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Sidwaya N° 7559 du 9/12/2013

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Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique : Le destin du continent aux mains des Africains
Publié le lundi 9 decembre 2013   |  Sidwaya


Afrique-France:
© Autre presse par DR
Afrique-France: Forum Pour un « nouveau modèle» de partenariat économique.
Mercredi 04 décembre 2013. Paris. plusieurs chefs d’Etat Africans au Forum Pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l’Afrique et la France"


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Le Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité s’est tenu, les 6 et 7 décembre 2013, à Paris, en France, en présence des représentants de 53 pays africains. 37 chefs d’Etat et de gouvernement, dont le président du Faso, Blaise Compaoré. La rencontre a abouti à des engagements pour une Afrique plus sûre et développée, le tout, sous l’esprit de Nelson Mandela, disparu la veille.

Les convictions n’ont pas faibli sur la nécessité et l’urgence pour l’Afrique de veiller sur elle-même, au terme du Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité du continent. Pour ce faire, les dirigeants africains et le président français, François Hollande, se sont mis d’accord pour donner un coup d’accélérateur au processus d’implantation de la force d’intervention rapide en Afrique. Cette force qui permettra de faire face, de manière diligente et indépendante aux crises africaines, est voulue de longue date par l’Union africaine. « La France s’est engagée à soutenir les efforts de l’Union africaine pour parvenir à une pleine capacité opérationnelle de la force africaine en attente et de sa capacité de déploiement rapide à l’horizon 2015, ainsi que la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (CARIC), telle que décidée par le Sommet de l’Union africaine, en mai 2013 », peut-on lire dans la déclaration finale du Sommet de l’Elysée. Concrètement, la France s’est dit disposée à accompagner sa concrétisation, par la formation de 20 000 soldats africains par an et la mise à disposition d’équipements et de renseignements. Le pays de François Hollande a aussi assuré de sa disponibilité à mener un plaidoyer, auprès de l’Union européenne, afin d’obtenir des moyens financiers pour soutenir la naissance imminente de la force de réaction rapide. A écouter le président Hollande, aider l’Afrique à relever les défis sécuritaires est un devoir légitime pour son pays, l’Europe et le reste du monde. D’abord, parce que les groupes de crime organisé sont parfois mieux armés que certains Etats africains ; ensuite, parce que les menaces (terrorisme, trafics de tous les genres, piraterie, etc.) à la stabilité ne connaissent pas de frontière. C’est aussi l’avis des représentants de l’Europe à la rencontre, le président du Conseil, Herman Van Rompuy et celui de la Commission de l’Union européenne, José Manuel Barroso. Pour eux, l’insécurité en Afrique concerne, au premier chef, le vieux continent. Ils ont promis, à leur tour, d’apporter leur pierre à l’initiative « précurseur » de Paris de supporter les Africains dans leur détermination à ériger des barrières efficaces aux velléités déstabilisatrices.

Un développement écolo

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a embouché la trompette, en assurant que l’institution planétaire va continuer à soutenir la pacification de l’Afrique.
Le Sommet de l’Elysée a porté sa vocation, en cristallisant les discours et les énergies des participants sur les questions de paix et de sécurité. Mais, cette fois-ci, les deux questions ont été abordées dans leur corrélation « évidente » avec la pauvreté. Presqu’unanimement, les intervenants ont relevé qu’aucun développement n’est possible dans un contexte de non paix et d’insécurité, et inversement, ils ont reconnu que ces fléaux, assez souvent, ont pour terreau, la pauvreté. C’est pourquoi le Sommet a pris la résolution de combattre la misère en Afrique, à travers des investissements conséquents pour un développement durable.
François Hollande a annoncé des apports de 20 milliards d’euros, sous forme de don et de prêt au continent, sur les cinq prochaines années. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont affirmé leur volonté de promouvoir des échanges commerciaux dynamiques et équilibrés entre l’Afrique et la France, en poursuivant l’objectif d’un doublement du volume des échanges croisés, sur la même période. Pour opérationnaliser cette vision, une réunion des ministres de l’économie africains et français est prévu en 2014 ainsi qu’un forum d’affaires Afrique-France réunissant les entreprises. Ces rencontres auront pour objectif de définir un agenda économique et d’affaires commun. La valorisation du capital humain a également été affirmée dans les relations franco-africaines. Ainsi, il a été décidé de réaliser la détection et la promotion de jeunes talents entrepreneuriaux au service du développement des échanges croisés. Les deux parties ont mis l’accent sur la nécessité de créer une Fondation franco-africaine pour la croissance, rassemblant des intérêts privés français et africains. Elles se sont résolues à poursuivre les efforts de facilitation des conditions de mobilité et de circulation des hommes d’affaires.
Par ailleurs, la nouvelle Afrique, vue par ses dirigeants, depuis la présidence de la République française, s’inscrit dans une dynamique écologique. Bien que, pour le moment, le continent soit un poids mouche (3%) en matière de pollution, la réalité est que la paix et le développement ne portent que sur une planète préservée. C’est pourquoi, le Sommet a pris des initiatives visant à limiter le réchauffement bien en-dessous de 2°C. Il s’agit de contribuer à l’aboutissement d’un nouvel accord contraignant, lors de la Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21) qui se tiendra à Paris en 2015, de promouvoir les énergies renouvelables ainsi que les mécanismes de résilience au changement climatique. « La France, là encore, a considéré qu’une partie de son aide devait être affectée aux objectifs de développement durable. 1 milliard d’euros par an seront dédiés, par l’Agence française du développement, à ces projets », a déclaré François Hollande.

Pluie d’hommage
pour Mandela

Avant d’ajouter : « De la même façon, en Europe, plusieurs pays, au moins treize, ont créé une taxe sur les transactions financières. Elle va être mise en œuvre dans les prochains mois. Une partie de cette taxe pourrait être affectée au Fonds vert pour le climat »
Le Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité s’est tenu au lendemain de la disparition de l’ancien président sud-africain, Nelson Mandela. L’ombre de celui-ci a plané sur la rencontre, donnant à la cérémonie d’ouverture du Sommet l’allure d’un après-midi d’hommage au disparu. Son portrait géant, le point levé, a majestueusement régné sur le podium des interventions. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont observé une minute, particulièrement longue, de silence en sa mémoire. L’ensemble des discours ont présenté le défunt Mandela comme un superlatif du bon. Pour le président Hollande, Nelson Mandela est un exemple : « Un exemple de résistance face à l’oppression. Un exemple de liberté face à l’injustice. Un exemple de dignité face à l’humiliation. Un exemple de clairvoyance face à l’intolérance… »
Le président de la commission de l’UE, José Manuel Barroso, lui, a déclaré avoir retenu du « dada » sud-africain des valeurs sacrées de tolérance, de réconciliation et de justice. Son homologue de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini Zuma, de dire que Mandela n’est pas mort, mais qu’il se repose. La grandeur de l’homme, au-delà du temps et de la géographie, a été relevée et saluée à Paris par le président en exercice de l’UA, le Premier ministre de l’Ethiopie, Haïlemariam Desalegn.
Au-delà des discours, le meilleur hommage au héros planétaire, serait de perpétuer ses idéaux dans les actes. Nelson Mandela n’est plus, son message, lui, doit continuer à vivre, à inspirer les nouvelles générations, les dirigeants en premier. Car, a recommandé José Manuel Barroso, la belle histoire de Mandela ne doit pas seulement être dans les livres d’histoire, mais dans les cœurs.



Koumia Alassane
KARAMA (Envoyé spécial à Paris)

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