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Coupure d’eau à Bobo-Dioulasso : « ONEA, un service misérable »
Publié le jeudi 25 octobre 2012   |  Autre presse


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© Autre presse par DR
Coupure d’eau à Bobo-Dioulasso


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Les Bobolais vont mal. Ils n’avaient pas d’eau depuis le lundi 22 octobre 2012. Si bien que l’adage « l’eau est source de vie » n’était que leurre dans la cité de Sya. Des femmes ont parcouru des distances inhabituelles à la recherche ne serait-ce qu’un bidon d’eau. Pourtant le communiqué sur les perturbations de la fourniture d’eau potable est bien passé sur trois radios locales.

« L’ONEA est un service misérable. Je souhaiterais les appeler pour crier mon ras-le-bol, mais je reste convaincu que la plainte tombera dans l’oreille d’un sourd. Je ne gaspillerai, ni mon argent, ni mon énergie. J’attendrai ! Qu’ils nous donnent l’eau quand ils le voudront », criait un homme dans un quartier de la ville, le lundi aux environs de 20h. Il confie qu’il était en train de faire la cuisine lorsque la « source de la vie » a coupé son « souffle ». Temporairement, évidemment ! L’homme restera ainsi du matin jusqu’au soir, sans une goutte d’eau. Il n’était sans doute pas seul dans une cette situation. D’habitude, l’ONEA informe ses clients lorsqu’une coupure d’eau doit intervenir.

Pourtant, « cette fois-ci, cela n’a pas été le cas », soutient une propriétaire de fontaine à Accart-Ville. « Nous avons constaté la coupure d’eau aux environs de 11h le lundi et jusqu’à présent (ndlr : mardi 23 à 16h), rien de rassurant quant à sa venue. Nous nous levons au milieu de la nuit, entre 2h et 4h, dans l’espoir d’avoir de l’eau pour nos clients », a-t-elle poursuivi. Assises sur leur bidon de 20litres pour certaines, d’autres scotchées à leur barrique, les femmes n’ont pas bonne mine. « Nous ne savons plus que faire de cette coupure intempestive d’eau. Au moins qu’on nous prévienne afin que nous puissions prendre des dispositions. Depuis hier (lundi 22 octobre), personne n’a trouvé de quoi se rincer. Je supplie quelque fois les gens afin de pouvoir préparer le repas », confie Rasmata Oudréaogo, une cliente d’Aminata Rouamba, la propriétaire de la fontaine. Les fontaines publiques sont non seulement pourvoyeuses d’eau, mais aussi une activité rémunératrice, surtout pour les femmes.

La barrique d’eau est de 60FCFA à la fontaine. Les « pousseurs » de barrique, la revendent à 250 FCFA, voire 450 ou 500FCFA selon que le domicile est éloigné de la fontaine. Les coupures ont été constatées dans l’ensemble des quartiers de la ville de Sya. Les abonnés de l’ONEA étaient dans l’angoisse et ne souhaitent que les choses rentrent dans l’ordre.

Bassératou KINDO

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