Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Sidwaya N° 7538 du 8/11/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Promotion du secteur privé au Burkina: vers la création de fonds d’investissements
Publié le vendredi 8 novembre 2013   |  Sidwaya


20e
© présidence CI par Aristide
20e anniversaire de l`OHADA: cérémonie d`ouverture
Jeudi 17 octobre 2013. Ouagadougou. Les chefs d`Etat et de gouvernement de l`Organisation pour l`harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) ont entamé une conférence qui se tient dans le cadre du 20e anniversaire de l`organisation. Photo: Blaise Compaoré, président du Faso.


 Vos outils




La 4e session du Conseil présidentiel pour l’investissement (CPI) dirigée par le président du Faso en personne qui s’est tenue hier au palais de Kosyam, a approuvé la création de fonds d’investissements pour parer aux problèmes de liquidité que rencontrent les investisseurs. La question de la gestion des zones industrielles a été aussi discutée entre les membres du Conseil.

Un air de satisfaction, voire de soulagement, s’est vite emparé des abords de la salle polyvalente hier soir au palais présidentiel à la fin des travaux du CPI. « On peut applaudir », clame à sa sortie, l’homme d’affaires, Abou Simbel Ouattara, administrateur général d’une unité d’aviculture industrielle. Un autre participant turc parle d’une journée de travail à succès. Il faut dire que les hommes d’affaires sont repartis rassurés. Ils ont eu une réponse à l’épineuse question du financement de leurs activités.

Le PDG de Bissa gold, Nikolai Zelenski, salue une séance fructueuse et promet intensifier les investissements de sa société dans le secteur minier. Tout d’abord, les intervenants ont tenu à saluer la régularité de la tenue des sessions du CPI qui permettent de faire le bilan des points abordés lors des séances passées et de discuter des préoccupations des investisseurs.

Cette fois-ci, les débats ont porté sur la gestion rationnelle des zones industrielles et la création de Fonds d’investissements pour régler les problèmes de fonds propres que vivent les entrepreneurs. C’est surtout cette décision qui a suscité la joie du monde des affaires. D’autant plus que les échanges ont été enrichis par l’expérience d’autres pays comme le Maroc, l’île Maurice ou Singapour qui sont largement en avance sur ces types de mécanismes financiers. « Je pense que nous allons vers des solutions idoines à savoir, la mise en place d’un cadre juridique pour la mise en place de sociétés d’investissements », s’est d’ailleurs réjoui l’homme d’affaires aux multiples casquettes, Lassiné Diawara.

Sa satisfaction est d’autant grande qu’une étude serait très avancée pour la création d’une Caisse de dépôt et d’investissement pour favoriser la mise en place de ces types d’investissements. Si cette Caisse venait à être opérationnelle, elle assurerait surtout une mission de refinancement des sociétés d’investissement. C’est pourquoi, le rapport final recommande d’accélérer sa création et son opérationnalisation au regard de son champ d’intervention incluant le financement des PME /PMI et de l’importance et de la nature des ressources qui vont l’abonder.

L’idée est d’en faire les fonds des fonds. Pour ce faire, le Fonds devra être doté de ressources conséquentes mobilisées auprès de deux sources à savoir, publiques et l’assistance des bailleurs. Il pourrait également être alimenté par des ressources additionnelles (prêts concessionnels, subventions, lignes de financement et d’assistance technique) mobilisées auprès de nombreux partenaires au développement, indique le rapport final remis à des journalistes. Le même document préconise également la mise en place d’un cadre législatif, règlementaire et fiscal fortement incitatif pour le développement d’un secteur de capital d’investissement.

Il s’agit là d’adopter une loi sur le capital investissement qui va clarifier le statut des sociétés d’investissement ainsi que les mesures incitatives et des avantages fiscaux. Il y aura aussi une définition officielle de la PME/PMI adéquate et opérationnelle pour encadrer le ciblage de la mésoéconomie (c’est-à-dire la moyenne économie, donc les PME) par les politiques économiques et les organismes d’intervention en capital investissement.

Le représentant de la Banque mondiale, Madani Tall plaide pour la mise en place d’un écocystème favorable aux PME. Il a aussi demandé au Conseil de rendre opérationnelle l’Agence de promotion des investissements pour mobiliser les investissements privés en vue de créer des emplois et d’accélérer la croissance. « Le Pôle de croissance de Bagré financé par la Banque mondiale à hauteur de 115 millions de dollars est emblématique », a-t-il déclaré. S’inspirant de ce modèle, le gouvernement va initier un projet de création de pôle de croissance minier dont l’objectif sera d’utiliser les ressources minières pour créer une croissance inclusive renforçant les liens économiques.

Atteindre un taux d’investissement direct étranger de 10%

En fait, la création des Fonds d’investissements va régler définitivement la question des fonds propres qui se pose aux entrepreneurs. Puisque ces sociétés pourront participer au capital à côté des promoteurs de sorte qu’au fur et à mesure que l’entreprise marche, le Fonds d’investissement rétrocède le capital au promoteur.

« Nous avons dit qu’il fallait une approche adaptée pour résoudre les problèmes de garantie », a déclaré Lassiné Diwara. Un rôle que la Caisse de dépôt et d’investissement pourrait jouer tout en œuvrant comme une banque auprès des collectivités territoriales. Elle va ainsi financer des d’infrastructures à moyen et long termes pour celles-ci. Par ailleurs, le conseil a insisté sur la question de la disponibilité des zones et sites d’accueil d’investissement, agro-industriels, agricoles.

L’approche pôle de croissance opérée par le gouvernement a été saluée. Pour le gouvernement, l’idée de création des Fonds d’investissements et de bonne gestion des zones industrielles s’impose à plus d’un titre. En effet, il veut à moyen terme atteindre des taux d’investissement privé de 25% et d’investissement étranger direct de 10% du Produit intérieur brut contre respectivement 11 et 2 % actuellement. Au cours des dernières années, le secteur minier a attiré des investissements estimés à plusieurs millions de dollars.

« Cette ambition peut être concrétisée au regard des nombreux atouts dont dispose le Burkina Faso et de l’engagement déterminé du gouvernement à consolider le cadre macro-économique de croissance, à rompre les contraintes que sont les coûts des facteurs de production, principalement l’énergie, les infrastructures de transport et les TIC », se convainc Blaise Compaoré devant un parterre d’investisseurs nationaux et étrangers.

Saturnin N. COULIBALY

 Commentaires