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Sidwaya N° 7544 du 18/11/2013

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53e anniversaire de l’indépendance: La recherche de la paix dans les actions
Publié le lundi 18 novembre 2013   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
le 52è anniversaire de l`indépendance du Burkina a été célébré par une grande parade civile et militaire


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Le professeur de Lettres modernes de l’Université de Ouagadougou, Albert Ouédraogo a animé une conférence publique sur le thème de la commémoration du 11 décembre 2013 : « Civisme et cohésion sociale, fondamentaux d’un développement durable » le jeudi 14 novembre 2013 à Sebba, chef-lieu de la province du Yagha dans la région du Sahel.

Les populations des cinq communes rurales de la province du Yagha (Solhan, Titabé, Mansila, Bondoré, Tankougounadié) et celle de son chef-lieu, Sebba, ont eu un seul point de convergence ce jeudi 14 novembre 2013. Seul ou par petits groupes, écoliers, femmes et hommes ont abandonné boutiques, kiosques, travaux ménagères, classes pour converger vers la Place de la Nation de Sebba. Raisons. Une conférence publique, sur le thème de la célébration de la fête de l’indépendance version 2013 devait s’y tenir dans l’après-midi. Et Personne n’a voulu se faire conter les joutes orales. 15 heures 30 minutes, le conférencier, le professeur de Littérature orale africaine à l’Unité de formation et de recherche (UFR) de Lettres, Arts et Communication de l’Université de Ouagadougou, Albert Ouédraogo prend place au présidium. Les échanges débutent. M. Ouédraogo n’est pas parti du dos de la cuillère pour planter le décor. « L’incivisme est grandissant et la citoyenneté connaît des problèmes que ce soit dans les villes ou dans les campagnes au Burkina Faso », a-t-il lâché tout de go. C’est pourquoi le thème de cette commémoration est : « Civisme et cohésion sociale, fondamentaux d’un développement durable ». Les causes de cette « descente vertigineuse » du civisme et de la citoyenneté au « pays des Hommes intègres » sont de multiples ordres, selon l’universitaire. Pour lui, l’éducation traditionnelle est en train de s’affaisser alors que celle moderne éprouve du mal à s’implanter, laissant ainsi libre cours à l’éducation des médias. Aussi a-t-il pointé du doigt la « mauvaise répartition des biens de l’Etat ». « La fracture sociale s’installe lorsque les uns se serrent la ceinture pendant que les autres se sucrent », a-t-il martelé, avant de souligner la fuite de responsabilités des parents vis-à-vis des enfants. Pourtant tout se construit dans la famille avant l’arrivée de l’enfant à l’école. D’autres voix se sont élevées dans le public pour regretter la suppression depuis des décennies de l’éducation civique dans les programmes scolaires au Burkina Faso. Après avoir dépeint la situation, le professeur Ouédraogo a proposé des solutions. Pour lui, l’acceptation des uns par les autres et vice versa est la condition sine qua non pour la préservation de la paix au Burkina Faso. En outre, chaque citoyen doit bannir le racisme et la xénophobie et surtout cultiver le sens du dialogue et de la cordialité. A l’endroit des autorités il a relevé que les actions entreprises au quotidien doivent aller dans le sens de l’intérêt des populations, car chaque citoyen a besoin d’une « bouffée d’oxygène et d’un rayon de soleil ». Aux populations, il a conseillé d’avoir à l’esprit la grandeur de la nation avant de poser un acte quelconque. Qu’est ce qu’un bon citoyen ? a interrogé un élève du lycée provincial de Sebba.

Sebba, ville de tolérance

« Un bon citoyen est celui qui respecte les lois de la république. Il ne manque pas de respect à ses parents et à ses enseignants. Parce que tout ce que nous faisons de bien aujourd’hui contribuera à grandir le pays et tout ce que nous faisons de mal contribuera à le faiblir », a-t-il répondu. La paix et la citoyenneté, les populations du Yagha, par la voix de leur maire, Hamadi Bouba et du député Barry Issa du Yagha, disent les cultiver depuis belle lurette. Selon l’édile, en dépit, de toutes les difficultés (manque d’eau courante, d’électricité, de route, pas de couverture des médias audiovisuels étatiques…) que connaît la province, ses habitants ont toujours privilégié le dialogue et le respect du bien public. Il en veut pour preuve le comportement dont ses administrés ont fait montre lors du passage le 3 mai 2013 du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao dans la zone. En effet, ce jour-là, hommes, femmes et enfants ont accueilli dans le calme le chef du gouvernement avec des bidons vides et des lampes-tempêtes. Pour le premier responsable de la commune de Sebba, c’était une façon pour les populations de faire savoir à Luc Adolphe Tiao qu’elles ne disposent pas d’adduction d’eau potable et de branchement de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL). Le professeur a recommandé aux uns et aux autres de toujours rechercher la paix dans les revendications. « Même quand ça ne va pas, il y a des manières pacifiques pour revendiquer. Il ne faut pas chercher à vous faire justice vous-mêmes. Il faut toujours se référer à la justice. Quand la justice ne fait pas bien son travail, il faut dénoncer et non brûler ou détruire les biens de l’Etat ou privés. C’est cela la démocratie », a-t-il insisté.

Steven Ozias KIEMTORE
kizozias@yahoo.fr

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