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L’Observateur Paalga N° 8500 du 15/11/2013

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L’Afrique et les deux Chines : Yoyo diplomatique dans le détroit de Formose
Publié le lundi 18 novembre 2013   |  L’Observateur Paalga




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Burkina Faso, Gambie, Sao Tomé et Principe, Swaziland, ce sont les pays africains qui entretiennent des relations diplomatiques avec Taïwan à la date du 14 novembre 2013. Désormais, il n’en reste que trois. Il faut rayer de cette liste déjà trop maigre le deuxième cité, puisque Banjul vient de rompre officiellement avec l’île taïwanaise pour renouer avec la Chine populaire. Un de moins donc pour Taïpei. Déjà que la liste n’était pas particulièrement longue, elle vient de se rétrécir avec le retrait de la Gambie.

Mais en réalité, cette "infidélité diplomatique" envers ces deux puissances, sœurs rivales, est notoirement connue.

En effet, certains Etats sont coutumiers du fait et font la navette entre Pékin et Taïpei au gré de leurs intérêts économiques, ou selon les humeurs de leurs dirigeants.

Fini donc le mariage entre le pays de Dawda Jawara et celui de Tchang Kaï-Chek après 18 années de vie commune au cours desquelles le premier aura pleinement profité des aides du second dans le domaine de l’agriculture, de la santé et des infrastructures. Elle aurait pu en avoir encore plus, mais la Gambie, "après un examen rétrospectif", a décidé de traverser le détroit de Formose pour jeter son dévolu sur Pékin, au nom de "ses intérêts stratégiques". A la manœuvre, la Chine de Mao qui travaille, depuis, à contraindre les pays africains qui font encore de la résistance à reconsidérer leur position. Et il n’est pas exclu que les récalcitrants finissent par céder aux intimidations du Dragon Jaune ou aux chants des sirènes du Yang-Tsé, à l’image du numéro 1 gambien.

Quand on choisit le divorce après près de deux décennies de relations de partenariat fructueux, c’est toujours au profit d’autres intérêts jugés plus avantageux. Et on imagine que Pékin a promis d’ouvrir les vannes pour réussir à vaincre les réticences de Jammeh dans un pays où tout dépend de la seule volonté du président-guérisseur.

Cela dit, si la short-list des partenaires africains de Taïpei se rétrécit, à quelque chose malheur est bon, car la part de ceux qui sont restés fidèles pourrait s’en trouver mieux garnie. D’ailleurs, en 2014 le Burkina Faso commémore ses 20 ans d’idylle avec Taïwan. Et avec cette tête-en-queue de la Gambie, qui sait si le gâteau abandonné avec ce retrait de Banjul de la table des commensaux ne servira pas à récompenser les autres convives pour leur fidélité.

Mais en réalité, ce yoyo diplomatique des Africains entre les deux Chines prendra fin un jour avec les retrouvailles entre ces deux pays asiatiques, qui du reste, entretiennent depuis des relations économiques et commerciales.

Adama Ouédraogo Damiss

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