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L’Observateur Paalga N° 8491 du 4/11/2013

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Procès de Mohamed : Morsi Après le coup d’Etat, le coup de grâce
Publié le mardi 5 novembre 2013   |  L’Observateur Paalga




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Hier 4 novembre 2013, Mohamed Morsi, le premier chef de l’Etat élu démocratiquement en Egypte, destitué par l’armée le 3 juillet, a brièvement comparu devant le Tribunal du Caire siégeant pour l’occasion à l’Académie Tagamoa El Khamès.
Brève fut en effet cette première apparition publique du chef politique des Frères musulmans, puisque le juge, outré par les insultes, les vociférations de l’illustre inculpé si ce n’est les empoignades entre pro et anti Morsi, a opté pour un ajournement du procès, soit moins d’une heure après son ouverture. Selon d’autres sources, c’est surtout face au refus de Morsi d’endosser la tenue de prisonnier que le juge a renvoyé le procès au 8 janvier 2014. De toute façon, ce fut une audience sous l’œil sécuritaire de 20 000 policiers, sans oublier les 2 000 ambulances stationnées aux environs au cas où.

En rappel, depuis sa chute, l’homme est reclus dans un endroit tenu secret pour des raisons de sécurité, n’ayant droit qu’a quelques rares visites comme celle de Catherine Ashthon, la patronne de la diplomatie européenne.

En décidant de juger le "président" issu des rangs des Frères musulmans, les militaires veulent parachever le boulot qu’ils ont entamé en juillet dernier : non contents de l’avoir fait tomber par les chars, le général Al-Sissi et la grande muette veulent à présent tuer par le glaive de la justice (celle des vainqueurs) le champion de la confrérie musulmane. Après le coup d’Etat, le coup de grâce.

D’abord, ce n’est ni plus ni moins qu’un coup d’Etat en bonne et due forme que l’armée a perpétré contre un président élu. Et d’ailleurs, Morsi n’a cessé de le crier haut et fort devant ce tribunal, qu’il ne reconnaît pas. Ensuite les chefs d’inculpation, "incitation au meurtre" et "appel au meurtre" (lors des manifs et qui ont occasionné les tueries du 5 décembre 2012), sont si minces qu’en temps normal, ils n’auraient pas entraîné tout ce ramdam judiciaire. Encore que tueries pour tueries, le décompte macabre depuis ce 3 juillet n’est pas à mettre à l’actif d’un seul camp.

Le porte-étendard des Frères musulmans encourt en tout cas une peine lourde, et, en attendant peut-être le couloir de la mort, c’est déjà la fin politique pour lui. Il ne peut plus retrouver ni son fauteuil présidentiel ni même tâter de la politique. Et c’est peut-être l’ultime but visé par Al-Sissi, qui sait qu’à présent la confrérie musulmane est à bout de souffle. Un Al-Sissi qui semble déblayer le terrain pour son adoubement présidentiel, car tous les analystes indiquent qu’il se verrait bien dans la peau de 4e raïs moderne de l’Egypte.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

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