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Burkina Faso: le président Compaoré reçoit l’opposition
Publié le jeudi 14 novembre 2013   |  AFP


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© Présidence par DR
Présidence du Faso : le chef de file de l`opposition reçu en audience
Jeudi 14 novembre 2013. Ouagadougou. Le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu en audience une délégation de l`opposition conduite par son chef de file, Zéphirin Diabré


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OUAGADOUGOU, Le président du Burkina Faso Blaise Compaoré a reçu jeudi l'opposition burkinabè, une rencontre rarissime entre les deux parties alors que l'accusation avait accusé début novembre le pouvoir de vouloir son "démantèlement".

"On peut parler" du début d'un dialogue politique, a estimé Zéphirin Diabré, le porte-parole de l'opposition, à l'issue de la rencontre.

"L'opposition n'a jamais refusé le dialogue politique. Nous avons toujours dit que si notre concours était utile pour faire avancer les choses dans ce pays et maintenir la paix et la stabilité, il n'y avait aucune raison pour que nous ne l'apportions pas. Mais nous le ferons sur la base de nos convictions (...) et de notre démarche (...) républicaine", a-t-il ajouté.

Selon M. Diabré, l'entretien a porté sur "les préoccupations d'ordre national", dont la création d'un Sénat, que l'opposition rejette catégoriquement, ou encore la modification de l'article 37 de la constitution, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels et empêche M. Compaoré de se présenter à nouveau en 2015.

La délégation de l'opposition, composée de quatre chefs de partis, a remis un mémorandum résumant ses positions au chef de l'Etat à l'issue des discussions, de même source.

Le président burkinabè et son opposition ne s'étaient pas rencontrés depuis des années, ont indiqué des membres de l'opposition à l'AFP. Les deux parties, qui entretiennent des relations houleuses, ont chacune indiqué jeudi que l'autre camp était à l'origine de la discussion.

Début novembre, l'opposition burkinabè avait accusé le pouvoir de vouloir "tout simplement (la) supprimer" à travers un projet de loi visant à modifier ses statuts.

Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir en 1987 par un coup d'Etat, a effectué deux septennats (1991 et 1998), avant qu'un amendement modifiant la durée du mandat présidentiel ne lui permette d'être élu pour deux nouveaux quinquennats (2005 et 2010).

Le chef de l'Etat s'est jusqu'à présent montré très elliptique sur sa volonté de se présenter une nouvelle fois à la charge suprême.

str-jf/jmc

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