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Sidwaya N° 7534 du 4/11/2013

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Macroéconomie du Burkina : le FMI prévoit une baisse de la croissance à 7% en 2014
Publié le lundi 4 novembre 2013   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Le FMI est satisfait des performances macroéconomiques réalisées par le Burkina Faso.


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La croissance du Burkina va infléchir légèrement à près de 7% en 2014, selon une mission du Fonds monétaire international qui a rencontré des journalistes, le mercredi 30 octobre 2013.Le FMI est satisfait des performances macroéconomiques réalisées par le Burkina Faso. En effet, le pays a su maintenir une croissance moyenne d’au moins 5% au cours des dernières années. Le chef de la mission du Fonds, Laure Redifer qui a échangé avec des journalistes nationaux lors d’une conférence de presse, le mercredi 30 octobre 2013, évoque une « mission fructueuse de deux semaines » avec les autorités burkinabè. « Le Burkina a maintenu de bonnes performances macroéconomiques », a-t-elle d’emblée annoncé, ajoutant être assez optimiste, eut égard à la profusion d’activités au Burkina. Mais pour 2014, le Fonds a revu sa prévision de croissance à la baisse à 6,8%. Ces projections arrivent dans un contexte où en 2012, le pays avait réalisé une croissance exceptionnelle de plus de 8 % en raison des bonnes récoltes agricoles, de l’apport du secteur des services et aussi des recettes générées par le boom minier. La révision à la baisse est liée en partie à la chute des cours mondiaux de l’or et du coton, à la sous-exécution des dépenses d’investissement public et à l’évolution économique régionale. La baisse des cours de l’once a grippé le secteur minier depuis juillet 2013, ce qui s’est traduit par le gel de centaines d’emplois et l’arrêt des investissements en matière de recherche. « La réduction des projections de croissance aurait été plus importante sans les mesures prises par l’Etat pour améliorer la résilience et la productivité du secteur agricole, particulièrement dans la filière à forte intensité de main-d’œuvre qu’est le coton qui revêt une importance capitale pour assurer une croissance partagée », dit le FMI dans un communiqué distribué à la presse. Il faut dire que les mesures sociales prises par le gouvernement ont permis de contenir la flambée des prix, notamment des denrées alimentaires. Du coup, l’inflation a été faible et devrait stagner cette année encore
à 2 %.

Un nouveau programme pour stimuler l’investissement

Du reste, le FMI n’exclut pas une croissance plus forte à condition que l’Etat accélère ses dépenses d’investissement. « S’il y a une accélération des dépenses d’investissement, une bonne pluviométrie et de bonnes conditions favorables d’exportation, on pourrait atteindre une croissance plus élevée », estime Laure Redifer. En fait, la mission du FMI a relevé que le pays a du mal à mettre à temps ses programmes d’investissement. « Beaucoup de projets existent mais on a des problèmes dans l’exécution de ces projets », constate le représentant-résident du FMI, Jean-Baptiste Le Hen. Il faudrait envisager des mesures pour accélérer le rythme des dépenses comme la dématérialisation des processus de contrôles redondants ou leur rationalisation. « Nous avons l’impression que le gouvernement prend au sérieux ces réformes ; l’assiette des recettes s’est améliorée et il (le gouvernement) veut utiliser cela pour le développement », a estimé Mme Redifer. C’est dans cette perspective d’ailleurs que le FMI a/ou va signer un nouveau programme sur les politiques économiques et financières. Celui-ci met l’accent sur quatre grands axes à savoir, la gestion des recettes minières, les dépenses d’investissement, la transformation de la croissance en une croissance inclusive et l’amélioration de l’offre énergétique. « Le programme vise à utiliser aussi les recettes minières pour rendre le pays moins vulnérable aux chocs exogènes. Si on arrive à saisir cette chance pour fonder les bases d’un pays qui a des relais de croissance non miniers, en ce moment, on aura réussi », a dit Laure Redifer. Le programme appuyé par le FMI va miser donc sur les réformes de la gestion des marchés publics en vue d’améliorer la qualité et le taux d’exécution des dépenses publiques. Cela devrait répondre aux besoins d’investissement en matière d’infrastructures, de l’éducation et de la formation et des dépenses sociales. « (...) ; il s’agit là d’investissements-clés nécessaires pour favoriser la création d’emplois et une répartition plus équitable des retombées de la forte croissance réalisée par le Burkina au cours de ces dernières années », indique le document remis à la presse. La même source explique que le programme mettra l’accent sur une gestion efficace des recettes minières et sur la mise en place de mesures d’accompagnement pour accroître la couverture et l’approvisionnement énergétiques.

Saturnin N. COULIBALY

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