Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



L’Hebdomadaire N° 717 du

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Cinquantenaire de radio Bobo Une conférence publique : deux thèmes pertinents
Publié le dimanche 15 decembre 2013   |  L’Hebdomadaire




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Après l’ouverture officielle marquant les activités commémoratives du cinquantenaire de Radio-Bobo le vendredi 6 décembre par le Président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, Soungalo Appolinaire OUATTARA, une conférence publique a eu lieu le 7 décembre 2013 à la Chambre de Commerce, d’Industrie et de l’Artisanat de Bobo-Dioulasso. Deux thèmes ont été à l’ordre du jour : primo – la contribution de Radio Bobo au développement de la région des Hauts-Bassins et secundo – l’avènement du numérique et les enjeux pour la RTB 2-Hauts-Bassins.



La première conférence a été animée par la Directrice régionale du Conseil supérieur de la Communication des Hauts-Bassins, Mme Hyacinthe SANOU, et la seconde par M. Philippe KAHOUN, directeur de la prospection RTB à Ouagadougou.

Ladite conférence a eu pour modérateur l’historien Bruno Doti SANOU. Selon Mme SANOU, la radio offre la formule la plus économique et rapide pour atteindre les populations rurales pour fournir une information adéquate là où elle fait défaut. Elle est donc un outil auquel les populations doivent avoir accès pour s’informer, s’éduquer, se distraire et s’exprimer.

Parlant de développement, Mme SANOU a fait savoir que dans la définition donnée par Raymond Edouard OUEDRAOGO, ancien chef de Station de Radio Bobo, le développement c’est la mise en œuvre de toutes ces énergies qui concourent à créer un mieux-être pour l’ensemble des populations. Le développement n’est possible que s’il prend en compte les aspirations, les intérêts de l’ensemble de la communauté.

Quant à l’historien Doti SANOU, dans son ouvrage intitulé « Commune de Bobo-Dioulasso, les racines du futur », avance en substance que le développement est recherche volontaire de l’épanouissement individuel et collectif. Il répond aux besoins présents sans compromettre les capacités des générations futures de répondre aux leurs. Pierre BARRY, ancien et premier chef de station de Radio Bobo, dira pour sa part que le développement c’est l’agriculture, le reboisement, la pêche, l’autosuffisance alimentaire, le bien être pour tout le monde.

Que tout le monde puisse se soigner, manger à sa faim, aller à l’école, être bien logé, amener les gens à se battre pour sortir de la misère, participer aux activités pour leur épanouissement. C’est approcher les gens et les sensibiliser, les amener eux-mêmes à prendre conscience de leur situation, à avoir leurs intérêts dans ce qu’on leur propose comme solution adaptée à leur contexte socioculturel  ; la radio doit insuffler avec dynamisme pour intéresser les auditeurs au développement, pour qu’ils sachent comment utiliser les engrais, lutter contre les insectes nuisibles.

Pour Jean Baptiste ILBOUDO, ancien chef de Radio-Bobo, le développement signifie qu’il y ait plus d’écoles, de centres de santé proches. Et le rôle de la Radio, c’est de donner suffisamment d’informations à l’auditoire étant donné que ce dernier constitue un relai efficace dans la sensibilisation sur des phénomènes comme l’excision par exemple.

Genèse d’une création

Mme SANON a déclaré que selon les études qu’elle a faites sur cette station et ses programmes de 1962 à 2003, les débuts des installations de Radio-Bobo remontent à 1962 avec la voix de Paul YOUGBARE en mission à l’Ouest du Burkina, ex-Haute-Volta, pour enregistrer la musique de la région et procéder à une enquête sociologique pour concevoir des émissions de différents genres pour les auditeurs.

Et l’enquête s’est limitée à la ville de Bobo-Dioulasso compte tenu de la période hivernale en juillet 1962, le premier technicien Jean Modeste OUEDRAOGO, qui vient de mourir quelques jours avant le cinquantenaire (paix à son âme) arrive à Bobo-Dioulasso pour des installations techniques. En Août 1962, Pierre BARRY est nommé et devient le premier chef de Radio-Bobo.

En octobre 1962, on voit l’installation d’un émetteur de 100 Watts onde moyenne. A l’issue des essais techniques, les premières émissions expérimentales sont portées sur les ondes le 2 décembre 1962 avec un volume d’horaires hebdomadaires de vingt-quatre heures trente minutes animées par une équipe de trois personnes.

En 1963, le personnel dont dix pigistes en plus de la langue dioula a figuré sur les antennes de la création de la radio, la langue nationale de Bobo en 1984, le Sénoufo et le mooré en 1985. Aujourd’hui sept langues nationales, c’est-à-dire, le jula, le bobo, le Sénoufo, le mooré, le fulfuldé, le bwamou et le dagara y figurent sur la grille de diffusion. La conférencière a relevé que des enquêtes doivent être menées pour savoir si les populations de la région des Hauts-Bassins s’intéressent aux programmes de la station.

Elle a, par ailleurs, relevé que Radio-Bobo doit son propre budget de production et surtout un groupe de relais en cas de coupures de la SONABEL. Sur ce, la directrice de la RTB 2 Mme Adissa Lucienne TOE a lancé un appel à toutes les personnes de bonne volonté pour aider cette station à obtenir un groupe de relais.

Quant au conférencier, Philippe KAHOUN, qui a parlé de l’avènement numérique et les enjeux pour la RTB 2/ Hauts-Bassins a signifié que les débuts numériques en communication ne datent pas d’aujourd’hui mais du 19ème siècle. En 1870, la première invention en télécommunication numérique fut le téléphone mis au point par Alexandre BELL  ; et pour Alexandre BELL, au lieu de transmettre de façon intermittente par un signal, il faut le transmettre de façon analogique qui varie en altitude dans l’espace et le temps.

En 1962, le numérique avait disparu parce que intermittent  ; la transmission est devenue un domaine de la technologie et a présenté un gros visage avec en 1983, la possibilité de transmettre un grand nombre de données et à une grande vitesse.

Dès lors, le téléphone numérique marchait. Mais véritablement le numérique, a dit M. KAHOUN, n’est apparu que par l’intervention de la technologie qui est liée par la révolution produite par l’ordinateur, car désormais, on sait stopper, manipuler, copier, additionner et enregistrer une information, c’est cela aujourd’hui l’avènement du numérique.

De façon spécifique du numérique dans l’audiovisuel, cela a commencé par le raccordement analogique des appareils dans les studios, c’est-à-dire les caméras analogiques, les bandes de montage analogiques, les magnétoscopes, les mélangeurs vidéo, etc., analogiques. Mais aujourd’hui, la tendance est d’aller vers le remplacement des équipements de transmission, de diffusion notamment les faisceaux de liaison et les émetteurs de diffusion seulement pour la télévision et non pas pour les radios.

En ce qui concerne la RTB, le début des installations numériques a commencé en 2002 où la RTB a pu acquérir son numérique à 90 %. Pour les RTB 2 en cours de création, les récentes installations en studios sont toutes numériques dont les studios de la RTB 2/ Hauts-Bassins.

Cependant, la question de standard reste à redéfinir pour se conformer au standard nouveau que le Burkina vient d’adopter récemment dans le cadre de la télévision numérique. Le Burkina seul n’a pas décidé d’aller vers la transition numérique. Le contexte est que la transition numérique de terre est prise lors de la conférence de l’Union internationale des Télécommunications (UIT) à Genève en 2006.

Cette concurrence définit de nouvelles répartitions de nouvelles fréquences dans le monde et de nouvelles utilisations de ces fréquences. Il y a des dates buttoir de la télévision analogique qui ont été données.

En ce qui concerne la bande sur laquelle émet RTB2 / Hauts-Bassins, il est fixé la date de 2015 pour que les émissions s’arrêtent sur cette bande et le 17 juin 2020, la bande sur laquelle émet la RTB /télé nationale doit s’arrêter.

Ces dates buttoir ne concernent que pour l’instant la télévision. Et en 2015, on doit parler de télévision numérique de terre (TNT). C’est par la consommation de la télévision numérique de terre que les débats vont se focaliser sur la radio numérique de terre.

Pour cette transition, l’état burkinabè va mettre tous ses efforts pour mettre à la disposition des téléspectateurs des décodeurs TNT à moindre coût Cette conférence a vu la participation des anciens chefs de service de Radio –Bobo à savoir, Raymond Edouard OUEDRAOGO, Hamed KONE, SOMBRE Etienne, Alphousséni BASSOLET et Paul Ismaêl OUEDRAOGO, directeur général de la RTB au temps de la Haute-Volta, sans oublier le directeur général de la RTB, Souleymane OUEDRAOGO.

Félix G.OUEDRAOGO

Correspondant à Bobo-Dioulasso

 Commentaires