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Le SIAO a 26 ans
Publié le lundi 29 octobre 2012   |  L’Hebdomadaire




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Cette année, c’est sa 13e édition. Mais il souffle aussi ses 26 bougies. Ce grand rendez-vous qu’est devenu le SIAO est, en effet, une biennale, qui a débuté en 1988. Tout est parti d’une exposition-vente des produits de l’artisanat burkinabè, organisée en novembre 1984, sous l’appellation (artisanat 84) qui a mis en compétition les artisans de toutes les provinces du pays.

Cette première rencontre avait permis de constater que les Burkinabè étaient de grands producteurs d’artisanat utilitaire et/ou décoratif. Mais elle avait été surtout l’occasion de mesurer les potentialités de cet artisanat et de se rendre compte de l’intérêt porté par les invités européens et américains.

Au lendemain de cette manifestation, les deux institutions burkinabè initiatrices de l’événement l’Office national du commerce extérieur, ONAC et la chambre de commerce, l’industrie et d’artisanat du Burkina Faso (CCIA-B) ont formulé une recommandation  : Il s’agissant de faire de cet événement un grand marché africain de l’artisanat.

Cette première initiative avait pour objectif de mettre en valeur un secteur jadis délaissé « l’artisanat » pour notamment réduire le déficit croissant de la balance commerciale des pays africains, face à une détérioration des prix de certaines matières premières exportées ou exportables. Au Burkina, on n’a pas de pétrole, mais on a du coton et surtout des idées. C’est ainsi que la première édition du SIAO se tenait du 22 au 27 février 1988.

Cette manifestation est devenue depuis un forum d’échanges incontournables entre artisans africains, et acheteurs professionnels qui trouvent dans cette rencontre des opportunités de contacts, de ventes, d’achats et d’affaires.

Pour preuve  : alors que l’édition 1990 dont le thème était « l’artisanat africain et la créativité » ce qui a donné naissance au célèbre pavillon de la créativité et au Comité de coordination pour le développement et la promotion de l’artisanat africain (CODEPA).

Comme visiteurs, aujourd’hui, c’est environ plus de cinq cent mille (500 000) personnes et une trentaine de pays africains et non africains qui se présentent au rendez-vous.

Kibsa KARIM

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