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Autant le dire… : Ainsi, ils suçaient donc les finances publiques ?
Publié le mardi 30 octobre 2012   |  L`express du Faso




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« I.10. Au titre du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale »

Le Conseil a adopté le rapport provisoire des résultats du recensement biométrique des agents de la Fonction publique. A l’issue de l’analyse, il se dégage un effectif réel de 113 819 agents enrôlés en situation régulière à la date du 5 août 2012 sur 120 420 agents présents dans la base de production SIGASPE du 31 juillet 2012. Par conséquent, 113 819 sont considérés comme étant les agents réels de la base assainie et 6 250 agents suspectés inexistants car non enrôlés et non justifiés. 351 agents non enrôlés ont apporté des justificatifs. L’évaluation financière du salaire des agents non enrôlés et non justifiés donne un montant brut de deux milliards neuf cent vingt quatre millions huit cent soixante quatre mille six cent cinquante huit (2 924 864 658) F CFA pour la période de janvier à septembre 2012. Le conseil a instruit le ministre en charge de la Fonction publique afin que des dispositions soient prises pour la pérennisation du système ».

Extrait du compte rendu du conseil des ministres N°34, 35 et 36 du mercredi 24 octobre 2012.

Ainsi donc peut-on dire, ils suçaient les finances publiques ? Et ce pendant combien de temps ? Quand on considère que la période va seulement de janvier à septembre 2012, cela fait environ trois milliards de F CFA, on image facilement ce que cela a pu coûter à l’Etat.

Et dire que ce sont les mêmes qui l’accusent de ne rien faire pour développer le pays alors qu’ils sont eux-mêmes les fossoyeurs des efforts entrepris. C’est pourquoi, cette situation ne devrait pas rester impunie. Car au même titre que les fraudeurs, les détourneurs de deniers publics et la surfacturation de marchés publics, ce sont là des criminels qu’il faut poursuivre et condamner à la hauteur de leur forfait. Cela est bien possible, car on doit pouvoir nous donner aujourd’hui l’identité des fonctionnaires virtuels qui touchaient frauduleusement l’argent public.

Désormais, l’Etat pourra ainsi récupérer cet argent et le réaffecter à d’autres priorités. C’est fort de ce constat qu’il faut saluer le recensement biométrique de l’ensemble des agents de la Fonction publique, entrepris par le ministère en charge de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale. En même temps, il faut reconnaître et saluer l’esprit des agents conscients de l’Etat qui ont accepté de se soumettre à cette opération. Qui n’est pas faite pour nuire à qui que ce soit. Mais permettre à l’Etat de connaître le nombre de personnes qu’il a en charge dans l’Administration et ce que cela lui coûte. C’est tout à fait normal ! Et on comprend également pourquoi le conseil a demandé que l’opération soit pérennisée.

Ce n’est un secret pour personne. L’Etat et les finances dont il dispose ne sont rien d’autres que vous et moi. J’en vois qui diront combien on me paie pour que j’écrive cela. Ce n’est pas mon problème. Ce qui est important, c’est ce que l’Etat fait pour que nous tous, soyons dans des conditions de sécurité, nécessaires dans notre cadre de vie. Puisque n’étant pas agent de l’Etat, on bénéficie des services de l’Etat à travers les routes, les écoles, les centres de santé, la sécurité physique, etc. Bien entendu, chacun de nous cotise des taxes et des impôts pour cela. On ne doit donc pas permettre à quelques « malfrats » parce qu’ils sont dans une quelconque position, de tricher sur les finances publiques au détriment de toute la communauté. Trois milliards, c’est une grosse somme qui aurait pu permettre de construire des écoles, des infrastructures administratives, de procurer de l’eau potable ou de l’électricité à des ménages, subventionner des médicaments pour des personnes indigentes…

Au bout du compte, nous avons intérêt à corriger tous ces comportements, d’où qu’ils viennent. Tout le monde y gagne.

Dabaoué Audrianne KANI

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