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Vote Des Burkinabè De L’étranger : Il faut démocratiser la carte consulaire
Publié le mardi 10 decembre 2013   |  Actu Burkina




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C’est désormais un acquis : les Burkinabè vivant à l’étranger pourront voter, à partir de maintenant. C’est du moins une des grandes décisions prises par l’Assemblée nationale et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a déjà annoncé la couleur en rencontrant les responsables des partis et formations politiques du pouvoir, de l’opposition et ceux des Organisations de la société civile (OSC), pour échanger sur la mise en œuvre de cette nouvelle mesure. Quand on mesure tout le parcours fait pour aboutir à une telle décision, il y a lieu de s’en réjouir. Cela est d’ailleurs réconfortant en ce sens que tous les acteurs ont salué cette initiative qui permet enfin aux compatriotes vivant hors du pays de ne pas se sentir marginalisés. C’est une décision qui n’avait que trop duré. Tant mieux donc dans la mesure où cela permet de réparer une injustice. Ainsi donc, les Burkinabè de la diaspora entrent dans leurs droits en exerçant leurs devoirs civiques et citoyens. Toutefois, des inquiétudes demeurent quant à la manière dont le processus sera mené sur le terrain. Déjà, des voix s’élèvent pour fustiger le coût de la carte consulaire burkinabè, jugé excessif. En effet, pour obtenir ladite carte, nos compatriotes de l’étranger devront débourser la somme de 7 500 FCFA. Excessif, pourrait-on dire ! Demander à ces derniers de débloquer pareille somme pour entrer en possession d’un tel document, cela paraît quand même fort de café ! Ou bien veut-on faire croire que tous ceux qui sont à l’étranger sont mieux lotis que leurs compatriotes restés au pays ? Et pourtant, bien des Burkinabè de la diaspora vivent dans une misère parfois crasse, si fait qu’ils n’ont même pas le strict minimum pour manger au quotidien, a fortiori s’offrir ce précieux sésame. Alors, leur demander de payer une telle somme, c’est trop exagéré. C’est même vouloir d’une chose et de son contraire. Car, comment comprendre que pendant qu’on leur accorde le droit de voter, dans le même temps, on met des barrières pour empêcher la majorité d’entre eux de pouvoir entrer en possession de ladite carte ? Comme si la décision du vote de ces derniers avait été faite sous une certaine contrainte, ou à contrecœur. « Il faut donc quitter dans çà », comme on le dirait sur les bords de la Lagune Ebrié. Il faut tout simplement démocratiser la carte consulaire. Au Burkina Faso, avec le système biométrique, l’établissement de la Carte d’identité nationale Burkinabè (CNIB) avait, au départ, coûté 2 500 FCFA. Avec les subventions de certaines bonnes volontés, des Burkinabè ont déboursé 5 00 FCFA voire 0 FCFA pour d’autres, pour l’acquérir. Pourquoi donc en demander trois fois plus à ceux qui sont à l’étranger ? Pourquoi ce deux poids deux mesures ? Car, à ce que l’on sache, ce sont des Burkinabè au même titre que ceux qui vivent sur le territoire national et ils doivent bénéficier du même traitement. Il faut, pour ce faire, rectifier le tir, mieux réparer cette injustice. Dans tous les cas, tout vote est sacré et il ne faudrait pas que, pour des raisons politiciennes, les autorités trouvent des stratagèmes pour disqualifier des populations à cause de leur pauvreté. Ce serait trop injuste. En tout cas, il urge que les autorités revoient leur copie.
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