Bobo-Dioulasso : 17 nouveaux médecins au service de la Nation #aOuaga

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Bobo-Dioulasso : 17 nouveaux médecins au service de la Nation

Publié le samedi 7 decembre 2013 | L’Hebdomadaire

© Présidence par DR
Cérémonie solennelle de sortie de la première promotion des médecins formés à l’INSSA de Bobo Dioulasso
Vendredi 29 novembre 2013. Maison de la culture de Bobo Dioulasso. Des médecins formés à l’INSSA de Bobo Dioulasso reçoivent leur parchemin des mains du Président Blaise Compaoré

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Le Président du Faso, Blaise COMPAORE a présidé le vendredi 29 novembre 2013 à la Maison de la Culture de Bobo-Dioulasso, la cérémonie de sortie de la première promotion des médecins entièrement formés à l’Université Polytechnique (UPB) de Bobo-Dioulasso. La salle de conférence de la Maison de la Culture de Bobo-Dioulasso a refusé du monde. Et pour cause, dix-sept (17) lauréats dont neuf filles ont reçu leurs diplômes en médecine de l’Institut Supérieur des Sciences de la Santé (INSSA) de l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso.

Ladite cérémonie a connu un éclat particulier avec des professeurs et membres du jury de l’Institut venus de la France, de la Belgique, du Mali, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Burkina Faso. Les autorités des régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, du Sud-Ouest et des Hauts-Bassins ont aussi été présentes pour soutenir les lauréats et lauréates issus de leurs régions respectives.

Historique de l’INSSA

C’est le 6 janvier que ces désormains médecins ont pris le départ de la course marathon avec les études en médecine qui durent actuellement huit (8) ans au lieu de sept comme par le passé. Mais dans une course marathon, il y a ceux qui franchissent la ligne d’arrivée en courant, il y a ceux qui arrivent en marchant et il y a ceux qui abandonnent la course. Cette première promotion de l’INSSA, sur la ligne de départ, a reçu trente coureurs, et en fin de course, ce sont dix sept d’entre eux qui ont franchi la ligne d’arrivée. Dans les facultés de médecine, il s’agit d’un très bon score.

A titre de comparaison, la première promotion de la faculté de médecine de Ouagadougou, avait eu cinquante étudiants au départ et à leur sortie, dix huit étudiants ont été déclarés aptes à la profession de médecin.

Les dix-sept (17) étudiants de l’INSSA après avoir été déclarés docteurs en médecine, ont prêté serment en ces termes : « Je donnerai les soins gratuits à l’indigent, et n’exigerai jamais de salaire au-dessus de mon travail admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui se passe et ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les gens ni à favoriser les crimes. »

Le Président Blaise COMPAORE a fait savoir que la première promotion de médecins entièrement formés à l’INSSA fait la fierté des Burkinabè pour l’encadrement et la prise en charge des populations. Le président du Faso a exprimé toute sa reconnaissance au corps professoral, au personnel administratif, technique et de soutien pour les efforts déployés afin de bâtir et de renforcer les connaissances théoriques et pratiques des jeunes médecins. Par ailleurs, il a félicité les lauréats pour ce brillant résultat.

Le président du Faso a invité les jeunes médecins à servir avec abnégation et professionnalisme, le don de soi, de l’engagement au service des populations afin de réaliser le noble sacerdoce qui sous-tend leur métier et auquel ils doivent vénérer et s’attacher tout au long de leur carrière. Le président du Faso a assuré que de nouvelles mesures sont prises par le Gouvernement en vue de l’amélioration de la couverture sanitaire au Burkina Faso.

La joie des formateurs

Le président de l’UPB, Georges Anicet OUEDRAOGO, s’est prononcé sur la sortie de cette première promotion en médecine de l’INSSA : « Une très grande joie, et grande fierté au nom de l’ensemble de la communauté universitaire, tous les acteurs qui ont permis à cette promotion de terminer brillamment son parcours, et notre joie a été plus grande que cette cérémonie a été placée sous la présidence effective du premier responsable du Burkina Faso qui est à l’origine de la création de notre Université et bien entendu de la création de l’INSSA. Vous savez qu’en matière de formation universitaire et médicale, l’université c’est l’universalité. Donc on ne peut pas se replier sur soi-même.

On est obligé de faire des échanges scientifiques et pédagogiques ; le symbole que cela procure c’est qu’entre nous universitaires, il n’y a pas de barrières, c’est pour cela que le jury est un jury international avec des Français, des Belges, des Sénégalais, des Nigériens. Et la reconnaissance de ces deux enseignements se justifie par le fait que depuis la création de l’INSSA, ils ont toujours participé à la formation en tant que missionnaires qui viennent donner des enseignements. Vous avez vu dans la salle, comment les gens les ont applaudis ».

L’un des membres du jury a réagi : « Je m’appelle Falou CISSE, je suis professeur de physiologie et de médecine du sport, je viens de l’Université Anta Diop de Dakar, quel honneur d’avoir été choisi par le Jury international ; cela traduit toute l’estime que l’INSSA porte à notre modeste personne ; nous travaillons dans le cadre de l’INSSA depuis sa création, nous gérons avec une extrême rigueur dans cet établissement avec des étudiants compétents et des encadreurs disponibles, ça nous fait un grand honneur et beaucoup de fierté.

Le Burkina est un pays que nous adorons, nous Sénégalais, et je pense qu’il en est de même pour les autres nationalités. Nous voulons remercier l’Etat burkinabè qui a créé cette institution pour permettre de décentraliser la formation des médecins et de former aussi des médecins compétents au service des populations burkinabè. »

Les professeurs Falou CISSE et Amadou TOURE ont été faits officiers des palmes académiques. Quant au Général professeur GUIGUEMDE, directeur de l’INSSA, il dit : « l’INSSA se veut être une faculté de formation médicale d’excellence, nous voudrions souhaiter que cette quête d’excellence dans la formation médicale soit maintenue et que l’INSSA soit considérée comme une Grande Ecole à vocation régionale.

Pour le serment d’Hippocrate, que les futurs médecins viennent de prêter, l’INSSA s’efforce d’inculquer cette conscience professionnelle qui semble être en perte de vitesse dans nos pays. »

Félix OUEDRAOGO

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