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Le Pays N° 5224 du 24/10/2012

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Exclusion de 14 étudiants à l’université de Koudougou
Publié le jeudi 25 octobre 2012   |  Le Pays


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La Coalition régionale contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), a organisé une grève de 24 h pour protester contre l’exclusion des 14 étudiants à l’Université de Koudougou. Des sanctions, qui, selon le président de la CCVC, Yacouba Ouédraogo, sont très excessives.

L’annulation pure et simple des sanctions prises contre les étudiants ; la réintégration des étudiants exclus ; la reconsidération des sessions annulées ; la révision du décret N°2012-646 /PRES / PM/ MESS du 24 juillet 2012 relatif au régime discipline applicable aux étudiants et aux candidats aux examens et concours organisés par les universités publiques du Burkina. Voici ce pour quoi, la CCVC a organisé, le 24 octobre 2012, une marche de protestation qui s’est achevée par un meeting au Théâtre populaire (TP) de Koudougou. En effet, dès 8 h, les scolaires et les étudiants qui, depuis le lundi, sont en grève, se sont mobilisés pour accompagner la marche de la CCVC. Partis du TP, les grévistes (élèves, étudiants, travailleurs, responsables syndicaux et d’associations) ont fait le tour de la ville en rangs serrés tout en manifestant leur mécontentement aux sanctions infligées aux étudiants. Une marche qui, bien canalisée, a permis d’éviter les débordements, surtout avec une absence affichée des forces de l’ordre dans les différentes artères de la ville. Avant de se retrouver au TP pour le meeting, les responsables de la marche, avec à leur tête le président de la CCVC, Yacouba Ouédraogo, ont marqué un arrêt au haut-commissariat pour remettre la lettre de protestation au haut- commissaire de la province du Boulkièmdé, Samuel P. Zoungrana, représentant le gouverneur de la région.

Appeler tous les acteurs au dialogue

Après une lecture de cette déclaration, Yacouba Ouédraogo dit compter sur les autorités locales pour qu’une suite favorable soit donnée à leur requête. Le haut-commissaire, pour sa part, a surtout demandé aux responsables de bien canaliser la marche afin d’éviter tout débordement, susceptible de plonger toute la population dans les angoisses. Une doléance à laquelle M. Ouédraogo n’a pas hésité de répondre, en rassurant le haut- commissaire des dispositions prises pour éviter les dérapages. Il a également rappelé au premier responsable de la province qu’aucune de leur lutte n’a pour le moment tourné au drame. Au TP, le président de la CCVC n’a pas caché sa satisfaction pour la mobilisation de ses camarades de lutte qui, selon lui, représentent « la crème » consciente. Sur place, des communications ont été faites et des brochures ont été distribuées aux manifestants pour qu’ils s’imprègnent des vrais problèmes que vit l’Université de Koudougou. Aussi, il est ressorti que certains chefs d’établissements intimident les élèves pour boycotter les mots d’ordre de grève. Face à cette situation, la coordination des élèves et étudiants du Boulkièmdé a demandé aux élèves de garder le sang-froid et de lui faire part d’éventuels cas d’intimidation.

Quelques réactions

Kisito D. Dakio, vice- président de la CCVC, coordonnateur régional du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP)

« Il y a une situation très préoccupante à l’Université de Koudougou qui interpelle tout le monde qu’on soit enseignants, élèves, étudiants, parents, autorités coutumières, religieuses ou hommes politiques. A travers cette marche, nous voulons que la quiétude et la stabilité reviennent au sein du campus, car il y a des situations qui peuvent remettre en cause la cohésion et la paix sociales. Pour nous, les sanctions prises à l’encontre des enfants sont trop sévères. Pourtant, ce sont des enfants de ce pays. Il est inutile de faire un bras de fer. Il est important de créer un cadre de dialogue entre les structures syndicales des étudiants et l’administration de l’université. Dès le début de la crise, le gouverneur de la région nous a interpelés pour la recherche d’une solution. Et c’est ainsi que nous avons entrepris de rencontrer les étudiants, le 5 septembre. Laquelle rencontre s’était soldée par la levée du mot d’ordre de grève. Notre objectif, c’était de créer un cadre de dialogue entre les protagonistes, mais le président de l’université, le Pr Bila Gérard Segda, avait affiché sa volonté de ne pas dialoguer en nous déclarant ouvertement qu’il ne veut pas de dialogue. Comment voulez-vous qu’on s’en sorte dans une telle situation. »

Yacouba Ouédraogo, président de la CCVC, responsable de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B)

« Nous avons transmis notre lettre de protestation aux autorités pour signifier notre désapprobation face aux sanctions excessives qui ont été prises. Pour nous, cette marche est un signe d’avertissement et si toutefois, il n’ y a pas d’échos favorables, nous engagerons d’autres activités. »

Modeste BATIONO

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