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Sidwaya N° 7556 du 4/12/2013

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Réglementation des prix au Burkina Faso : mettre un terme à « l’ignorance » des commerçants de Boromo
Publié le mercredi 4 decembre 2013   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Réglementation des prix au Burkina Faso : mettre un terme à « l’ignorance » des commerçants de Boromo


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Une délégation de la direction régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat des Hauts-Bassins a échangé avec les acteurs du commerce de la province des Balé, le mardi 26 novembre 2013. L’objectif de cette rencontre était de les informer sur la réglementation des prix en vigueur au Burkina Faso.

D’entrée, le directeur régional de l’industrie, du commerce et de l’artisanat des Hauts-Bassins, Dramane Tou, a dit que cette rencontre d’échange entre dans le cadre de la mise en œuvre des mesures gouvernementales de lutte contre la vie chère adoptées en Conseil des ministres du 11 septembre 2013. Pour lui, la méconnaissance des textes réglementaires et procéduraux par les acteurs de développement constitue un handicap au développement économique en général et aux échanges commerciaux en particulier. C’est donc pour pallier ces insuffisances qu’a été organisé le présent atelier de sensibilisation et d’information sur la réglementation économique en vigueur au Burkina Faso. « Ces échanges permettront aux opérateurs économiques de la province des Balé de disposer d’informations nécessaires pour le bon déroulement et l’épanouissement de leurs activités », a-t-il indiqué. Abondant dans le même sens, le haut-commissaire des Balé, Ouo Abibata Bamouni, a estimé que les mesures prises par le gouvernement pour l’amélioration des conditions de vie des populations n’atteindront pas les objectifs escomptés, si l’ensemble des acteurs aussi bien publics que privés méconnaissent la réglementation en vigueur. Pour elle, cet atelier est une tribune qui va permettre aux commerçants d’échanger avec les professionnels du ministère du Commerce afin d’exercer leurs activités dans la légalité. Au cours de cette rencontre, deux principales thématiques ont été abordées, respectivement sur la concurrence et le contrôle des prix. Dans la première communication animée par Marius Zoungrana, inspecteur régional des affaires économiques des Hauts-Bassins, il a noté d’entrée que le commerce intérieur est régi par la loi n°15-94 qui organise la concurrence au Burkina Faso. Cependant, compte tenu de la cherté de la vie, a ajouté le communicateur, l’Etat a exceptionnellement fixé le prix de 19 produits pour les produits de grande consommation. Au nombre de ces produits, on peut citer le riz, le lait et les produits dérivés, les intrants agricoles, les produits phytosanitaires, le ciment, les tôles et les articles scolaires... Marius Zoungrana a également entretenu les participants sur les règles de facturation et de la publicité des prix. Les interdictions telles que la fraude, le refus de vente, les ventes sauvages et le para commercialisme ont été évoquées par le communicateur. Dans son exposé, il a relevé que les infractions les plus couramment constatées sur le terrain lors des contrôles sont la non-information du consommateur, l’absence de publicité des prix, la non-présentation de facture ou la non-délivrance de celle-ci. A cela, il faut ajouter la pratique de la fraude et la vente de produits de mauvaise qualité.

Mettre fin au commerce véreux

Le deuxième exposé a porté sur le contrôle. Dans sa communication, Sogh-Kelo Somé, chef du bureau des affaires économiques de Bobo-Dioulasso, a fait savoir que le contrôle vise la vérification de l’application de la réglementation. Ce contrôle, a-t-il poursuivi, est assuré par un personnel habilité à opérer des contrôles, à mener des enquêtes et à dresser des procès verbaux. Il s’agit des inspecteurs des prix, des vérificateurs des prix et des contrôleurs des prix. Ils doivent porter une carte professionnelle lors de l’exercice du contrôle. Les éléments déclencheurs d’un contrôle sont l’ordre de service normal, la plainte déposée par un client contre un commerçant, le contrôle incident et les contrôles spéciaux. L’équipe de contrôle désignée, a dit M. Somé, se rend sur le terrain, accompagnée des forces de sécurité. Le chef d’équipe présente les membres de l’équipe au commerçant à controler, situe l’objet de leur visite, relève l’identité du commerçant ou de la société. L’équipe relève ensuite les prix, les stocks d’un certain nombre d’articles ou de l’ensemble, constate les infractions qui peuvent être faites sur le terrain. Elle demande au commerçant tout document utile pour le traitement du dossier. Enfin, le commerçant est convoqué par écrit en un lieu et heure indiqués. Une fois le dossier instruit, le commerçant fautif encourt des sanctions. Le directeur régional s’est dit satisfait de la tenue de cet atelier, au regard de l’engouement des participants qui ont effectué massivement le déplacement et surtout de leur intérêt à ce que de telles rencontres se pérennisent. Dramane Tou a saisi l’occasion pour lancer un appel au respect de la règlementation en vigueur par les différents acteurs du ministère du Commerce. Ils ont la possibilité de poser leurs préoccupations par lettre ou par simple appel téléphonique auprès de sa structure, leur a-t-il dit. Il a aussi souhaité qu’ils puissent offrir aux consommateurs des produits de qualité, à des prix raisonnables, afin d’accompagner le gouvernement dans la lutte contre la vie chère. Le secrétaire général adjoint de l’association des commerçants des Balé, Inoussa Pagabelem, s’est également réjoui de la tenue de cette rencontre. Elle a permis selon lui, de lever beaucoup d’équivoques sur certains points. Tout en souhaitant la pérennisation de telles initiatives, il a émis le vœu que l’Etat tienne compte de la spécificité de certaines communes dans de la fixation des prix de certains produits et denrées. Il a par ailleurs appelé l’Etat a diminué les taxes, car cela pourrait contribuer à faire baisser le prix des produits au profit des consommateurs.

Moussa BARRO
AIB/Balé

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