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Le Quotidien N° 906 du 30/10/2013

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Bras de fer entre la direction et les employés du 2IE : Paul Ginès jugé «indigne» de diriger l’institut
Publié le jeudi 31 octobre 2013   |  Le Quotidien


Situation
© aOuaga.com par Séni Dabo
Situation à 2iE : les travailleurs décrivent un climat délétère
Mercredi 30 octobre 2013. Ouagadougou. Les délégués du personnel de l`Institut international d`ingénierie de l`eau et de l`environnement (2iE) ont animé une conférence de presse pour évoquer le climat social qu`ils jugent délétère qui prévaut actuellement au sein de leur cadre de travail


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Des travailleurs de l’Institut international d’ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2ie) ne sont pas contents de la gouvernance actuelle du directeur général, Paul Ginès. Et ils ont tenu a donné large écho à leur ras-le-bol au cours d’une conférence de presse animée à Ouagadougou, le 30 octobre 2013, à la Bourse du travail. En chœur, ils ont sans ambages exigé le départ pur et simple du directeur général, Paul Ginès, qu’ils accusent de comportements discriminatoires et « coloniaux ».
Que le climat social soit délétère au 2ie n’est plus qu’un secret de polichinelle. En effet, depuis la tenue de son assemblée générale le 23 septembre 2013, les employés du 2ie ont décidé de lever l’étendard d’une lutte revendicative au cœur de laquelle figure en première ligne, la révocation pure et simple du directeur général qui serait devenu le maillon indésirable du bon fonctionnement du système au niveau de l’Institut. Après un sit-in, le 28 octobre dernier, les employés du 2ie qui a amené le directeur général à faire une sortie médiatique le 29 octobre dernier, ont à leur tour ont rencontré la presse, le lendemain, pour selon leurs termes, « éclaircir certains points et annoncé une grève les 4 et 5 novembre prochains ». Alors que l’après midi, ils avaient une rencontre avec le médiateur dans la crise, le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité, Vincent Zakané, les employés, au cours du point de presse, se sont félicités des efforts du gouvernement à trouver une solution dans la crise, mais, à les en croire, les promesses faites par le directeur général sont les moins rassurants et les travailleurs attendent mieux. En effet, après le déclenchement de la crise, le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, celui de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, ainsi que le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Formation professionnelle ont tenté une médiation qui les a amenés à rencontrer les employés pour recueillir leurs préoccupations ainsi que leurs propositions de solutions. Selon le délégué du personnel, Frédéric Traoré, le directeur général n’a pas nié tous les disfonctionnements relevés par les travailleurs. Aussi a-t-il promis de donner une suite favorable aux revendications des travailleurs. Mais selon le délégué du personnel, Frédéric Traoré, il est hors de question de se laisser duper par les promesses du directeur général du 2ie qui, à l’en croire, multiplie des promesses non tenues depuis 9 ans.

Des disparités abyssales dans le traitement salarial entre des travailleurs français et africains

La révélation a été faite par un mail anonyme. Ce mail fait état de salaires mensuels allant de 1 million 279 000 à 1 million 399 000 de FCFA versés à des employés français, contre des salaires d’environ 500 mille FCFA versés aux travailleurs africains pour la même qualification, voire des qualifications supérieures. Selon le délégué du personnel, cela se comprendrait mieux si ces salaires provenaient du budget de leurs Etats mais, à l’en croire, ces Français qui bénéficient de ces traitements salariaux discriminatoires émargeraient sur le même bulletin de salaire. En tout cas, la situation du traitement des employés, selon les animateurs de la conférence, est plus que préoccupante d’autant qu’il n’existe même pas de grille salariale, ni de statut clair du personnel. A en croire le délégué du personnel, Frédéric Traoré, le directeur général, à son arrivée en 2004, a remis en cause la plus part des institutions dont la grille salariale qui existait. Il avait entrepris d’élaborer une nouvelle grille qui n’aurait pas jusque-là vu le jour. Les travailleurs ont précisé que ce travail de l’institution de la grille salariale est du ressort du conseil d’administration qui, à les en croire, reste soumis aux desiderata du directeur général.

Les employés déplorent des humiliations qui font penser à l’époque coloniale

Selon Corentin Somé, enseignant dans l’institut, depuis l’arrivée de Paul Ginès à la tête de l’Institut, le personnel est fréquemment victime de traitements avilissants. A l’en croire, certains travailleurs avaient vite fait de rendre leur démission pour échapper aux caprices du directeur général. « Lorsque vous assistez à une rencontre entre le directeur et le personnel, vous avez l’impression d’avoir un colon au milieu d’une foule de nègre », a laissé entendre le délégué du personnel. Selon les travailleurs, le climat, combien délétère, qui prévaut compromet l’épanouissement de l’Institut d’où, il faut, selon Corentin Somé, extirper le maillon « pourri » à savoir, relever le DG et le faire remplacer par un autre. Pour Kokolé Kofi Agbéviolé, cette lutte vise à préserver les acquis de l’Institut. C’est pourquoi, il appelle au soutien des parents des étudiants. A les en croire, depuis un certain temps, le refrain selon lequel 95% des étudiants qui sortent diplômés du 2ie trouvent, en moins de 6 mois, un emploi n’est plus une réalité aujourd’hui du fait de la dégradation des conditions de formation. Aussi, les employés disent se battre en vain pour la reconnaissance par le CAMES des diplômes de l’Institut. En tout cas, les employés ont tiré la sonnette d’alarme sur ce que ça sent le roussi en la demeure et ont demandé à ce que des actions collectives soient entreprises pour préserver le joyau qui est le « 2ie ». Présent à la table d’animation de la conférence de presse, Mamadou Baro, secrétaire général de la Fédération des syndicats des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F.SYNTER) a réaffirmé le soutien de la structure syndicale aux travailleurs du 2ie en lutte pour le respect de leurs droits et pour des causes qu’il juge noble. Et pour la lutte qui se poursuit avec une grève les 4 et 5 novembre prochain, la F. SYNTER s’est dit être prête à aller où il faut pour faire prospérer les revendications formulées par les travailleurs des 2ie.

Par Roger Melchisédech KABRE et Ibrahim KABORE
(Stagiaire)

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