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Le Quotidien N° 930 du 29/11/2013

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Alain Traoré Edouard a propos de la dissolution des 6 conseils municipaux :« Les mandats des conseillers sont terminés »
Publié le samedi 30 novembre 2013   |  Le Quotidien




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Actualité oblige, ce sont les ministres des Droits humains et de la Promotion civique, Julie Prudence Nignan, et celui de la Communication, Alain Edouard Traoré, qui étaient à la barre, le jeudi 28 novembre 2013, lors du traditionnel point de presse du gouvernement. Au menu, la semaine nationale de la citoyenneté comme entrée et la dissolution des 6 conseils municipaux comme plat de résistance.

La politique de promotion du civisme, la semaine nationale de la citoyenneté (SENAC) 2013, les questions d’actualité. Voilà ainsi énumérés les points inscrits à l’ordre du jour de cet énième point de presse du gouvernement animé, le jeudi 28 novembre 2013, par la ministre des Droits humains et de la Promotion civique, Julie Prudence Nignan, et son collègue de la Communication, Alain Edouard Traoré.

Très vite, les questions des hommes et femmes de média se sont focalisées sur deux axes majeurs, à savoir les revendications sociales et la dissolution des 6 conseils municipaux par le dernier Conseil des ministres. Un acte qui a été naturellement approuvé par le porte-parole du gouvernement : « La dissolution des conseils municipaux était la solution idoine ». Pour Alain Edouard Traoré, en effet, dans l’ensemble des 6 communes concernées, il y avait un blocage dans le fonctionnement lié à diverses raisons. Or, a-t-il poursuivi, c’est le développement qui est recherché. De ce fait, “ le gouvernement avait une responsabilité. Soit il l’assumait conformément à la loi et aux textes qui existent, soit il assistait à des situations qui peuvent durer 1 an, 2 ans, 3 ans, voire plus.“

Alain Traoré et la volonté des citoyens

Pour le ministre de la Communication, ce que les citoyens recherchent, “ c’est de voir un conseil municipal qui se réunit régulièrement, qui adopte un budget, qui envisage des actions de développement et qui agit sur le terrain“. Or, a-t-il lancé, cela était impossible dans les communes qui ont été dissoutes. Et le porte-parole du gouvernement de poursuivre : « Je crois que cette dissolution n’est nullement arbitraire. Elle s’est faite dans le cadre strict du respect de la légalité républicaine. »

Pour le cas particulier de l’arrondissement 4 de Ouagadougou où des manifestations ont éclaté dans la matinée du 27 novembre (lire page 7), Alain Edouard Traoré a écarté tout risque de voir l’histoire se répéter, comme dans une sorte de spirale. « Je ne pense pas que nous puissions tomber dans une spirale. 6 communes ont été dissoutes. Or, lorsque nous prenons les élections du 2 décembre 2012, nous avons au niveau municipal plus de 350 communes. C’est aussi la responsabilité du gouvernement de veiller à ce que la décentralisation puisse fonctionner et atteindre les résultats escomptés qui sont, in fine, le développement et la prospérité de la commune », foi du ministre de la Communication.

Les conseils dissous, Alain Edouard Traoré a annoncé de nouvelles élections dans un délai de 90 jours. A l’en croire, des spécialistes prendront le dossier en main pour pouvoir organiser de nouvelles élections avec de nouvelles listes, en vue de trouver “les meilleurs représentants“. Pour ce faire, le porte-parole du gouvernement a indiqué qu’il n’y aura plus de “ conseillers municipaux dans les communes concernées“. « Il y aura de nouvelles élections. Nous allons présenter des listes. Il y aura de nouveaux conseillers élus qui passeront ensuite à l’élection du maire », a-t-il assuré. Des décisions qui, selon lui, ont été prises sur “la base des exigences légales“. Par ailleurs, il en a appelé à la responsabilité “à la responsabilité collective des partis politiques, des associations, et à la responsabilité individuelle, le civisme de tout un chacun pour que nous puissions préserver la paix et la cohésion sociale dans notre pays.“ « En temps que porte-parole du gouvernement, je voudrais appeler au calme et à la raison. La violence ne peut pas résoudre les problèmes. Car, ce n’est pas parce qu’on manifeste que la décision est forcément mauvaise. Le critère d’appréciation des décisions, c’est la loi », a conclu Alain Edouard Traoré.

Le civisme, la citoyenneté et les revendications sociales

Julie Prudence Nignan a quant à elle fait un bref rappel de la SENAC qui a été instaurée depuis 2004 pour promouvoir la citoyenneté et le civisme chez les Burkinabè. Des actions qui, selon elle, sont entreprises dans le but de promouvoir et de cultiver la paix. A en croire la ministre des Droits humains et de la Promotion civique, l’incivisme est en baisse. En outre, Julie Prudence Nignan a confié que pour maintenir le cap et parvenir à l’éradication de l’incivisme, “il est prévu la réintroduction de l’éducation civique et morale dans les écoles“. « Nous allons également mettre en place des clubs de droits humains dans les écoles », a-t-elle confié.
Hormis ces actions, la ministre des Droits humains et de la Promotion civique a indiqué que des études ont été menées pour recueillir les attentes des populations et que toutes les causes des précédents remous sociaux et autres revendications sociales ont été identifiées ce, en fonction des secteurs. Aussi, des actions ont été engagées pour en trouver des solutions pérennes. De ce fait, elle en a appelé à l’implication de tous. « Les casses n’arrangent pas les problèmes. Donc, quand on prend un engagement, il faut lui laisser le temps de se réaliser », a-t-elle plaidé .

Par Philippe Bouélé BATIONO

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