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Sidwaya N° 7556 du 4/12/2013

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Arrondissement n°4 de Ouagadougou : Des conseillers dénoncent la dissolution du conseil municipal
Publié le jeudi 5 decembre 2013   |  Sidwaya




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D’anciens conseillers du conseil municipal dissout de l’arrondissement n°4 de Ouagadougou ont rencontré, le mardi 3 décembre 2013, la population dudit arrondissement. Il s'est agi de lui expliquer les tenants et les aboutissants de cette dissolution, mais également la démarche qu’ils préconisent.

Le conseil des ministres en sa séance du 27 novembre 2013 a dissout le conseil municipal de l’arrondissement n°4 de Ouagadougou, dans la province du Kadiogo, pour « non atteinte du quorum requis pour la tenue de ses sessions ». Une décision qu’une coalition de dix anciens conseillers issus du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), de Le Faso Autrement, de l’Union pour le progrès (UPC) n’arrivent visiblement pas à digérer. Ceux-ci ont porté, à la connaissance de la population dudit arrondissement, leur position qui se situe aux antipodes de la « sentence» gouvernementale. A cet effet, leur porte-parole, Omar Sawadogo du parti Le Faso Autrement, n’est pas passé par le dos de la cuillère pour fustiger cette décision qu’il a qualifiée « d’un excès de pouvoir ». « La décision est purement illégale. Le gouvernement a abusé de son pouvoir pour mettre à mal le fonctionnement du conseil municipal. Certains gourous de ce pays avaient juré de faire tomber ce conseil », a-t-il martelé. Pour étayer cette position, il a cité le Code des collectivités qui en son article 238, dispose qu’un conseil municipal ne peut être dissout que s’il ne réunit pas le tiers de ses membres. « Nous réunissons la moitié des conseillers municipaux, cela veut dire que nous avons plus que 1/3. En plus, le conseil fonctionne très bien. Les raisons de cette décision sont ailleurs », a-t-il précisé. Et M. Sawadogo de poursuivre : «Tout le monde sait que depuis l’élection du maire Anatole Bonkoungou, l’autorité même ne voulait pas l’installer pour des raisons politiques car elle confond politique et administration. Néanmoins, avec le soutien de la population, il a été investi ». A l’entendre, le plus surprenant est l’envoi d’une équipe d’inspection, 45 jours après, par cette même autorité afin de demander au bourgmestre un rapport sur le fonctionnement de la mairie. «Vous installez un maire et vous lui demandez de fournir un rapport pour que vous entamiez une procédure de dissolution. Cela laisse voir la mauvaise volonté de l’autorité au tout début avant de l’installer; ce qui laisse également voir qu’elle l’a fait malgré elle. Aussi, c’est un secret de Polichinelle de dire qu’il y a une pression sur cette autorité ». De même, il a dit ne pas être étonné de cette dissolution qui était « un projet bien mûri afin de casser le bureau du conseil tout en excluant certaines personnes ,notamment les opposants ». Selon lui, tous les anciens conseillers seront dans les starting-blocks pour le probable scrutin municipal à venir. Les ex-conseillers se sont dit prêts à relever le défi de l’élection municipale partielle car convaincus que toutes les chances restent intactes de leur côté pour se faire élire, en ce sens que « la population ne se laissera pas acheter cette fois-ci ». En outre, ils ont dénoncé le fait qu’un seul parti politique, en l’occurrence le CDP, domine l’administration du Burkina Faso. Par ailleurs, ils ont invité la population de l’arrondissement n°4 de Ouagadougou à « voter utile » à l’occasion de l’éventuelle reprise de l’élection municipale.

Nestor BAKI

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