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Carrières abandonnées à Ouagadougou : Des dangers pour les populations riveraines
Publié le lundi 29 octobre 2012   |  L’Hebdomadaire




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Depuis un certain temps, les carrières abandonnées de Boulmiougou font parler d’elles. Insécurité, accidents mortels, nids de bandits, dépotoirs, bref, tout ce que vous pouvez imaginer. Ces tombeaux à ciel ouvert constituent de véritables dangers pour les populations riveraines. Ces carrières ont été causées par l’expansion des zones non-loties et ont été par la suite abandonnées sans précaution. Nous y avons fait un tour avec le maire et son Conseil municipal. C’était le 27 septembre 2012 dernier.

A en croire certains riverains, ces carrières abandonnées sont le symbole visible de l’ampleur de l’expansion des zones non-loties. Pour d’autres, ces carrières servaient de lieux pour la recherche de la matière première (banco) nécessaire pour la construction des habitations dans les non-lotis. Les populations à la recherche de bonnes terres utiles pour la construction sont parfois obligées de creuser à une certaine profondeur.

Mais une fois la zone viabilisée, ces carrières sont abandonnées et deviennent des lieux de dépotoirs d’ordures, de stagnation d’eau, de repères de bandits, d’accidents, troublant ainsi la tranquillité des populations riveraines. Tibila Compaoré un riverain d’une de ces carrières abandonnées en sait quelque chose, lui qui a failli perdre une de ses filles dans l’une d’elles à Nagrin.

Il confie que « nous avons utilisé cette carrière pour la construction de nos maisons au temps où la zone était un non-lotis, maintenant, elle constitue un véritable problème pour nous ».

On se rappelle, il n’y a pas encore longtemps qu’un jeune homme avait perdu la vie en voulant sauver un jeune garçon tombé dans une de ces carrières abandonnées remplies d’eau. Malheureusement, tous les deux y ont perdu la vie. Un événement qui avait choqué plus d’un dans la ville de Ouagadougou.

Mais cette situation n’est pas un cas isolé. A Boulmiougou, ce genre de carrières inondent les quartiers occasionnant de nombreuses victimes. Face à la situation, le maire Joanny Ouédraogo et son conseil municipal sont allés faire l’état des lieux  ; c’était le jeudi 27 septembre 2012 dernier.

Presque toutes les carrières situées dans l’arrondissement ont reçu la visite des autorités communales. Cette visite avait conduit le maire sur des sites à Nagrin, au secteur 17, 18 et 19 de Boulmiougou. Sur la route de la Maison des jeunes et de la Culture Jean-Pierre Guingané au secteur n°17, une carrière abandonnée continue d’être exploitée par certains riverains.

Elle s’étend aujourd’hui sur plus de 02 hectares avec une profondeur de deux à trois mètres. A quelques mètres de là, de l’autre côté de la voie, une autre carrière plus importante située tout juste derrière le site du 75 anniversaire de l’Eglise des Assemblées de Dieu.

Elle occupe près de 25 hectares. Elle enregistre à son actif deux victimes. Au secteur 18, une autre carrière abandonnée fait parler d’elle. Elle compte à elle seule huit (08) victimes, une autre dans le même secteur enregistre 11 victimes.

A Boulmiougou, ces carrières abandonnées ont fait plus de 30 victimes. Une véritable cause de décès dans l’arrondissement. Pour le maire, c’est suite à l’interpellation des populations sur les nuisances causées par ces sites qui a conduit son équipe sur le terrain. « Cette sortie vise à mesurer l’ampleur de la situation, à faire l’état des lieux et transmettre les résultats à qui de droit pour une prise de décision.

Le ministre des Infrastructures nous a rencontré pour qu’ensemble nous puissions trouver une solution définitive », a-t-il dit. « Vous avez vu la grandeur de ces carrières abandonnées, il faut beaucoup de moyens pour les boucher. C’est dire que ce ne sera pas un travail facile. Les riverains doivent nous aider pour empêcher les gens de continuer de creuser », a-t-il ajouté.

Kibsa KARIM

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