Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Les mouvements féministes invités à réexaminer l’histoire sur l’émancipation de la femme
Publié le dimanche 1 decembre 2013   |  AIB




 Vos outils




Ouagadougou, Les choses « piétinent » toujours au niveau des mouvements d’émancipation de la femme faute d’une connaissance approfondie des coutumes africaines et de la non prise en compte de l’histoire coloniale sur la question, a indiqué jeudi le coordinateur du Centre africain de recherche pour une pratique culturelle du développement Dr Ouagadougou, 30 nov. 2013 (AIB)- Les choses « piétinent » toujours au niveau des mouvements d’émancipation de la femme faute d’une connaissance approfondie des coutumes africaines et de la non prise en compte de l’histoire coloniale sur la question, a indiqué jeudi le coordinateur du Centre africain de recherche pour une pratique culturelle du développement Dr Doti Bruno Sanou, au cours d’une conférence publique.

« C’est parce qu’on n’accorde pas souvent de l’importance aux faits historiques qu’on est entrain de faire du surplace. Il aurait fallu une étude approfondie sur les coutumes avant tout projet sur l’émancipation de la femme », a affirmé Dr Doti Bruno Sanou lors de sa communication sur « Les femmes dans la Haute-Volta coloniale : les coutumes à l’épreuve de la politique et de l’apostolat 1900-1960 ».

Selon lui, malgré les approches différentes et parfois contradictoires adoptées par les administrateurs coloniaux et les missionnaires, le constat en 1960 est que le projet d’émancipation de la femme noire n’a eu qu’ « une portée limitée ».

« La grande majorité de la population est restée attacher aux traditions et aux coutumes et celles (citadines) qui ont adhéré, assimilent l’émancipation uniquement au libre consentement lors du mariage », a expliqué l’historien-chercheur.

Pour M. Sanou, les nombreux mouvements engagés dans l’émancipation de la femme risquent d’échouer tout comme l’administration coloniale et les missionnaires, pour n’avoir pas pris en compte les dimensions « psychologique, patriotique, naturel et solidaire » des coutumes africaines.

« Il aurait fallu s’appuyer sur la méthode de la génétique culturelle qui permet de repérer dans la pratique, ce qui est de la coutume de ce qui est introduction personnelle pour ses raisons inavouées », a-t-il conseillé.

La modératrice de la communication, le maître-assistant Denise Badini s’exprimant « en tant que femme », a soutenu que « pour lutter contre une coutume, il faut d’abord la comprendre et montrer en quoi l’évolution la rend caduque ».

« Etant donné que la nature a horreur du vide, quand on rejette tout, qu’est-ce qu’on y met à la place ? », s’est-elle interrogée.

Du reste, selon le conférencier, l’administration coloniale et les missionnaires n’avaient pas la même vision sur les coutumes africaines.

La France métropolitaine, par peur de soulèvements, recommandait à ses administrateurs, le respect des coutumes tant que celles-ci n’étaient pas opposées au projet colonial, a dit Dr Doti Bruno Sanou.

Par contre pour les missionnaires, l’édification de familles « chrétiennes » imposait la dislocation des familles « païennes », a-t-il poursuivi.

M. Sanou dans son exposé inspiré de sa thèse de troisième cycle soutenue à l’université catholique de Louvain (France) en 1989, s’est appesanti sur les œuvres et les travaux de Sœur Marie-André du Sacré-Cœur et sur « le combat personnel » de Mgr J. Thévenoud pour l’émancipation de la femme voltaïque.

La conférence sur la condition de la femme dans la Haute-Volta s’inscrit dans une série activités organisées annuellement par le Centre national des archives pour la promotion et la valorisation du patrimoine archivistique, a expliqué son directeur général Pr Hamidou Diallo
.
TAA/BS/NDT

 Commentaires