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Sidwaya N° 7555 du 3/12/2013

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Journée Mondiale de Lutte Contre le Sida : Stopper le cycle de la transmission chez les jeunes de 15 à 24 ans
Publié le mardi 3 decembre 2013   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Journée Mondiale de Lutte Contre le Sida : Stopper le cycle de la transmission chez les jeunes de 15 à 24 ans


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Le Burkina Faso a, à l’instar de la communauté internationale, célébré la Journée mondiale contre le SIDA le dimanche 1er décembre 2013 à Pama, dans la région de l’Est sous le thème : « Objectif zéro-zéro nouvelle infection chez les jeunes de 15 à 24 ans ».

Pour la 26e Journée mondiale contre le SIDA (JMS), les acteurs nationaux se sont donné rendez-vous dans la cité du « chasseur de buffles » (Pama), chef-lieu de la province de la Kompienga. Moment de mobilisation, cette journée a été une occasion pour les acteurs engagés dans la riposte au fléau, de faire le point sur l’épidémie et d’envisager des perspectives pour son éradication. Le thème retenu cette année, « Objectif zéro-zéro nouvelle infection chez les jeunes de 15 à 24 ans » s’inscrit dans la dynamique de la nouvelle vision de l’ONUSIDA. Laquelle vision poursuit l’objectif d’atteindre à l’horizon 2015, le chiffre de zéro infection, zéro discrimination, zéro décès lié au VIH. Son choix a été motivé à entendre le vice-président du Conseil national de lutte contre le SIDA et les IST, le ministre de la Santé Léné Sebgo, par trois facteurs : il s’est agi, a-t-il souligné, du nombre « important » de jeunes infectés par le VIH, du risque particulièrement élevé encouru par ceux-ci d’être infectés en raison de pratiques et orientations sexuelles à risques qu’ils adoptent volontairement ou sous contrainte et du fait de l’inadaptation de services de santé qui ne répondent pas toujours aux attentes de cette cible. « 50% des nouvelles infections sont enregistrées au plus haut degré chez les jeunes de 15 à 24 ans », a confié celui-ci. Cette célébration se veut donc une interpellation à intensifier les actions de prévention en direction des jeunes et de développer des initiatives nouvelles et novatrices en leur faveur. Un point d’honneur salué par les jeunes du Burkina Faso par la voix de leur représentante, Rabiatou Ouédraogo. En effet, a-t-elle reconnu, « notre vulnérabilité fait de nous, ceux qui contractent le plus facilement le VIH. Des milliers d’entre nous deviennent chefs de familles sans jamais été mariés ». Aussi ont-ils apprécié cette initiative comme une matérialisation de la volonté à changer le cours de l’épidémie en leur faveur et avec leur concours. Ils ont, à cet effet pris l’engagement de diffuser les informations et connaissances adéquates sur le VIH, le SIDA et autres IST, d’adopter des comportements à moindre risques, de jouer leur partition dans les postes de décisions de lutte contre la maladie... Aux dires du coordonnateur-pays de l’ONUSIDA, Salvator Niyonzima, en 2012, 1,6 million de personnes sont décédées dans le monde de la maladie dont 210 000 enfants de moins de quinze ans. Plus de 35 millions de personnes vivaient avec le virus parmi lesquels 25 millions en Afrique au Sud du Sahara.

Des raisons d’espérer

Au plan national, a indiqué le ministre Léné Sebgo, la situation de l’épidémie du VIH et celles des autres IST reste préoccupante. « Bien que la prévalence soit estimée à 1,1%, le nombre des nouvelles infections reste toujours élevé. Quand bien même la prévalence au sein de la population générale connaît une certaine stabilité voire une baisse, les taux restent très élevés dans certains groupes spécifiques, vulnérables et à haut risques », a-t-il martelé. Et la situation n’est guère reluisante dans la région de l’Est. En effet, a fait savoir le gouverneur Bertin Somda, le nombre de malades enrôlés dans la file active depuis 2010 a augmenté dans l’ensemble des districts de la région. Ainsi, a-t-il insisté, en fin juin, le nombre de malades dans la file active globale de la région était de 1387 personnes. Toute chose que le premier responsable de la région a liée en partie à la situation géographique de la localité qu’il qualifie de carrefour au regard de son caractère limitrophe d’avec trois pays de la sous-région. A cela s’ajoute un « ralentissement de la ferveur pour la lutte contre le SIDA ces dernières années, suite à la baisse des financements accordés aux acteurs des secteurs communautaires et de la coordination décentralisée », a regretté pour sa part le maire de Pama, Soampa Frédéric Onadja.
Qu’à cela ne tienne, ont affirmé l’ensemble des intervenants, la lutte a enregistré des avancées significatives porteuses d’espoir aussi bien au plan international que national. M. Niyonzima en veut pour preuve, la baisse de moitié des nouvelles infections à VIH chez les adultes et les adolescents dans 26 pays sur la période allant de 2001 à 2012. Et d’ajouter que 61% de PV-VIH étaient sous-traitement en 2012 et le nombre de décès a diminué de 30% depuis 2005. A l’échelle nationale, l’on enregistrait au 30 juin 2013, le chiffre de 400 800 sous traitement contre un peu plus de 38 000 en décembre 2012 et de 36 000 en 2011 selon les statistiques de l’Enquête démographique et de santé (EDS). Des progrès qui doivent être consolidés en vue de l’objectif d’une génération sans SIDA d’où une invite du coordonnateur pays de l’ONUSIDA à ne pas se laisser aller à la complaisance. « Pour cela, chaque acteur doit s’engager pour une mobilisation conséquente des ressources internes et surtout leur utilisation optimum », a plaidé le ministre Sebgo. A l’occasion, la contribution des chefs coutumiers de la Komandjoari au SIDATHON d’un montant de cinq cent mille francs a été remise et le témoin, passé à la région des Hauts-Bassins pour l’organisation de la JMS 2014 à Houndé.

Voro KORAHIRE

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