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Le Pays N° 5223 du 23/10/2012

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Hopitaux, Cliniques, Laboratoires … : Serment d’Hippocrate ou serment d’hypocrite
Publié le mardi 23 octobre 2012   |  Le Pays


Hôpital
© Autre presse par DR
Hôpital national Blaise COMPAORE


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Certaines pratiques illicites s’installent de plus en plus dans les centres de santé et portent sur l’arnaque des patients. En effet, des médecins sont devenus comme des commerçants chez qui les clients sont « une pompe à fric ». Pour des gens qui ont juré d’être fidèles « aux lois de l’honnêteté et de la probité », il y a quand même un paradoxe. La cupidité est en train de prendre le pas sur l’humanisme. Le constat est le même aussi bien dans les centres de santé publics que privés. Ce qui est nuisible à la santé du patient déjà fragilisée par la maladie. Tenez, certaines cliniques sont devenues de véritables « cavernes d’Ali Baba ». On a souvent l’impression que tout y est mis en œuvre pour que la note du patient soit salée à sa sortie de la clinique. Or, il n’en sort pas toujours soulagé ; au contraire. Tous les moyens sont bons pour y parvenir. A l’admission, on commence systématiquement par la perfusion. Ce qui suppose une hospitalisation d’au moins quelques heures. Ensuite, ce sont des ordonnances à n’en pas finir. Et quelles ordonnances ? Souvent, le médecin ou l’infirmier délivre les ordonnances en fonction des stocks de produits de la clinique. Et comme le patient et son accompagnant sont dans le besoin, ils prennent ce qui leur est proposé. Or il est interdit aux cliniques privées de détenir un dépôt pharmaceutique en leurs enceintes. Tout porte à croire que les médecins agissent en fonction avant tout des intérêts de la clinique. Cerise sur le gâteau, certains agents de santé se permettent de faire du « chantage » aux patients ou à leurs accompagnants. Cela consiste à laisser le malade souffrir pendant un certain temps avant de lui proposer le médicament qui soulagerait son mal, à condition, bien sûr, qu’il délie le cordon de la bourse. On a l’habitude de dire que le médecin a une obligation de moyen et non une obligation de résultats. Autant il n’a pas l’obligation de guérir, autant il n’a pas le droit d’escroquer les patients. Mais il faut reconnaître que cette pratique est en partie due aux comportements des patients et des accompagnants. Dans la plupart des centres de santé, des affiches sur lesquelles il est inscrit « Payez à la caisse » sont collées un peu partout. Les patients se seraient soumis à cette exigence qu’ils ne se seraient pas fait « doubler ». Toute personne ayant bénéficié d’une quelconque prestation doit toujours avoir le réflexe de payer à la caisse. Nonobstant les différentes enquêtes parlementaires réalisées, les patients sont toujours à la solde de ces « commerçants véreux ». En fait, il est difficile de reconnaître, à vue d’œil, le bon médecin du médecin véreux. Raison pour laquelle certaines personnes font plus confiance à leur ami ou frère médecin. Et c’est de bonne guerre. Heureusement qu’il existe encore des médecins dont l’humanisme contraste avec l’avidité de certains. Qui parle de structures sanitaires et d’agents de santé parle aussi d’examens médicaux. Dans un secteur tel que celui de la santé, où l’argent prend le dessus, des médecins, par ignorance ou par cupidité, n’hésitent pas à faire à certains patients des examens inutiles qui coûtent parfois extrêmement cher. Si seulement les résultats étaient fiables, le patient s’en serait réjoui. Mais hélas, ce n’est souvent pas le cas parce que le même examen, fait dans différentes structures sanitaires, peut ne pas donner un même résultat. Si fait que le patient ne sait plus à quel saint se vouer. S’il est vrai que le salaire d’un médecin du Burkina Faso, comparé à celui d’un médecin dans la sous-région est minime, cet état de fait ne doit aucunement justifier ces pratiques anormales qui éloignent certains agents de santé du noble serment d’Hippocrate.

Sidzabda

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