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Sidwaya N° 7548 du 22/11/2013

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Point de presse du gouvernement : La médiation burkinabè vue par Djibrill Bassolé
Publié le samedi 23 novembre 2013   |  Sidwaya


Crise
© AFP par DR
Crise Malienne : Nouveau projet d`accord entre le régime malien et aux rebelles touareg occupant Kidal
Lundi 10 juin 2013. Ouagadougou. Adoption du nouveau projet d’accord amendé lors des négociations. Photo : Djibrill Bassolé, ministre burkinabé des Affaires étrangères et de la Coopération régionale.


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Médiation dans la crise malienne, établissement de la carte consulaire, etc., ont été les principaux points soulevés au cours du point de presse du gouvernement du 21 novembre 2013 animé par le ministre en charge des affaires étrangères, Yipènè Djibrill Bassolé.Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Yipènè Djibrill Bassolé, au cours du traditionnel point de presse du gouvernement, a dressé l’état de la médiation du Président du Faso, Blaise Compaoré, notamment dans la crise malienne. Selon lui, le chef de l’Etat s’est engagé dans les processus de médiation, soit à la demande des parties belligérantes, ou à celle de ses pairs, en particulier de la CEDEAO comme pour le cas du Mali. En la matière, des dispositions utiles sont toujours prises pour que les pourparlers se déroulent dans de bonnes conditions afin d’aboutir à l’établissement d’accord de paix. Ensuite, intervient le suivi de la mise en œuvre des accords. En l’espèce, l’accord du 18 juin 2013 a permis au Mali d’organiser l’élection présidentielle sur l’ensemble du territoire national. Cet accord « a surtout déterminé l’agenda des futurs pourparlers de paix devant aboutir à l’établissement d’une paix durable et définitive », s’est félicité le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Yipènè Djibrill Bassolé. Il reste cependant convaincu que, naturellement, comme dans tous les accords, il y a des difficultés de mise en œuvre, des incidents majeurs quelquefois, qui sont de nature à compromettre la réalisation de la paix. « Comme la médiation est un processus, le président du Faso, en tant que médiateur, a toujours été un recours qui permet aux parties en difficulté d’harmoniser leurs points de vue et de garder le cap (…) », a affirmé Djibrill Bassolé. L’accord du 18 juin indiquait que deux mois après la mise en place du nouveau gouvernement au Mali, les pourparlers de paix devraient s’engager entre les parties. « Le Burkina Faso, dans le cadre de ses engagements, se tient à la disposition des Maliens pour faciliter ces pourparlers qui vont certainement nous occuper les semaines et les mois à venir », a précisé M. Bassolé. Pour ce faire, le « pays des Hommes intègres » qui a un bataillon de 650 hommes au Mali va le renforcer sur demande de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
A propos d’une éventuelle collusion entre la France et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), notamment à Kidal et le fait que le Burkina Faso héberge des rebelles, M. Bassolé a répliqué que la présence de représentants de certains groupes armés au Burkina Faso l’est seulement par souci humanitaire.

De l’enrôlement des Burkinabè de l’étranger

Le gouvernement met un point d’honneur à l’identification des Burkinabè de la diaspora. Pour ce faire, il a eu pour souci de moderniser leurs documents, notamment la carte consulaire à l’instar de la carte nationale d’identité et des visas d’entrée. Le ministre en charge des affaires étrangères a demandé d’aller au-delà de la polémique qui s’est installée en rapport au coût de la carte consulaire qui a été fixé pour l’ensemble des pays où des communautés burkinabè résident. « Pour le cas spécifique de la Côte d’Ivoire, les coûts actuels qui sont de 4 900 FCFA + 2000 FCFA pour les photos, nous amènant la carte en réalité à 6 900 FCFA », a rappelé M. Bassolé. Comparant les coûts, il a laissé entendre que la nouvelle carte n’est pas plus chère que l’ancienne. Sa durée de vie, initialement prévue pour trois ans, passe à cinq. Le but de l’opération est de mettre à la disposition des Burkinabè de l’étranger, des documents fiables. Par exemple, si l’on estime qu’il y a aujourd’hui un million deux cent mille ressortissants burkinabè au Soudan, les bases d’appréciation sont quelquefois empiriques et peuvent ne pas correspondre à la réalité. D’où l’obligation pour le gouvernement d’adopter des systèmes plus éprouvés. Il a, en outre tenu à faire la part des choses en disant que « les élections de 2015 ne sont pas la principale motivation de la modernisation du système d’identification des Burkinabè de l’étranger ». En effet, pour la prochaine présidentielle, il est prévu la participation des compatriotes résidant à l’extérieur. Mais, la prérogative revient à la Commission électorale indépendante (CENI) de « déterminer qui doit voter », a dit le ministre d’Etat. Il a ajouté qu’il sera dommageable d’en exclure certains parce qu’on n’a pas eu les moyens de les enrôler. D’ores et déjà, le ministre Bassolé se dit heureux d’annoncer que l’opération se déroule bien, à travers une mobilisation massive autour de l’acquisition de la carte consulaire Quid du nombre des Burkinabè hors du pays ? Selon le ministre d’Etat, des statistiques existent. « Il est important de poursuivre le processus d’identification des Burkinabè de l’étranger même si ceux-ci ne sont pas obligés de se faire enrôler », a mentionné Djibrill Bassolé. En faveur des plus démunis, une subvention pourrait être envisagée afin de leur rendre la carte accessible. Toutefois, il a lancé un appel aux compatriotes vivant en Côte d’Ivoire à se faire immatriculer et à œuvrer à la réussite de l’opération. Dans les autres pays, l’Etat désignera des opérateurs techniques pour faire de même.

La perception des Burkinabè par les Maliens

Des divergences de vues entre le médiateur Blaise Compaoré et le président malien Ibrahim Boubacar Keïta sur la question de Kidal ? Des relations peu cordiales entre les deux chefs d’Etat ou la perception du citoyen malien de la médiation burkinabè ? Autant de sujets de préoccupations soulevés par la presse. « Il n’en est rien », a martelé le ministre des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé. Il en veut pour preuve, l’entrevue des deux hommes d’Etat aux sommets de l’UEMOA et de la CEDEAO qui ont eu lieu au mois d’octobre dernier à Dakar au Sénégal. A entendre le ministre d’Etat, les acrimonies ont toujours prospéré dans un environnement conflictuel. Le mérite de la médiation burkinabè a été alors de faire abstraction des points de vue jugés négatifs de part et d’autre pour ne voir que l’intérêt du peuple malien. Sur le cas du général Sanogo, qui a maille à partir avec la justice de son pays, le ministre d’Etat a lancé que cette question relève de la politique intérieure du Mali.
En ce qui concerne les coûts des médiations, Djibrill Bassolé a avancé qu’il n’y a pas de chiffres définitivement arrêtés, mais beaucoup d’argent est englouti dans la gestion des parties en présence tels que le transport, l’hébergement, l’organisation de rencontres, etc. La mission de médiation ayant été confiée par la CEDEAO au président du Faso, celle-ci pourvoit à la logistique qui va avec. Des partenaires comme l’Union européenne, des Africains sont aussi mis à contribution. Pour un bilan global de la médiation du président du Faso au Mali, le chef de la diplomatie burkinabè a souligné que c’est « mission accomplie » et qu’il « ne faut pas voir le verre à moitié vide mais à moitié plein ».
Le ministre délégué chargé de la Coopération régionale, Thomas Palé, a rappelé que le Burkina Faso est engagé dans le processus d’intégration sous- régionale et régionale. Pour toutes ces raisons, le président du Faso a toujours marqué sa présence à toutes les différentes rencontres traitant de la vie des instances d’intégration que sont l’UEMOA, la CEDEAO, l’Union africaine, etc. Il a également fait état du processus de mise en œuvre de la monnaie unique, envisagée à l’horizon 2020. Elle sera réalisée par la fusion de la zone franc de l’espace UEMOA et le reste des pays membres de la CEDEAO dont chacun dispose de sa propre monnaie.
Quant à l’accord de partenariat CEDEAO-Union européenne dont les négociations sont rouvertes, sa conduite a été confiée aux présidents des commissions de l’Union africaine et de l’Union européenne. Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, est revenu sur des questions d’actualité telles les Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) dont la 9e édition se déroule présentement. Mais avant, il a rassuré les hommes des médias qui s’inquiètent de l’entêtement du Burkina Faso de faire la médiation chez ses voisins que d’aucune manière, le pays n’a jamais pris les devants. Sur la question tendant à dire que le Burkina vit des crises politiques, le porte-parole du gouvernement a noté que le chef de l’Etat a toujours préconisé d’apporter des réponses appropriées aux questions soulevées. Par exemple, « des réponses politiques aux questions politiques ». Sur les UACO, Alain Edouard Traoré a, face à certaines suggestions et critiques formulées sur son organisation « qui fait plus la place à la foire qu’à la formation », simplement dit que « la critique est très facile, l’art très difficile ». En dehors du fait de s’occuper des invités, il a affirmé ne décider de rien d’autre dans la tenue des UACO.

Souleymane SAWADOGO



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