendait ainsi vers une dérive autocratique de l’institution du Chef de file de l’opposition à l’encontre de la liberté d’action des partis d’opposition d’une manière générale. Ainsi, les partis d’opposition sont libres de s’affilier ou pas au chef de file de l’opposition sans perdre leur qualité d’opposition. Les soupçons pèsent de part et d’autre, car au sein même des partis qui figurent sur la liste du chef de file de l’opposition et qui accusent leurs camarades externes de traitres, se distinguent certains qui sont prêts à siéger au Sénat et dans le gouvernement qu’ils combattent officiellement. D’où se trouve la traitrise et de quoi s’agit-il plus explicitement ? Au Burkina comme un peu partout en Afrique, les acteurs politiques feraient œuvre utile en transcendant les querelles inutiles sur la conception du pouvoir et de l’opposition. Ce sont justes des variables de deux camps où l’on peut basculer d’un moment à un autre pour défendre des idées et projets de société. Il faut éviter de se diaboliser mutuellement car, ceux du pouvoir et de l’opposition sont tous des citoyens d’une république donnée. Il serait même intéressant d’abandonner les conflits armés et autres antagonismes violents entre les oppositions et les pouvoirs pour en venir à une saine émulation dans un climat similaire à celui de la parenté à plaisanterie où chacun brandit avec humour ce qu’il propose de meilleur. Ainsi, s’opèrera une ère d’alternance pacifique au pouvoir en Afrique sans chasse à l’homme. L’expérimentation de la nouvelle loi au Burkina qui n’exclut pas la nomination d’opposants à des postes de responsabilité politique et administrative sera une justice rendue pour une meilleure équité sociale Car, les compétences pour le développement d’une nation existent aussi bien au sein de la majorité que l’opposition.
Jean KY

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