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Foire du 11 Décembre 2013 à Dori : des réfugiés exposent leur savoir-faire
Publié le dimanche 8 decembre 2013   |  RTB


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© Autre presse par DR
Foire du 11 Décembre 2013 à Dori : des réfugiés exposent leur savoir-faire


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Contraint de quitter leur patrie en crise, des réfugiés maliens vivant au Burkina, participent à la foire du 11 Décembre à Dori. Avec l’appui du Haut-Commissariat des Réfugiés (HCR), ils sont venus de Goudébo et de Mentao pour vendre des objets d’art qu’ils ont eux-même confectionné. Leur hangar dressé à l’extérieur de la foire force l’admiration. Certains d’entre eux exposent en dehors du site, ce qui suscite des mécontentements.

AG AGALY BABACHE, chef de la délégation sert du thé dans de petits verres qu’il tend à deux vieillards assis à côté de lui. Il sert aussi des dames qui se passent la tasse à tour de rôle pour déguster son contenu. Au même moment, Nagmoutou la doyenne des femmes tanne du cuir. Arahmat, quant à elle, allaite son enfant tout en découpant en lamelles une peau à l’aide d’un couteau.

Au nombre de 12, ces exposants du camp de réfugié de Goudébo installés dans un hangar en dehors du site vendent entre autres des coussins, des porte-monnaies, des spatules, des cuillères en bois.Ils se procurent le cuir au marché et se munissent d’une autorisation des agents des « eaux et forêts » pour couper du bois destiné à sculpter ces objets. Comme preuve, Ahmed AG Mohamed brandit fièrement son autorisation qu’il a obtenue auprès des autorités. Leur principale difficulté c’est l’accès aux matières premières. « Le cuir coûte cher » dit-il.

Au sujet de savoir comment sont gérés les bénéfices, Ahmed AG Mohamed répondra que : « les bénéfices seront répartis en trois parties pour acheter la matière première, pour payer des taxes, pour des soins et pour notre survie ».

Ces réfugiés, il faut le rappeler, étaient artisans dans leur pays d’origine et ne comptent pas abandonner de sitôt cette tradition séculaire.A côté de leur stand, se dresse celui des réfugiés de Mentao. Arrivés le samedi 07 Décembre, ils ont été installés dans un hangar en dehors du site selon leurs propos. Contrairement au groupe de AG AGALY BABACHE, ils digèrent difficilement leur accueil. « Nous avons participé à de grandes foires au Ghana, au Sénégal, en France et nous avons été bien traités » explique Aboubacrine AG MOHAMED qui se sert d’un journal ghanéen pour appuyer ses dires.

Tout son groupe espère être mieux logé avant la fin de la foire. Mais pour Damiba José Hélène de la commission animation, leur sort est scellé.« Lorsqu’Essakane a lancé son salon artisanal, les responsables ont demandé à prendre en charge une soixantaine d’artisans. Un communiqué a été rédigé et les gens sont venus s’inscrire. Une sélection a été faite et c’est ceux qui ont été retenus qui sont à l’intérieur » explique-t-elle.

Malgré cet état des faits, cette initiative des réfugiés force l’admiration. Elle vient battre en brèche l’image du réfugié assisté, qui tend toujours la main pour se nourrir.

Laurentine BAYALA/ P. Florence ZANGO

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