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Sidwaya N° 7555 du 3/12/2013

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Editoral : déposez vos armes
Publié le mardi 3 decembre 2013   |  Sidwaya




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Ils veulent reprendre les armes ? Les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont annoncé, vendredi 29 novembre, qu’ils allaient reprendre la guerre contre l’armée malienne. Ils affirment en effet avoir été victimes d’exactions de la part de l’armée malienne à l’aéroport de Kidal, le jeudi 28 novembre. Les « exactions » auraient fait un mort et cinq blessés civils, selon le MNLA. Du coup, en guise de représailles, la rébellion déclare : "Là où on trouvera l’armée malienne, on lancera l’assaut sur elle”. Puis martèle-t-elle : “Les mises en garde sont terminées”. Ces propos inquiètent tous ceux qui sont épris de paix et de stabilité dans le monde et principalement en Afrique de l’Ouest.
En remémorant les moments difficiles qu’a connus le grand Mali avec des milliers de réfugiés au Niger, en Mauritanie et au Burkina Faso, on ne peut que recommander plus de sagesse aux acteurs de la crise malienne. Ce sera une erreur monumentale aussi bien pour les rebelles que pour l’armée loyaliste de reprendre les armes. Reprendre la guerre, c’est remettre en cause les acquis de la médiation burkinabè. Grâce à cette médiation, un accord de paix avait été signé le 18 juin 2013 à Ouagadougou entre les mouvements rebelles touaregs et Bamako. L’accord a également permis l’organisation de la présidentielle du 28 juillet sur toute l’étendue du territoire et même à Kidal, le fief du MNLA. Le climat d’entente a enfin contribué à la tenue du 1er tour des élections législatives.
Faut-il encore compromettre ce que le dialogue a contribué à construire pendant près de sept (7) mois ? Même ceux qui avaient prédit l’échec de la médiation se sont rendu compte plus tard que le dialogue était la solution à la guerre.
Au stade actuel de la normalisation de la situation, ce sera inacceptable que l’armée loyaliste ou la rébellion ouvre des hostilités. Le Mali n’a pas besoin de nouvelles violences. Ce dont le pays a besoin, c’est la paix. C’est ce que la communauté internationale tente de trouver au Mali. Si les Nations unies ont initié une Stratégie intégrée pour la stabilité et le développement du Sahel, les fils de cette partie du monde, qui en sont les principaux bénéficiaires, doivent se ressaisir et conjuguer la violence au passé. Si le Secrétaire général de l’ONU s’est déplacé (6 au 8 novembre) en personne avec un gotha de partenaires dont les présidents de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma au Sahel, c’est la preuve que la région mérite mieux que la guerre. Il faut exhorter les belligérants à déposer les armes. Bamako et rebelles ont pris des engagements à Ouagadougou. Il n’y a pas lieu de tourner en rond. La sortie de la crise commande que chacun joue sa partition pour l’application stricte des engagements signés le 18 juin 2013. Entre la guerre et la paix, il faut toujours choisir la paix pour soi-même, ses proches et pour sa nation. Aussi, pourquoi s’entêter à s’entretuer, à mettre en péril la vie de populations innocentes pendant que chacun des camps sait pertinemment qu’il ne peut y avoir de solution militaire à cette crise ? N’est-ce pas alors plus intelligent de déposer les armes et de laisser la place au dialogue ?

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA
rabankhi@yahoo.fr

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