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Sidwaya N° 7560 du 10/12/2013

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Glo-Caf Awards 2013 : les Etalons ont des chances
Publié le mardi 10 decembre 2013   |  Sidwaya




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Dire que 2013 est l’année des Etalons serait un doux euphémisme. L’équipe nationale burkinabè est nominée parmi les formations ayant marqué cette année 2013 de son empreinte. Son technicien belge, Paul Put, est aussi partant pour le titre de meilleur entraîneur de l’année et son métronome, Jonathan Pitroipa, également en lice pour le trophée de meilleur joueur africain. Le Burkina ne sortira certainement pas bredouille de ces récompenses annuelles de la Confédération africaine de football (CAF).

Le 9 janvier prochain au Nigeria, la CAF procèdera à ses récompenses annuelles dénommées Glo-CAF Awards. Pour une première fois, les performances des Etalons ont permis au football burkinabè de se retrouver en lice sur plusieurs fronts pour ces distinctions. Et nul doute que les Etalons seront certainement sacrés meilleure équipe 2013 du continent africain. Sans chauvinisme aucun, les statistiques et les chiffres parlent pour l’équipe nationale burkinabè. En lice avec le Nigeria et l’Ethiopie pour cette distinction honorifique, les Etalons partent avec de réelles chances.

Les Etalons peuvent espérer

Toutes ces équipes étaient dans la même poule que le Burkina lors de la CAN 2013 en Afrique du Sud. C’est donc dire que c’était une poule de la mort et le Burkina a réussi la prouesse de sortir premier devant ses challengers que sont le Nigeria et l’Ethiopie. Mieux, les poulains de Paul Put ont concassé les Walyas pendant l’épreuve (4-0) et qui plus est, en infériorité numérique. Après leur place de vice-champion d’Afrique, les Etalons ont confirmé, gagnant la plupart de leurs rencontres officielles pour se retrouver en barrage alors que cette place était inespérée en début d’année. Le Burkina a été éliminé par l’Algérie à la course pour la qualification à la coupe du monde non pas sur le plan du résultat mais du règlement qui offrait à la formation des Fennecs, des bonifications pour les buts marqués à l’extérieur. Sinon l’ensemble de ces barrages donnait un résultat de trois buts partout. Sans chercher à faire le procès du Nigeria ou faire passer l’équipe des Super Eagles sous les fourches caudines de la CAF, nous dirons que le Nigeria n’aura pas faits mieux en cette année 2013. Nonobstant leur titre de champion d’Afrique et leur place de mondialiste, Vincent Enyeama et ses coéquipiers n’ont pas engrangé autant de résultats en cette année 2013 que les Etalons. Ils se sont fait accrocher par le Kenya pendant les éliminatoires de la coupe du monde et pour leur participation à la coupe des Confédérations au Brésil ; ils n’ont remporté que le match face à la modeste formation de Tahiti, s’inclinant lors des autres oppositions. Le Burkina a éliminé le Ghana, quart de finaliste du dernier mondial, en demi-finale de la CAN avant d’aller gagner sur des terres hostiles telles Niamey (0-1 ; le 9 juin 2013), Pointe Noire au Congo (0-1 ; 15 juin 2013) pour le compte des éliminatoires de la coupe du monde et à Tanger au Maroc en amical (1-2 ; le 15 août 2013). Le Gabon et l’Algérie sont aussi passés à la trappe dans l’écurie des Etalons au stade du 4-Août en cette année 2013. Le Burkina n’aura perdu en compétition officielle en 2013 que la finale de la CAN et le dernier match des barrages contre l’Algérie.

Put, aussi, garde la main

Le technicien belge des Etalons, Paul Put n’est pas étranger à cette belle performance des Etalons. Déjà désigné meilleur entraîneur en Belgique en 2005 alors qu’il tenait la modeste formation de Lokeren qu’il a conduite en coupe UEFA, il a par la suite pris la Gambie qui était en état de ruine qu’il a transformée en une belle machine depuis 2008. Il a confirmé cette belle mainmise sur les équipes qu’il entraîne en prenant les rênes des Etalons en avril 2012. Il a donné une âme à l’équipe et tous les observateurs sont unanimes à reconnaître que les Etalons sont disciplinés tactiquement aujourd’hui. Il a redonné confiance à Bakary Koné qui avait le moral au talon après la CAN 2012 pour en faire la pièce maîtresse de sa défense. Il a amené Pitroipa à prendre également conscience de ses qualités et aujourd’hui il inscrit des buts décisifs pour les Etalons. L’équipe nationale burkinabè n’a pas été meilleure défense de la CAN 2013 pour rien. Paul Put, en fin psychologue a su insuffler un mental de fer à ses poulains. La preuve, ils n’ont pas craqué contre le Ghana après l’exclusion injuste de Pitroipa par l’arbitre tunisien Slim Jedidi en demi-finale et ses poulains sont aujourd’hui aussi armés mentalement pour faire face à un public qui leur sont inhospitalier. Contrairement à Stephen Keshi qui dispose d’un groupe avec des individualités évoluant dans les plus grands clubs européens, c’est avec un effectif composé en majorité de joueurs moyens que Paul Put bâtit ses performances. Sous sa coupe, les Etalons se sont complètement rabibochés avec leur public et c’est cette symbiose qui leur permet d’écrire les plus belles pages de leur histoire car le Belge sait trouver les mots justes pour galvaniser son équipe.

“Pit” toujours en lice

De toutes les distinctions que poursuit le Burkina en 2013, plus dure sera celle que vise Pitroipa. Le meilleur joueur de la CAN, s’il flambe en sélection, ne montre pas la même régularité en club. Et c’est ce qui risque de se révéler pour lui comme un facteur limitant. S’il est capable, à lui seul, de dynamiter un match surtout lors de la manche aller contre l’Algérie en barrages où il a fait voir de toutes les couleurs aux Fennecs, il n’a pas la même influence en club sous Philippe Montanier. Meilleur dribbleur du championnat de Ligue 1 française, le virevoltant burkinabè a d’abord contribué à écraser les Walyas en match de poule avant de mettre du plomb dans l’aile des Eperviers en quarts de finale de la CAN pour propulser les Etalons dans le dernier carré de l’épreuve. Si l’ex sociétaire de Planète Champion International est resté régulier avec la sélection, il n’a pas montré la même influence avec Rennes. Le trouver sur le podium pour le trophée de meilleur joueur africain serait déjà une victoire après son titre de meilleur joueur de la CAN. C’est sur le terrain de la performance en club que ses challengers pourront avoir un minimum d’avance sur le métronome burkinabè. Mais croisons les doigts et attendons car tout est encore possible même si la cérémonie a lieu au Nigeria, terre des principaux challengers du Burkina pour les Glo-CAF Awards.

Béranger ILBOUDO

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