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Sidwaya N° 7539 du 11/11/2013

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Gestion des médias publics: Le ministre Baba Hama apporte des éclaircissements
Publié le lundi 11 novembre 2013   |  Sidwaya


Le
© Autre presse par DR
Le ministre de la Culture et du Tourisme, Baba Hama


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Le ministre de la Culture du et Tourisme, Baba Hama, était face aux députés le vendredi 8 novembre 2013 à l’hémicycle, pour répondre aux questions orales sur les médias publics.

En l’absence du ministre de la Communication empêché, c’est son collègue de la Culture et du Tourisme, Baba Hama qui a apporté les éléments de réponse aux préoccupations des députés, le vendredi 8 novembre 2013, dans le cadre des questions orales dont trois sans débat et une avec débat. Ces préoccupations ont été exprimées par les députés : Ablassé Ouédraogo du parti Le Faso autrement, de Lona Charles Ouattara de l’Union pour le changement (UPC), de Dieudonné Sawadogo de l’Organisation pour le développement et le travail (ODT) et de Amadou Traoré de l’Union pour la république (UPR). Prenant la parole en première position, le président du parti Le Faso autrement et membre du groupe parlementaire Alternance démocratie et justice (ADJ) a énoncé sa préoccupation en deux points. La première a trait aux « censures intempestives » au quotidien Sidwaya. « Le parti Le Faso autrement qui a demandé à la direction du journal une insertion de sa position sur le Sénat le 26 juin 2013 s’est vu censuré par un refus de diffusion non expliquée et non justifiée alors que les autres partis ont vu leurs déclarations sur le même sujet publiées à la même période », s’est-il plaint. Secundo, dans le même ordre d’idées, Ablassé Ouédraogo estime qu’il y a une « désinformation à travers les reportages tronqués des évènements politiques et sociaux à la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) ». Il impute la responsabilité à « l’immixtion et l’ingérence actuelle des autorités du ministère de la Communication ». Pour lui, étant donné que les médias publics appartiennent à toute la nation, il serait judicieux de doter les organes publics d’un cahier des charges. « Pour les Editions Sidwaya, il conviendrait que le ministère entreprenne immédiatement une réforme du fonctionnement de cet organe en se retirant de la direction de publication… Pour la RTB, avec son statut actuel d’EPE (Etablissement public de l’Etat), il est indispensable que les responsables soient désignés sur la base d’un appel à candidature », a-t-il proposé.

La responsabilité face à des propos discourtois

Tout en saluant l’intérêt porté par le député Ablassé Ouédraogo à la gestion professionnelle des médias publics et les suggestions faites, le ministre Baba Hama a rappelé que la publication des contenus dans les médias burkinabè obéit à des normes. Selon lui, le communiqué du président du parti Le Faso autrement contenait des propos pas très courtois et pas très respectueux vis-à-vis du citoyen burkinabè. « En témoigne les termes : ‘’folie des grandeurs de notre république’’, et ‘’de nouveaux parasites’’ utilisés pour qualifier les pro-sénat. Le journal qui est égal à son principe de favoriser la paix et la cohésion a estimé que cette publicité ne pouvait pas être diffusée en l’état dans ses colonnes. Cela relève à la fois de l’éthique et de la responsabilité sociale du journal », a-t-il fait savoir. S’agissant du second point de l’auteur de la question orale, le représentant du ministre de la Communication a signifié que la responsabilité éditoriale des organes de presse publics incombe selon la loi au ministère de tutelle. Par conséquent, le rôle du ministère est de veiller, a-t-il dit, au strict respect de la déontologie et à l’éthique conformément aux textes en vigueur. « Il convient cependant de préciser que les angles de traitement sont définis au cours des conférences de rédaction qui sont souveraines en la matière », a-t-il indiqué. En ce qui concerne la préoccupation du député Lona Charles Ouattara relative à la problématique de la couverture télévisuelle et radiophonique du territoire national, le ministre de la Culture et du Tourisme a annoncé que l’installation des RTB régions débutée depuis la mise en œuvre du nouvel organigramme consacre d’ailleurs la couverture télévisuelle et radiophonique complète du territoire national. « Ce qui devra permettre, à terme, à chaque région de disposer de sa propre ligne de programme avec 80% des émissions dans les langues nationales de la localité », a-t-il étayé.
Baba Hama a bouclé la série des questions orales sans débats avec celle du député Dieudonné Sawadogo concernant les retards constatés dans la diffusion des éléments de reportages de la RTB. Selon lui, la télévision nationale, jusqu’à une date récente ne disposait pas de matériels conséquents pour répondre aux nombreuses sollicitations. Le traitement et la diffusion des éléments, a-t-il souligné, posaient des problèmes eu égard au manque de moyens matériels dans ces différentes phases du processus. « Aujourd’hui, nous pouvons dire qu’avec votre concours (NDLR : les députés), le budget de l’Etat a permis à la RTB de s’équiper davantage et bientôt, ces retards seront corrigés », a-t-il notifié.

La communication comme levier du gouvernement

Pour ce qui est de la question orale avec débat, s’adressant au ministre Baba Hama, le député Amadou Traoré a voulu savoir si dans un premier temps le gouvernement a pris la mesure des actions à entreprendre pour répondre aux besoins d’information du public et dans un second temps, s’il n’y a pas nécessité de réorganiser le système d’information officielle en vue d’assurer une plus grande visibilité de l’action gouvernementale. En guise de réponse, le représentant du porte-parole du gouvernement a relevé que tirant leçons de la crise de 2011, le gouvernement a fait de la communication son principal levier pour donner l’information aux populations, les écouter et leur rendre compte des initiatives prises pour leur mieux-être. Pour lui, le dispositif de communication piloté par son collègue de la Communication s’appuie sur les cadres de communications comme la cellule d’orientation qui, à travers une veille permanente, suit l’actualité notamment la situation nationale de sorte à anticiper et proposer des actions de communication en temps opportun. « L’autre cadre est celui de la concertation avec les directeurs de la communication et de la presse ministérielle pour la mise en œuvre de la communication gouvernementale. Il s’agit des sorties gouvernementales, de rencontres, d’informations des populations, des conférences régionales », a-t-il déclaré. A cela s’ajoutent des rencontres périodiques avec les hommes de médias et les insertions de messages gouvernementaux. « Toutes ces actions de communication permettent une meilleure information du public dans le temps et dans l’espace », a-t-il affirmé. Il a annoncé qu’en plus d’autres innovations en cours, le centre du Service d’information du gouvernement (SIG) sera opérationnalisé avec la mise en service du numéro vert 80 00 11 67 par lequel les populations pourront appeler quotidiennement pour avoir l’information gouvernementale.

Paténéma Oumar OUEDRAOGO
Monique Malo (Stagiaire)

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