Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Sidwaya N° 7536 du 6/11/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Un crime de lâches !
Publié le mercredi 6 novembre 2013   |  Sidwaya




 Vos outils




Le samedi 2 novembre 2013, deux envoyés spéciaux de RFI à Kidal au Nord-Ouest du Mali, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, ont été enlevés puis exécutés. Les auteurs de cet assassinat, des inconnus qui ne sont en réalité que des lâches. Faut-il se féliciter d’avoir tué un homme et une femme qui, par leur travail, permettent au monde entier de suivre la situation malienne ? Non. Que reproche-t-on aux journalistes qui n’ont que le micro comme arme ? Seuls les assassins ont la réponse à cette question. Si le fait de parler du Mali, de signaler la présence de groupes extrémistes encore dans le septentrion malien équivaut à la signature d’un arrêté de mort, alors c’est le comble !
Ce qu’oublient les auteurs de cet horrible assassinat, c’est qu’aucune revendication islamiste ne peut être portée à la connaissance du monde sans média. C’est grâce aux médias qu’Al Qaïda s’est fait connaître à travers le monde. Comment peut-on scier la branche sur laquelle on est assis ? Les islamistes peuvent vouer une haine contre la France pour avoir anéanti leur projet de conquête du grand Mali. Mais qu’ils sachent que les journalistes sont des porte-voix de millions d’hommes et de femmes sans voix. Ce n’est pas en cherchant à museler la presse, que la cause islamiste sera entendue. « L’assassinat n’a jamais changé l’histoire du monde », disait l’écrivain et homme politique britannique, Benjamin Disraeli. D’autres journalistes parleront du Mali et écriront les pages de l’histoire du Mali, n’en déplaise aux terroristes. Il n’ya pas de liberté donnée mais de liberté conquise. Quel que soit le prix à payer, la liberté d’expression ne saurait être sacrifiée face aux menaces terroristes.
L’acte perpétré par ces inconnus, ternit sans doute l’image du Mali. Dans les pages du rapport de l’association de journalistes Reporters sans frontière, le Mali sera cité comme un pays liberticide, un Etat où l’on assassine des hommes de médias. Quel honneur a-t-on à être cité comme mauvais exemple ?
Le climat de quiétude qui avait commencé à attirer les touristes, risque de fondre comme de la neige sous le soleil. Dans ce contexte d’insécurité, les investisseurs traîneront sans doute aussi les pieds. Le Mali est donc le grand perdant de ce double assassinat. L’acte ne doit cependant pas décourager les combattants de la liberté et les faiseurs de paix qui s’échinent chaque jour à sortir le Mali du bourbier. Les Maliens et la communauté internationale gagneront la bataille, grâce à leur témérité et à leur détermination à mettre hors d’état de nuire, tous les ennemis du Mali. Ceux qui refusent le dialogue ou la main tendue de Bamako pour un développement inclusif font fausse route. Il n’y a pas de salut pour le Mali dans la violence. Une mise au pas ou l’exil ne serait pas de trop pour tous ceux qui tentent de marquer les esprits en signant par le sang. Encore un acte ignoble causé par des individus sans foi ni loi !

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA
rabankhi@yahoo.f

 Commentaires