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Burkina Faso : l’opposition accuse le pouvoir de vouloir son démantèlement
Publié le dimanche 3 novembre 2013   |  AIB




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Ouagadougou - L’opposition burkinabè a accusé samedi le pouvoir du président Blaise Compaoré de vouloir son "démantèlement" à travers un projet de loi visant à modifier ses statuts.

Un projet de loi examiné mi-octobre en conseil des ministres propose que les partis d’opposition s’enregistrent via une "déclaration officielle écrite" envoyée au ministre chargé des libertés publique, celui-ci publiant "chaque année" sur cette base "la liste actualisée des partis".

Actuellement, les formations de l’opposition se déterminent en établissant une "déclaration officielle de (leur) appartenance à l’opposition" transmise "au chef de file de l’opposition", selon l’article 4 de la constitution.

"La loi proposée par le gouvernement vise tout simplement à supprimer l’opposition", a pesté Zéphirin Diabré, son chef de file, lors du meeting de rentrée de l’opposition, auquel plusieurs présidents de partis politiques ont pris part.

"Il n’appartient pas à la majorité d’organiser l’opposition au travers d’une loi. Il appartient à l’opposition de s’organiser elle-même, de s’assumer et de trouver les ressources financières pour ses activités", a-t-il argumenté.

Le pouvoir "cherche à créer une opposition fantoche et divisée" afin de pouvoir modifier à sa guise l’article 37 de la constitution, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels et empêche le chef de l’Etat en exercice de se présenter à nouveau pour l’élection de 2015.

Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir en 1987 par un coup d’Etat, a effectué deux septennats (1991 et 1998), avant qu’un amendement modifiant la durée du mandat présidentiel ne lui permette d’être élu pour deux nouveaux quinquennats (2005 et 2010).

La loi sur les statuts de l’opposition est une conséquence de la lutte de cette dernière contre la création d’un Sénat, qui devait intervenir le 25 septembre dernier mais dont le président Compaoré a suspendu la mise en place, selon M. Diabré.

Opposition, syndicats et clergé catholique burkinabè sont très hostiles à l’établissement de cette seconde chambre.

Blaise Compaoré s’est jusqu’à présent montré très elliptique sur sa volonté de se présenter une nouvelle fois à la charge suprême.

str-jf/

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