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Développement local au Sanguié : Les fils et filles explorent les pistes de l’intercommunalité
Publié le mardi 7 aout 2012   |  LeFaso.net


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Le deuxième Forum des leaders de la province du Sanguié, dans la région du Centre Ouest.


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Comme annoncé, les cités de Ténado et de Kyon ont abrité, les 4 et 5 août 2012, le deuxième Forum des leaders de la province du Sanguié, dans la région du Centre Ouest. Initié par le Cercle pour la Culture du Leadership dans le Sanguié (CERCLES), sous le parrainage du Premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao, le Forum a réuni natifs ou originaires de la province dont Djibrill Bassolé, des autorités nationales et locales, des invités, des amis du Sanguié. Sous la problématique du développement local et de l’intercommunalité.

C’est précisément sous le thème, « leadership, citoyenneté et développement local : promouvoir l’intercommunalité dans le Sanguié » que la rencontre a débuté dans la matinée du 5 août 2012, sous la présidence de Djibrill Bassolé et du ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Achille Tapsoba. Les deux ministres étaient en fait chargés de représenter le parrain, le Premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao. Et c’est en tandem, assisté du ministre chargé de l’Alphabétisation, Zakaria Tiemtoré, qu’ils ont assuré le service, avec une communauté de vue sur la problématique abordée.

L’objectif des organisateurs du forum, à travers le thème « leadership, citoyenneté et développement local : promouvoir l’intercommunalité dans le Sanguié », c’est de créer un cadre de retrouvailles et de mutualisation des idées des filles et fils du Sanguié sur les voies et moyens, notamment l’intercommunalité, pouvant conduire au développement des communes de la province. Et de l’avis des différents intervenants, le CERCLE a vu juste, aucune des dix communes n’étant en mesure de se développer seule. D’où les félicitations et les encouragements à la structure à poursuivre sur sa lancée. « Si le CERCLE n’existait, il aurait fallu le créer », a indiqué Djibrill Bassolé qui a souligné les atouts que les communes du Sanguié ont s’ils optent pour l’intercommunalité. Il a cité notamment la communauté linguistique, les liens entre les populations. Il ne reste, selon le représentant du parrain, qu’à formaliser ces liens pour aller à l’intercommunalité.

Saluant lui aussi l’initiative du CERCLE et exprimant la disponibilité de son ministère à accompagner, l’autre représentant du parrain, Achille Tapsoba a relevé la nécessité de réfléchir à la mise en place par exemple d’un centre de formation et de perfectionnement en matière de culture maraîchère, dans laquelle excellent les producteurs de la province. Et de rappeler la nouvelle politique du gouvernement en matière de soutien à la production, de formation professionnelle et de création d’emplois à travers un certain nombre de programmes.

Dans son intervention, le ministre Tiemtoré a souligné l’apport de l’alphabétisation en matière de renforcement des capacités des acteurs de la production et les efforts que ne cessent de déployer le gouvernement pour faire véritablement de l’alphabétisation un facteur de progrès socioéconomique dans le pays.

Mais, il n’y a pas que les politiques qui ont vu d’un bon œil le thème du deuxième Forum des leaders du Sanguié. « Il est d’actualité », a dit le maire de Tenado, Bouma Bado, dans son mot de bienvenue. « D’actualité brûlante », a renchéri Blanchard Bayala de la Fédération des associations pour le développement économique et social du Sanguié (FADES). De quoi visiblement réconforter le coordonnateur du CERCLE, Bienvenue Ambroise Bakyono.

Le CERCLE, dira Jean Bosco Bazié, chargé de la communication et du plaidoyer, prend note des différentes suggestions émises (elles sont relatives à la prise en compte du volet sécurité, infrastructures routières, culture, eau, etc.) mais seul, il ne pourra les mettre en œuvre sans l’engagement des différentes forces vives de la province.

Il ne saurait y avoir au Sanguié de l’’intercommunalité viable, ni de développement durable sans paix. C’est pour justement favoriser les conditions d’un développement durable dans la province que son haut commissaire, Orokyia Onadja/Barro et des autorités coutumières et religieuses sont à pied d’œuvre pour la mise en place d’un cadre de dialogue social et de prévention des conflits.

Du reste, comme l’a d’ailleurs indiqué Daniel Coulibaly, spécialiste de la gouvernance locale dans son exposé, « l’intercommunalité est un outil de développement solidaire ». L’intercommunalité nécessite en effet, une démarche participative ; l’implication des populations ; un mécanisme de concertation et de suivi ; et le recours aux bonnes expériences des autres. Sur ce dernier point, le CERCLE a eu la présence d’esprit d’inviter Ousseni Vincent Sawadogo, maire de Guibaré dans la province du Bam et Ousmane Kouré Jackou, maire de Kornaka dans la région de Maradi au Niger pour qu’ils viennent partager avec les collègues du Sanguié leurs expériences de l’intercommunalité. Et à entendre les réactions des uns et des autres, les deux communicateurs n’ont pas prêché dans le désert.

Grégoire B. BAZIE

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