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L’Express du Faso N° 3605 du 11/9/2013

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Partenariat UE-Afrique : aide au coton africain, sortir du paradigme de l’assistanat sans fin
Publié le mardi 26 novembre 2013   |  L’Express du Faso


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Ce lundi 25 novembre 2013, aura lieu à Bruxelles, le lancement du Programme d’appui à la consolidation du Cadre d’action du partenariat UE-Afrique sur le coton ». Il fait suite au Programme d’appui au Cadre d’action du partenariat UE-Afrique sur le coton (initiative « Tous ACP ») qui a pris fin en 2012.Tout comme son prédécesseur, ce programme de consolidation sera piloté par le Centre du commerce international (International Trade Centre - ITC), bras technique de l’ONU et de l’OMC. Il est doté d’un budget de 11 millions euros pour une durée de 4 ans. Selon un communiqué de presse de l’ITC du 22 novembre 2013, « Le mandat confié à l’ITC a pour objectif spécifique de mettre en œuvre de manière concertée les stratégies régionales du secteur coton à l’échelle du continent africain. L’approche retenue par l’ITC vise à l’amélioration de la compétitivité, la création de valeur ajoutée et la viabilité des filières cotonnières africaines, de manière à optimiser les revenus des producteurs. Son objectif final est de contribuer au développement durable du secteur cotonnier panafricain ». Comme résultats déjà engrangés dans le cadre du Programme « Tous ACP », le communiqué insiste : « l’élaboration de trois stratégies régionales validées par les parties prenantes du secteur coton ainsi que le renforcement des capacités des associations d’appui à la production ». Plus loin, il soutient que « L’accent mis sur la qualité du coton et sur une coopération commerciale de long terme portées par l’Association cotonnière africaine (A.C.A) et l’Association des producteurs de coton africains (AProCA) a permis l’amélioration de l’image du coton africain ».

Dans le cadre du nouveau programme qui sera lancé ce 25 novembre 2013, la FAO aura pour mission, la diffusion de bonnes pratiques agricoles en vue d’améliorer la productivité.

L’ITC aura à charge la mise en œuvre des stratégies régionales, la professionnalisation des acteurs et la valorisation du coton africain vers de nouveaux marchés-cibles. Son assistance technique sera axée sur les principales composantes suivantes :

- la mise en œuvre des stratégies régionales par le renforcement des Comités de Suivi UEMOA, CEEAC et COMESA (mobilisation des ressources, plaidoyer politique, veille économique et stratégique, gestion axée sur les résultats) ;

- la promotion du coton africain, en renforçant les capacités commerciales, la réduction de la contamination au niveau de la production en collaboration avec les filateurs asiatiques, le développement de relations d’affaires avec les usines de filature conduisant à des primes pour les égreneurs du coton non-contaminé ;

- la création de valeur ajoutée à travers l’introduction de technologies à faibles coûts pour la transformation traditionnelle de la fibre (notamment au Burkina Faso et en Zambie), le développement de la coopération Sud-Sud par un partenariat technique ; d’une part, entre l’Inde et la Zambie et d’autre part, entre l’Ethiopie, la Zambie et le Burkina Faso.

Tout ceci est bien beau sur papier ! Au regard de l’importance du secteur coton dans les économies des pays africains producteurs comme le Burkina Faso, on ne peut ne pas applaudir des deux mains. Sauf que, la question est de savoir si c’est bien ce que demandent les producteurs de coton africain ? Peut-être, ont-ils besoin d’appui ? Mais, lequel ? De notre avis, si l’Union européenne et des puissances comme les Etats unis d’Amérique veulent aider les producteurs de coton africain, elles devraient réduire, voire supprimer les aides à l’exportation octroyées à leurs cotonculteurs. Alors, les producteurs africains de coton pourraient vivre dignement du fruit de leur labeur, si le marché n’était pas perturbé par lesdites subventions. Car, les producteurs africains de coton n’ont pas besoin d’un perpétuel assistanat, ils veulent pouvoir vivre dignement du fruit de leur labeur.

Aly KONATE

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