Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Art et Culture
Article




  Sondage


 Autres articles

 Météo


Comment

Art et Culture

Autant le dire… : Etudiants, ces gens-là ne vous aiment pas
Publié le mardi 30 octobre 2012   |  Autre presse


Communauté
© Autre presse par DR
Communauté des étudiants burkinabè de l’Université Senghor d’Alexandrie


 Vos outils




La situation à Koudougou, consécutive aux sanctions infligées à des étudiants pour avoir molesté, violenté et menacé leurs camarades et un professeur chargé de leurs dispenser le savoir dont ils ont besoin, est à prendre très au sérieux. Non pas parce qu’elle peut embraser le pays, mais du fait qu’elle oppose des étudiants à leurs professeurs, des éducateurs à leurs apprenants ; en somme des parents à leurs enfants. Aussi, dans une telle situation, il importe souvent de prendre des dispositions qui siéent le mieux. Quelle que soit leur nature. Le premier objectif ici pourrait être de faire en sorte que de tels comportements ne se répètent ni à l’université, ni dans une école au secondaire, encore moins au primaire. Si possible dans nos familles et même dans les rues.

Car, en vérité nous sommes en Afrique où l’une de nos valeurs essentielles est le respect de l’aîné. Même quand celui-ci n’a pas forcément raison, il y a des procédures pour le lui faire savoir. C’est sans doute sur la même base qu’un élève ne peut avoir raison devant son encadreur. Cela est aussi valable entre un étudiant et son professeur. Encore qu’ici, il s’agit de faits avérés et de sanctions prises conformément à un décret pris en Conseil de ministres et signé par le président du Faso. En clair, la présidence de l’université de Koudougou et le corps professoral sont bien dans leur rôle. On comprend pourquoi ils sont si tranquilles.

Au lieu de négocier parce qu’ils n’ont pas la raison ni la loi avec eux, les étudiants s’entêtent, manifestent, et refusent de demander pardon. Actuellement, ils ont réussi à emporter les élèves dans leur mouvement. Puisque des équipes motorisées vont d’un établissement à un autre tous les matins pour mettre les autres enfants dehors. Ce qui pourrait bien compromettre l’année scolaire qui ne fait que débuter. Quant à eux, ils n’ont rien à perdre pour certains, car ils sont déjà en retard d’une année académique. C’est dans un tel contexte où, visiblement les enfants n’ont pas raison qu’il se trouve des gens pour les soutenir, les encourager et les pousser à la révolte. A la limite, on peut bien croire que ces gens-là qui les soutiennent ne les aiment pas du tout ; ils n’aiment pas leur bien, leur réussite sociale et académique. Admettons que demain on force les enseignants à lever les sanctions et que les étudiants réintègrent les amphis. Si de leur côté ces mêmes enseignants refusent de donner les cours, qui aura perdu ? Il me semble qu’il faut qu’on se dise la vérité. Il faut être ferme avec les étudiants et leur faire savoir le principe élémentaire de respect de l’aîné et surtout de son encadreur. Cela pourrait bien aider à assainir tant soit peu le climat dans les amphithéâtres.

Il y a juste un an, des militaires ont été matés et plus de 560 d’entre eux ont été exclus des rangs des forces armées. Pour indiscipline. Pourquoi face à des étudiants, dont certains sont connus pour être belliqueux et irrespectueux et qui ont agi dans le cadre de la même indiscipline, on veut négocier et leur donner raison ? Si jamais les choses se passaient comme cela, il faut s’attendre à ce qu’on pourchasse les professeurs et autres enseignants dans les buissons ; qu’on les chasse des classes parce que les élèves et étudiants ne voudront plus suivre les cours.

Et puis, que font les associations des parents d’élèves pour sécuriser les établissements afin que les enfants qui veulent suivre les cours, puissent le faire ? Il va falloir agir vite et bien, de façon définitive pour mettre de l’ordre dans nos universités. Ce qui est sûr, s’il faut casser pour bien repartir, le sacrifice vaudra la peine.

Dabaoué Audrianne KANI

 Commentaires