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Ablassé Ouédraogo, député de l’opposition : "Ce qui nous importe, c’est la suppression du Sénat de la Constitution"
Publié le mercredi 13 novembre 2013   |  aOuaga.com


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© aOuaga.com par S.D
Modification de la Constitution: des députés de l`opposition justifient leur boycott
Mercredi 13 novembre 2013. Ouagadougou. Des députés de l`opposition ont animé une conférence de presse pour expliquer le boycott, la veille, du vote du projet de loi portant modification de la Constitution dans ses dispositifs relatifs au Sénat


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Le président et la vice-présidente des groupes parlementaires Alternance, démocratie et justice (ADJ) et Union pour le progrès et le changement (UPC) ont animé une conférence de presse le 13 novembre 2013 à Ouagadougou. La rencontre avec les journalistes a été l'occasion pour les députés de l'opposition Ibrahima Koné et Rose Marie Compaoré d'expliquer le boycott, par les élus de l'opposition, de la séance plénière de l'Assemblée nationale de la veille sur le vote du projet de loi portant modification des articles de la Constitution relatifs au Sénat. Ablassé Ouédraogo, député et président du parti Le Faso Autrement qui a aussi animé la conférence de presse ainsi que Me Bénéwendé Sankara, dira clairement que "Ce qui nous importe, c'est la suppression du Sénat de la Constitution".

Le débat sur le Sénat est à nouveau relancé avec le vote, le 12 novembre 2013, par l'Assemblée nationale du projet de loi sur la modification de la Constitution en ses dispositifs relatifs au Sénat. Les articles 78, 80, 112 et 153 ont ainsi été retouchés pour permettre à l'Assemblée nationale et au Conseil constitutionnel de fonctionner en toute légalité en attendant la mise en place du Sénat. Après avoir boycotté la séance plénière pour manifester leur désaccord avec la modification, les députés de l'opposition, à travers les premiers responsables de leurs groupes parlementaires, ont animé une conférence de presse le 13 novembre. Et cela pour "d'une part, expliquer notre position à vous journalistes, à nos militants et sympathisants et d'autre part, prendre à témoin l'opinion nationale et internationale sur le choix délibéré de Blaise Compaoré et sa majorité de remettre en cause la cohésion et l'unité nationale par le maintien du Sénat dans notre Constitution malgré la ferme opposition de son peuple", comme le soulignera, dans sa déclaration liminaire, Ibrahima Koné, président du groupe parlementaire Alliance, démocratie, justice (ADJ). Pour lui, le boycott de la plénière du 12 novembre est "la suite logique de l'engagement que nous avons pris à Kombissiri le 2 mai dernier et endossé par l'ensemble des partis politiques de l'opposition de mobiliser tous les démocrates et patriotes de notre pays pour empêcher la mise en place du Sénat". La modification de la Constitution pour permettre à l'Assemblée nationale et à la Constitution de fonctionner normalement en attendant la mise en place du Sénat ne trouve pas aussi grâce à leurs yeux. De l'avis du député Koné, "le projet de loi portant modification de la Constitution n'est rien d'autre qu'une mesure conservatoire pour endormir le peuple, se donner une certaine prolongation pour mieux réparer la mise en place du Sénat". Idem pour l'argument du fonctionnement en toute légalité invoquer pour justifier la modification. Pour les opposants, la seule retouche de la Constitution qui vaille est celle qui sera faite pour en extirper le Sénat. Ablassé Ouédraogo, président du parti Le Faso Autrement et député de l'opposition, dira d'ailleurs que "Ce qui nous importe, c'est la suppression du Sénat de la Constitution".

Dans les réponses aux questions, les animateurs de la conférence de presse ont fait savoir que tout n'est pas encore perdu dans la bataille contre la mise en place du Sénat. Ablassé Ouédraogo a fait cas de la possibilité donnée à 30 000 citoyens par la Constitution d'initier une pétition pour demander la révision de la loi fondamentale. "Si nous maintenons le cap, la loi sur le Sénat ne sera pas mise en oeuvre", a déclaré de son côté la député Rose Marie Compaoré, vice-présidente du groupe parlementaire Union pour la démocratie et le changement (UPC). L'honorable Ibrahima Koné parlera d'actions nouvelles à définir par l'opposition pour empêcher par tous les moyens légaux la mise en place du Sénat. "La mise en place effective du Sénat dépend de l'attitude de l'opposition et du peuple", a-t-il dit.

Après la Constitution, l'Assemblée va examiner, en principe, le 17 décembre prochain, le projet de loi sur la modification du statut de l'opposition. Les députés animateurs de la conférence de presse ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils feront prévaloir leurs points de vue au sein des commissions et lors de la plénière qu'ils ne comptent pas boycotter. "Nous allons voter contre", ont-ils fait savoir.

Séni DABO

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