Le président de l’Assemblée nationale, Soungalo Appolinaire Ouattara, en sa qualité de président d’honneur, a ouvert les travaux de la 9ème édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO), le mercredi 20 novembre 2013, sous le thème : « Communication, paix et démocratie en Afrique ».
Communicateurs, universitaires, chercheurs, professionnels des médias, à vos réflexions pour la 9ème édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) ! Le président de l’Assemblée nationale, Soungalo Appolinaire Ouattara, a donné le top de départ de la manifestation à l’Université Aube nouvelle, ex-ISIG. La pertinence du thème « Communication, paix et démocratie en Afrique », a retenu l’attention du président de l’Assemblée nationale. Pour lui, au-delà de l’existence d’une constitution comme loi fondamentale qui garantit la séparation des pouvoirs et les droits fondamentaux du citoyen, l’essentiel de l’édifice démocratique se joue sur la liberté d’opinion et de presse. Ainsi, sans liberté de presse, la liberté d’opinion aura du mal à s’affirmer dans tout système de gouvernance démocratique, a-t-il relevé. Et la question se pose surtout dans les jeunes démocraties en Afrique. Dans ce cadre, le rôle de la communication comme vecteur d’une culture de paix et de stabilité est primordial.
« Les contestations observées un peu partout dans le monde résultent de plusieurs causes dont pour une bonne part, un déficit de communication entre les peuples et leurs dirigeants, des antagonismes culturels ou géographiques. Les médias apparaissent dès lors comme des interfaces indispensables entre le citoyen de chaque pays et ses dirigeants, entre les dirigeants et les citoyens du monde », a soutenu Soungalo Appolinaire Ouattara. Aussi, il a rappelé l’importance des hommes de médias dans la consolidation de la démocratie, de la conquête et de la préservation de la paix.
Selon lui, le journaliste peut faire reculer l’ignorance, germer l’esprit de la paix dans le cœur du citoyen ; mais malheureusement, il peut aussi allumer des brasiers. De ce fait, il a exhorté les éminentes personnalités de la communication et de l’information à ne pas occulter la question de la formation des hommes de médias et à s’appesantir sur l’émergence des nouveaux acteurs médiatiques. A son avis, une législation supranationale a minima pour assurer la protection des droits fondamentaux s’avère indispensable. « L’espace virtuel ne doit pas être une zone de non-droit », a-t-il signifié.
Quant au ministre de la Communication, président exécutif des UACO, Alain Edouard Traoré, il s’est réjoui du pari tenu, d’assurer la pérennité des Universités africaines de la communication de Ouagadougou, une plate-forme d’échange entre professionnels, chercheurs et universitaires. Le thème des interactions entre « communication, démocratie et paix » a été choisi pour aller à la rencontre de l’actualité. Car, le continent africain, a-t-il indiqué, est régulièrement en proie à des troubles sociopolitiques et des conflits dont certains naissent de crises postélectorales.
Aussi, selon le ministre Alain Edouard Traoré, l’assassinat récent des journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon au Nord-Mali interpelle le monde de la communication. « Nous avons voulu, dans le cadre des travaux de ces UACO, susciter la réflexion sur le rôle de la communication dans l’ancrage de la démocratie, la préservation et la consolidation de la paix et de la cohésion sociale en Afrique », a justifié Alain Edouard Traoré.
Outre le thème central, les participants vont, du 20 au 23 novembre 2013, réfléchir à plusieurs sujets, tels que "médias et démocratie", "les pouvoirs publics et les traitements de l’information", et "opinion politique du journalisme et traitement de l’information en période de crise".
