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Journée mondiale de la lutte contre la corruption : le REN-LAC dénonce le pacifisme de la Justice face à la corruption
Publié le lundi 9 decembre 2013   |  RTB


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© Autre presse par DR
Journée mondiale de la lutte contre la corruption : le REN-LAC dénonce le pacifisme de la Justice face à la corruption


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La communauté internationale célèbre ce 9 décembre 2013 la Journée mondiale de lutte contre la corruption. Au Burkina, le Réseau national de la Lutte Anti-Corruption (REN-LAC) qui commémore l’évènement, a débuté la commémoration depuis le 1er décembre, avec plusieurs manifestations au programme. C’est sur le thème « Zéro corruption, 100% développement » que cette journée est commémorée mais au plan national, c’est « La Justice burkinabè face à la corruption », qui a retenu l’attention des organisateurs.

C’est par une conférence publique sur « la Justice burkinabè face à la corruption » que le Réseau national de la Lutte Anti-Corruption (REN-LAC) célèbre la 8e journée mondiale du refus de la corruption. Une commémoration qui a commencé depuis le 1er décembre par différentes manifestations dont le clou intervient ce jour 9 décembre.

Pour Dr Claude WETTA, secrétaire exécutif du REN-LAC, le Réseau, en commémorant cette journée, se fait toujours le devoir d’informer l’opinion publique sur l’évolution de la corruption au Burkina Faso. Il tient, surtout à la faveur de ces journées, de multiples activités dont le clou demeure le panel.Le REN-LAC, dans le cadre de la 8e édition des JNRC, a choisi de mener la réflexion autour du thème « La justice burkinabè face à la corruption ». Cela s’explique pour lui par le fait qu’au Burkina Faso, « la justice reste souvent inerte quand il s’agit de sévir contre de grands délinquants à col blanc. Cette situation contribue, pour une part considérable, à l’effritement de la confiance du citoyen dans la justice burkinabè, qui se manifeste de plus en plus, et douloureusement par des actes de justice privée » a-t-il déclaré.

Pour sa foi en la justice, REN-LAC a entrepris de renforcer ses pouvoirs en contribuant à l’élaboration d’une loi spécifique anti-corruption. Une loi qui devrait permettre une meilleure répression de la corruption dans toutes ses dimensions notamment la corruption dans les marchés publics, le financement des partis politiques, le délit d’apparence… En soustrayant ces délits du projet de loi portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso, il estime que cette loi spécifique, en attente d’être adoptée par l’Assemblée nationale, est déjà vidée de sa substance.Le REN-LAC a saisi l’opportunité de cette journée pour demander à l’exécutif de se ressaisir et de faire adopter une loi spécifique anti-corruption à même de faire reculer de manière significative la corruption.

En plus de cette exigence, le REN-LAC estime qu’une loi spécifique anti-corruption doit être appliquée par des juridictions et des juges spécialisés. « Ce combat ne saurait être gagné que si les élèves magistrats sont formés sur des modules économiques et si le Conseil supérieur de la magistrature fait de la formation continue sur les questions économiques un enjeu » a soutenu le Dr WETTA.

Du reste dans les mois à venir, le REN-LAC va initier des actions dans ce sens. En plus, le REN-LAC va engager une série de plaidoyers en faveur de la création d’un pool anti-corruption dans l’organigramme judiciaire, de l’insertion de la lutte contre la corruption dans le programme de formation initiale du personnel judiciaire.

Y. Alain Didier COMPAORE

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