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Loi sur le quota genre : de la necessité de sa relecture pour une réelle promotion de la femme en politique
Publié le jeudi 19 decembre 2013   |  rtb.bf




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L’application de la loi sur le quota genre aux élections couplées de 2012, n’a pas produit l’effet escompté. 19 femmes (sur un total de 370) ont été élues maires et 24 autres siègent à l’assemblée nationale (sur un total de 111 députés). Le nombre de candidatures a par contre connu une augmentation. L’effectif est passé de 556 en 2007 à 1875 femmes en 2012. Aux municipales, 4748 femmes ont été positionnées comme tête de liste, soit une probabilité pour que 7,08% de femmes soient élues. Réunis les 16 et 17 Décembre autour d’un atelier-bilan de l’application de cette loi, des acteurs de la scène politique ont tous plaidé pour sa relecture et pour la mise en place d’un groupe de pression qui soutiendra la conquête du pouvoir par les femmes.
« C’est l’aspect pécuniaire qui a plutôt incité des partis à présenter des candidatures féminines » dira Jean Pierre PARE pour justifier les résultats mitigés de la participation des femmes aux élections couplées de 2012.

Pourtant le rapport d’analyse des données sur les candidatures (élaboré par le comité de suivi pour la mise en œuvre de la loi sur le quota), indique que « sur la base des partis officiellement conformes avec la loi sur le quota, on dénombre 60 partis ayant perçu un financement de 100% pour la campagne. Sur 36 partis ayant eu au moins un(e) élu(e), nous avons 32 partis qui ont perçu 100% du financement. Au regard de la sanction prévue par la loi dans son article 5, parmi les 7 partis ayant perdu 50% du financement pour la campagne, 4 ont obtenu au moins 1 siège ». Toujours selon le rapport, l’expérience a montré que la sanction financière à elle seule, est inefficace pour inciter les partis à respecter la loi.

L’autre difficulté majeure de l’application du quota a été le positionnent des candidates sur les listes. Dans toutes les régions, le taux de présence des femmes était inférieur ou égal à la moitié de celui des hommes. Une telle représentation des femmes ne pouvait pas faciliter leur élection quelque soit le schéma de probabilité des votes envisagée.

Une fois les failles identifiées, il est désormais question de les corriger pour renforcer la présence féminine dans la gouvernance du pays. Les différentes propositions montrent que le gouvernement, la société civile, les femmes engagées en politique, les partenaires techniques et financières ont chacun un rôle à jouer. Les femmes qui sont les plus concernées, doivent developper leur leadership pour animer le débat politiqe.

Le plus important soutiendra la représentante résidente de l’Institut national démocratique, c’est l’union des femmes de tout bord politique pour mener un bon plaidoyer.

Marie Laurentine BAYALA

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