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Sidwaya N° 7283 du 25/10/2012

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Vie conjugale : Feindre de vivre…c’est tout sauf vivre !
Publié le lundi 29 octobre 2012   |  Sidwaya




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Lisez ces expériences que certains couples vivent présentement et vous comprendrez qu’il y’a beaucoup de couples qui n’existent que de nom ; et c’est vraiment dommage que l’on en arrive-là ; mais ainsi va la vie surtout quand on est désarmé et que l’on proclame partout que rien ne peut plus changer. Avant de vous faire lire ces témoignages, je voudrais d’abord dire ceci : il y ‘a une chose fondamentale qui caractérise ceux qui ont réussi dans la vie, que ce soit au niveau professionnel, familial, social ou autre. Il s’agit de la détermination. Jamais vous ne réussirez à atteindre vos objectifs si vous manquez de la détermination. Elle est l’outil qui vous mène à la victoire sur vos faiblesses. C’est elle qui vous permet de confronter les multiples obstacles qui se dressent sur le chemin de votre réussite.

Elle vous donne un état d’esprit qui refuse la défaite. Abraham Lincoln ne disait-il pas ceci : « je suis un marcheur lent, mais je ne recule jamais ». Malheureusement, que de conjoints ont cessé de marcher ? Et quand on ne marche pas on recule, car les autres prennent de l’avance.

A présent, méditez sur ces témoignages :

« Cela fait dix -sept ans que nous sommes mariés. Nous avons trois enfants et tout semblait aller entre mon époux et moi jusqu’à ce jour où il m’a avoué sans sourciller et sans aucun remord qu’il a eu un enfant dehors. Je lui ai dit qu’il y’a des plaisanteries à éviter dans la vie et qu’il ferait bien de ne plus jamais recommencer ce genre de choses. Il m’a dit qu’il était au sérieux et il m’a sorti la photo du bébé de six mois. Mon cœur a commencé à battre très fort et j’ai eu des vertiges. Non, je ne croyais pas mes yeux encore moins mes oreilles … Il a donc pu me tromper au point de faire un enfant dehors. Dans un premier temps, j’ai pensé lui faire beaucoup de mal pour me venger de lui. Je voulais faire comme lui ; faire un enfant de quelqu’un d’autre et le lui présenter comme tel.

Ensuite je me suis ressaisie et j’ai pensé au divorce. Oui, il faut partir loin de cet homme, ne plus le voir, ne plus l’entendre, ne plus le sentir. Oui,il faut l’effacer de mon existence. Oh ! Mais j’oubliais…les enfants…mes enfants…que deviendront-ils ? Je ne peux quand même pas les laisser avec cet homme….

OK ! Ma décision est prise ; je reste avec mes enfants…à cause de mes enfants…mais entre lui et moi, c’est fini et bien fini. Je lui ferai à manger…s’il veut des rapports sexuels, c’est son problème, il les aura mais dans l’indifférence totale. Je ne participerai en rien à la vie de la famille. Chacun vivra de son coté et comme cela jusqu‘à ce que la mort nous sépare. Voilà, j’ai décidé d’être dans le foyer uniquement à cause de mes enfants. D’ailleurs, pour preuve, j’ai ôté la bague et je l’ai jetée au WC ».

Un époux nous partage sa situation :

Cette fois c’est un homme qui témoigne : « Moi je suis marié il y ‘a de cela cinq ans. Nous avons un enfant que j’adore bien. Tout s’est gâté entre mon épouse et moi quand je l’ai surprise dans notre lit avec le garçon de ménage. J’ai failli perdre la tête. J’étais fou de rage et il en fallu de peu que je ne commette un crime ; j’ai pensé à un moment donné tirer sur les deux pendant qu’ils étaient encore au lit. Mais je me suis ressaisi et j’ai simplement renvoyé le garçon de ménage. Depuis ce jour j’ai convenu avec mon épouse qu’elle pouvait rester à la maison mais qu’il n’y aura plus rien entre nous. Nous sommes deux Co-habitants et c’est tout. Je ne veux plus d’elle comme épouse. Elle est la mère de mon enfant ; l’unique enfant, et c’est tout !

Néanmoins nous n’allons pas divorcer officiellement car cela me porterait un grave préjudice au niveau de mes responsabilités professionnelles. J’ai mis ma femme en garde : si jamais elle décidait de divorcer, je vais publier l’acte qu’elle a posé. Elle peut aller coucher avec qui elle veut, ce n’est pas mon problème car après tout il n’y‘aura plus de rapports sexuels entre nous. Qu’elle aille prendre le SIDA ou autre maladie…c’est son problème… » .

Enfin, lisons ce dernier aveu : « Dix ans de mariage avec à la clé trois enfants…mais à présent c’est l’enfer que je vis avec mon mari. Je reconnais que c’est de ma faute, mais je souffre de ce que mon mari refuse de me pardonner et il veut me faire rendre la monnaie. Il avait une dette avec un de ses amis. Il m’a chargée d’aller remettre l’argent parce qu’il devait voyager et n’avait donc pas le temps matériel pour voir son ami. J’ai dépensé l’argent et je l’ai dit à son ami. Ce dernier m’a dit que c’était très grave et qu’il lui faut son argent le plus tôt possible sinon il raconterait tout à mon mari. J’ai pris peur et j’ai demandé à le rencontrer. Ce qui fut fait, mais il a proposé coucher avec moi en compensation de son silence. Je n’ai pas pu résister et les choses se sont passées ainsi. Mais voilà que mon mari a découvert la chose et depuis, il m’a abandonnée.

C’est vrai que je suis toujours sous son toit mais il n’y a plus de communication entre nous ; plus rien de commun entre nous. Nous ne partageons plus rien. Nous vivons en chambre séparée, chacun prend son repas tout seul. Et avec tout ça ce sont les enfants qui souffrent terriblement de cette situation. J’ai pensé déménager et refaire ma vie quoi qu’il en coûte, mais le prix à payer sera lourd. Alors je reste, prisonnière de cette situation. Le drame c’est que pour certaines cérémonies il m’oblige à l’accompagner car, aller seul lui porterait préjudice. Personne ne peut imaginer que notre vie de couple en réalité n’existe plus car mon mari fait tout pour que cela ne soit pas connu et c’est dire que je vis un enfer qui est ignoré de tous. Je reste et je resterai à cause des enfants. Je pense que la meilleure chose pour moi est de m’accommoder à cette situation car je reste convaincue que rien ne peut plus changer ».

Ces conjoints se sont exprimés…mais combien sont-ils qui vivent de pareilles situations !!

Le drame ici c’est le fait pour chacun de baisser les bras, convaincu que rien ne peut plus changer. En fait,c’est de là même que provient leur défaite. A vrai dire ces conjoints n’ont rien fait dès le départ pour que les choses changent. Ils ont assisté, passifs à la dégradation de l’atmosphère familiale. Or, devons- nous le rappeler, la stabilité, la consolidation et l’équilibre du foyer sont une quête permanente. Rien n’est définitivement donné. La réussite de la vie du couple réside dans un engagement franc à marcher, à ne jamais s’arrêter et encore moins reculer.

Dès le départ donc, il faut un esprit de détermination qui, forcément va nécessiter des actions concrètes, voire audacieuses, mais il faut le faire. On ne se marie pas pour feindre de vivre, mais pour réellement vivre. Vouloir sauver les apparences, faire comme si de rien n’était est suicidaire car cela va demander des efforts non seulement physiques, mais surtout intellectuels et sentimentaux. Et cet exercice va détériorer la vie et toute l’existence. Et voilà comment on assiste à des morts subites au propre comme au figuré.

J’aimerais plutôt lire ou entendre des témoignages ou l’on a remporté des victoires , là où les nuits sombres ont fait place à des jours scintillants, ou des faiblesses ont cédé leur place à une force de résistance, ou le désespoir a reculé pour faire place à l’espérance douce et tranquille mais forte de cette force qui ne recule devant rien surtout quand c’est la vie du couple qui est en jeu. C’est à cela que j’invite tous ceux et toutes celles qui seraient tentés de tomber dans le fatalisme et le désespoir consommé.

Il ne faut jamais feindre de vivre : il faut vivre et bien vivre.

Et à ceux qui refusent de pardonner et qui dans le pire des cas veulent rendre la monnaie au partenaire conjugal, qu’il me plaise de leur rappeler que le refus de pardonner et la tendance à se venger sont de ces choses qui disqualifient l’être humain, qui le déshumanisent et l’envoient dans un autre ensemble que je me garderai de nommer.

Demeurer dans le foyer à cause des enfants, ou pour sauvegarder une réputation et même pour sauver une position sociale si ce n’est une fonction ne devrait pas être les seules raisons du mariage et ne devrait pas avoir que cela seul comme objectifs. Si l’on ne trouve plus son bonheur, sa quiétude et son plein épanouissement dans le mariage, il faut avoir le courage d’admettre que l’on a simplement raté l’accomplissement d’une vocation singulière : être heureux pour le bonheur de l’autre et des autres.

Dans ce monde matérialiste, nous avons tous désenchanté et nous avons admis, expérience oblige, qu’il n’y a rien d’autre qui peut procurer le bonheur et la réussite en dehors d’un foyer ou se côtoient des choses telles que : entente, entraide, considération, paix, joie, etc.

Oui, nous devons aspirer, et cela est possible, à vivre au quotidien dans un foyer ou les conjoints savent rire ensemble, plaisanter, se congratuler, s’encourager et se soutenir. Oui, c’est possible de vivre dans un foyer ou les enfants se sentent réellement heureux car convaincus de l’amour que leurs parents ont chacun pour l’autre et qu’ils ont ensemble pour eux. A chaque couple de créer les conditions propices à cette atmosphère. Chers époux, il faut simplement commencer maintenant et tout de suite. Rompez avec l’indifférence, rompez avec la routine, asseyez-vous maintenant, côte à côte ; prenez-vous les mains et que chacun dise à l’autre : « c’est toi que j’aime ; pardonne tout ce qui s’est passé ; moi aussi je te pardonne ; mettons –nous ensemble à partir de maintenant à la tâche pour que notre foyer réussisse et il réussira ».

Ce que je vous dis là n’est pas une plaisanterie. La réussite en toute chose exige des engagements, des prises de position claires et nettes et avec la plus grande conviction. Pour réussir, il faut le vouloir, il faut le proclamer. Les esprits d’échecs, de découragement ont peur de ceux qui marchent et qui travaillent avec beaucoup de conviction.

Roch Audacien D. DAMIBA : Conseiller Conjugal

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