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L’Express du Faso N° 3605 du 11/9/2013

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Rapport public 2011/2012 : Le CES appelle à plus de clairvoyance dans la gestion des ressources minières au Burkina Faso !
Publié le vendredi 22 novembre 2013   |  L’Express du Faso


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© aOuaga.com par A.O
Le président du Conseil Économique et Social (CES) Paramanga Ernest Yonly préside la conference de presse sur le rapport 2011-2012
Vendredi 14 novembre 2013. Le président du Conseil Économique et Social (CES) Paramanga Ernest Yonly préside la conference de presse sur le rapport 2011-2012.


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Paramanga Ernest Yonli, président du Conseil économique et social (CES) a procédé au cours d’un point de presse le vendredi 15 novembre à la présentation officielle du rapport public 2011/2012 aux hommes de média à Ouagadougou.Initié depuis 2007, le CES a, une fois de plus, accompli sa mission dans l’élaboration d’un rapport public sur la situation économique et sociale de la Nation. Cela, pour veiller et anticiper sur les questions économiques et sociales émergentes, en proposant les avis et recommandations les plus appropriées possible aux pouvoirs publics. Le présent rapport est placé sous le thème : « Expansion du secteur minier et développement durable : Cas de l’exploitation aurifère ». Ce rapport a été remis au président Blaise Compaoré le mercredi 09 octobre 2013. Selon Paramanga Ernest Yonli, le choix de ce thème s’est fondé sur le fait que le secteur minier est devenu depuis 2009, la plus importante source de croissance dans notre pays. Le Burkina est, depuis 2009, classé parmi les cinq plus grands pays africains producteurs d’or. Sa production en métal jaune est passée de 12,2 tonnes en 2009 à 25,6 tonnes en 2012. Entre 2007 et 2011, sept mines d’or et une mine de manganèse sont entrées en production, pour un investissement de 500 milliards de francs CFA. Et, le potentiel minier de notre pays est encore énorme et concerne aussi bien les mines en production que celles en construction. Les industries extractives ont contribué pour 3,3 % à l’évolution du PIB réel en 2011. Les recettes publiques réalisées au cours de la même année s’élèvent à 127,43 milliards de francs CFA, soit une contribution de 18 % au budget de l’Etat. Ces recettes (fiscales, douanières et de services) ont atteint 189,56 milliards en 2012.
En 2011, l’or représentait 74 % dans la structure du commerce extérieur du Burkina, détrônant de loin le coton. Le secteur a contribué à créer 4000 emplois permanents en 2011 et 5715 en 2012. Ce boom minier a également permis la réalisation d’infrastructures sociales au profit des populations locales. Des activités de sous-traitances et autres activités connexes toutes aussi importantes sont en train de se développer. C’est dire que l’expansion du secteur minier offre des opportunités réelles à l’économie burkinabè. Ces différents chiffres semblent intéressants. Cependant, les populations émettent des suspicions sur l’importance de la rente minière et son impact sur le bien-être des populations. L’exploitation aurifère soulève d’importantes préoccupations. Pour Paramanga, « Les conséquences négatives s’observent sur l’environnement et sur le cadre de vie des populations. Les impacts sociaux tiennent à l’afflux massif des populations sur les sites d’orpaillage et le déplacement involontaire des populations de leurs lieux d’origine » En plus, les orpailleurs sont exposés à toutes sortes de maux : VIH/SIDA, IST, consommation de drogue, prostitution, délinquance, violences, éboulements meurtriers ; déscolarisation, fraude, baisse des rendements agricoles. Pour tirer le maximum de profit de l’exploitation minière, dans le respect des exigences d’un véritable développement durable au Burkina Faso, le Conseil économique et social a fait des recommandations au gouvernement. Il s’agit entre autres, de l’usage optimal de la rente minière, du renforcement des effets induits ou indirects de l’industrie minière, de l’organisation conséquente de l’exploitation artisanale. Par ailleurs, ils ont recommandé une implication des populations locales dans les projets d’investissement et aux instances décisionnelles des sociétés pour les questions qui les concernent. Un suivi et une gestion rigoureuse du secteur de l’or sont tout à fait nécessaires.

Adama Manakounou

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