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L’Observateur Paalga N° 8496 du 11/11/2013

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Banditisme à Bobo : Yacouba, l’incorrigible
Publié le lundi 11 novembre 2013   |  L’Observateur Paalga




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Il est déjà connu des services judiciaires pour avoir séjourné à plusieurs reprises à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso (MACB). Champion en évasion de la prison de Bolomakoté, ce coupeur de route est pour le moins un récidiviste notoire évoluant en milieu rural et qui a toujours mis à profit sa liberté volée, pour déposséder les usagers de leurs engins. Et tout cela sous le regard indifférent de son entourage. Et pour la nième fois, le voilà encore pris dans les mailles du service régional de la police judicaire à Bobo. Il a été présenté le vendredi 7 novembre 2013 à la presse.

Il n’a que vingt et un (21) ans, mais reste impressionnant surtout par sa taille, sa musculature et la robustesse de sa poitrine. Un avantage physiologique qui aurait pu servir à ce jeune garçon à gagner dignement sa vie. Mais Yacouba, car c’est de lui qu’il s’agit, a préféré mettre à profit sa force et sa puissance pour intimider les honnêtes citoyens pour ensuite les déposséder de leurs engins. Né en 1992 à Péni dans la province du Houet, il est un habitué de la MACB puisque condamné à deux reprises par le parquet de Bobo pour de multiples vols. Mais il a toujours réussi, pendant ses corvées internes ou externes, à tromper la vigilance des geôliers pour s’évader. Ce jeune délinquant est toujours demeuré incorrigible malgré les peines qui lui sont infligées par le parquet. La preuve, il fait de nouveau un retour en prison après s’être rendu coupable du vol de deux bœufs quelques semaines seulement après une évasion. Et c’est en février 2013 qu’il réussira encore à partir incognito du centre pénitencier.

Après son départ «il s’est rendu à Bérégadougou où il a volé une motocyclette de marque Sanya qu’il a vendu à Bobo. Ayant été identifié, la victime a donné l’information aux parents qui ont obligé Yacouba à restituer l’engin à son propriétaire», a expliqué le commissaire Songne Oumarou de la police judiciaire. Considéré comme un réel danger à Péni et ses environs, ce jeune bandit le sera davantage lorsqu’il se dote d’un fusil de chasse volé chez son père. Une arme qu’il va utiliser pour tendre une embuscade sur une piste rurale. C’est ainsi qu’il réussira à arracher un vélomoteur de marque Nano des mains d’un certain Guiré Yacouba. Juste après les faits, la victime a donné l’alerte et le signalement de son agresseur à Péni et au commissariat de Toussiana. Une course-poursuite va donc s’engager et c’est peu après Toussiana que Yacouba sera rattrapé. Mais l’homme n’était pas du genre à plaisanter puisqu’il réussira à s’échapper après avoir engagé une lutte avec ses poursuivants, a expliqué le chef du SRPJ.

C’est finalement à l’entrée de Banfora que Yacouba sera véritablement mis à rude épreuve par ceux-là qui le traquaient depuis Toussiana. Il fut obligé d’abandonner, cette fois, la moto et le fusil pour prendre ses jambes à son cou. De retour à Péni, précisément en octobre dernier, l’incorrigible Yacouba fera à nouveau parler de lui en dérobant un vélomoteur de marque KTM, mais il ignorait cette fois qu’il était désormais dans le collimateur de la police.

Et c’est le 25 octobre dernier qu’il sera arrêté à l’autogare de Bobo-Dioulasso alors qu’il venait pour vendre cette moto KTM. Mais ce qui semble le plus intriguer dans cette affaire est l’indifférence des habitants de Péni et surtout le silence des parents du jeune Yacouba.

Une situation déplorée par le commissaire Songne qui explique que «tout le monde au village savait que le jeune homme était un coupeur de route. Surtout ses parents qui ont même été obligés de lui retirer des engins volés pour les restituer à leurs propriétaires. Mais personne au village n’a pu dénoncer ce bandit qui vivait dans leur milieu. Et c’est vraiment dommage». Le patron du SRPJ a d’ailleurs mis à profit ce point de presse pour interpeler les populations à ne pas hésiter à alerter les forces de sécurité dès lors qu’ils remarquent des comportements suspects d’individus dans leur milieu de vie. Surtout que l’anonymat est garanti.

Jonas Apollinaire Kaboré

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