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Rapport ASCE 2012 : La Santé dans un piteux état
Publié le jeudi 5 decembre 2013   |  L’Observateur


Remise
© Présidence par DR
Remise du rapport d’activités 2012 de L’ASCE au Président du Faso Monsieur Blaise Compaoré
Mardi 03 décembre. Ouagadougou (Burkina). Le Président du Faso, Monsieur Blaise Compaoré, a reçu la Cour des Comptes et de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat (ASCE).


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C’est désormais l’un des documents les plus attendus chaque année au Pays des hommes intègres : le Rapport général annuel d’activités de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE). L’édition 2012 a été remise au président du Faso le mardi 3 décembre 2013 et présentée à la presse le mercredi 4 décembre. Dudit rapport, de 170, il ressort que le Burkina a mal à sa Santé pour ce qui est des malversations financières relevées dans les rapports issus des inspections techniques de ministères car le département de la Santé comptabilise à lui seul un «total à recouvrer» de près de 400 millions de FCFA sur un total général de 1 083 354 618 FCFA.

Départements ministériels, ambassades, collectivités territoriales, comptoirs d’achat et d’exportation de l’or, opérations de distribution gratuites de céréales aux personnes vulnérables, Union nationale de producteurs semenciers… Le champ de compétences des fins limiers de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) et des inspections techniques des services s’est élargi en 2012. En effet, le Rapport général annuel d’activités (RAGAA) 2012 de l’institution, remis au président du Faso le mardi 3 décembre 2013 et présenté à la presse le mercredi 4 décembre, fait état de 546 rapports d’inspections techniques de départements ministériels (contre 400 en 2010 et 465 en 2011). L’engouement de l’opinion nationale chaque année pour le RAGAA est évident. Aussi le contrôleur général d’Etat, Henry Bruno Bessin, n’a-t-il pas manqué de préciser hier mercredi face à la presse : «Nos rapports ne visent pas-du moins pas uniquement- à épingler tel ou tel fait ou tel ou tel comportement qu’il est de notre devoir de porter à la connaissance du public. Il vise aussi et surtout à identifier les mesures à entreprendre en vue de rectifier les manquements et dysfonctionnements constatés. Aussi est-il évident qu’après avoir mis au grand jour les principaux types de dysfonctionnement qui sont souvent sources d’inefficacité et de déperdition financière, il convient de susciter toutes les mesures propres à corriger ces faiblesses et à optimiser l’utilisation des ressources publiques.» A l’en croire, l’ASCE s’assure également de la mise en œuvre des recommandations et des suites qui leur sont données. Pour ce qui est du contenu à proprement parler du rapport qui a été résumé par le secrétaire général de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat, Ousmane Jean-Pierre Siribié, il en ressort la saisine de la justice, l’état des dossiers introduits en justice et les activités de renforcement des capacités entreprises. Les malversations répertoriées, quant à elles, font cas des procès-verbauxx de vérification approfondie et de remise de service et d’installation aux perceptions de Toussiana (total à recouvrer : 110 426 956 F CFA) et de Yalgo (26 198 135 F CFA), ainsi qu’à l’agence comptable du Centre national des œuvres universitaires (139 072 492 F CFA). Le fait que le ministère de la Santé soit le plus «épinglé» par le rapport 2012 ne signifie pas, selon Henry Bruno Bessin, qu’il est le plus grand détourneur mais plutôt qu’il a été le plus contrôlé par l’ASCE, qui se base pour ce faire sur un programme annuel de contrôles et les dénonciations et plaintes reçues. Il a également indiqué qu’une cartographie des risques et un système national de suivi de la corruption pour avoir des statistiques réelles sur la corruption sont en cours d’élaboration par ses services. Le reproche fait à l’Autorité de n’émettre que des rapports qui dorment ensuite dans les tiroirs a été répété au contrôleur général d’Etat par les hommes de média. «L’ASCE n’est pas un juge mais une loupe qui contrôle ce qui va et ce qui ne va pas dans le fonctionnement de l’Etat. Nous transmettons nos dossiers à la justice, qui est indépendante et qui qualifie l’infraction. Et il n’y a pas que les sanctions judiciaires, il y a celles administratives qui sont moins médiatisées. Aucun dossier ne dort dans les tiroirs ; j’y veille personnellement», a martelé M. Bessin en tapant presque du poing sur la table.

Hyacinthe Sanou

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