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Sidwaya N° 7531 du 29/10/2013

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Politique énergétique de l’UEMOA: vers la vulgarisation des énergies renouvelables
Publié le mercredi 30 octobre 2013   |  Sidwaya




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L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a organisé, le mercredi 23 octobre 2013 à Dakar au Sénégal, un atelier d’information sur les grands chantiers de l’institution, au profit d’une vingtaine de journalistes. La question des énergies renouvelables y a été évoquée par le commissaire Guy-Amédée Ajanohoun.

La politique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), en matière d’énergie, a fait l’objet d’une communication, à la veille du 17e sommet de l’institution, tenu le 24 octobre 2013 à Dakar (Sénégal). « Les énergies renouvelables et la politique énergétique de l’Union : problématique-défis-perspectives », tel est le thème sur lequel des journalistes de l’espace ont échangé avec le commissaire de l’UEMOA, le Béninois Guy-Amédée Ajanohoun.
Le communicateur a expliqué à la vingtaine d’hommes et femmes de médias, la Politique énergétique communautaire (PEC), adoptée en 2001 et qui se décline en dix programmes majeurs, selon lui. Faisant l’état des lieux de l’Union en matière d’énergie, le commissaire a révélé que la sous-région dispose d’un potentiel énergétique relativement important. « Les réserves étaient estimées en 2005, à 44 millions de tonnes de pétrole brut, 23 300 millions de m3 de gaz naturel, 85 millions de tonnes de charbon minéral et un rayonnement solaire moyen variant entre 4 kWh/m/j et 7 kWh/m/j », a-t-il souligné. Cependant, Guy-Amédée Ajanohoun reconnaît que le coût de l’électricité dans la sous- région est l’un des plus chers au monde, parce que le parc électrique est vétuste avec des pertes très importantes. De même, il regrette que la taille des systèmes électriques nationaux soit trop réduite pour attirer l’investissement privé. En outre, selon le commissaire, les opérateurs publics d’électricité sont en situation financière précaire, constituant ainsi, un lourd fardeau pour les finances publiques. A cela, se greffent la non compétitivité de l’offre énergétique (blocage de l’émergence économique) et le marché de l’énergie de plus en plus ouvert. Selon le communicateur, environ 80% des besoins sont couverts par la biomasse avec un impact négatif sur l’environnement
Entre autres obstacles entravant la vulgarisation de l’Energie renouvelable (ER), le conférencier a cité la méconnaissance des technologies y relatives et du marché local, la non sensibilisation aux ER, les réseaux mal gérés (coupures et baisses de tension), ainsi que le manque de moyens. Il a également mentionné qu’au niveau des décideurs, il y a un manque d’initiative politique et institutionnelle, la méconnaissance des stratégies, etc.

Une stratégie de promotion des énergies renouvelables

De l’avis de M. Ajanohoun, l’UEMOA envisage une transition énergétique par le développement d’une offre à long terme, basé sur des ressources renouvelables et durables avec une option sur le solaire dans un premier temps.
Il a indiqué qu’une étude pour l’installation de centrales solaires est en cours et qu’une convention pour la réalisation du Programme régional de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (PRODERE) verra bientôt le jour. Selon le commissaire en charge de l’énergie, la stratégie communautaire de promotion des énergies renouvelables de l’UEMOA, est construite autour de divers points. Il s’agit du renforcement des capacités institutionnelles et du développement des ressources humaines. Cela, a-t-il déclaré, est matérialisé par l’étude en cours sur le cadre institutionnel et réglementaire des ER, la dynamisation de l’ex- Centre régional d’énergie solaire (formation, éducation, recherche/développement…..). L’autre point concerne la mise en place de programmes d’équipements nationaux et régionaux.
La première phase du PRODERE, a précisé Guy-Amédée, comprendre six composantes dont l’installation de lampadaires solaires photovoltaïques autonomes, la diffusion des kits solaires photovoltaïques dans les zones rurales et périurbaines des Etats membres de l’UEMOA, l’installation de lampes basse consommation et l’évaluation environnementale.
Quant à la seconde phase, elle devrait comprendre l’installation d’une centrale solaire photovoltaïque de 10 MW dans chacun des 8 pays de l’UEMOA. Le financement, aux dires de Guy-Amédée Ajanohoun, va se faire avec la participation du privé. Pour lui, plusieurs facteurs militent pour l’utilisation massive de l’énergie solaire sur le réseau interconnecté de certains pays de l’UEMOA dans les meilleurs délais. Et d’énumérer la situation momentanément, déficitaire avec une pointe de jour marquée, le renchérissement des hydrocarbures, le manque de fiabilité de la fourniture importée, la complémentarité possible avec des centrales hydroélectriques à réservoir, etc.
En conclusion, le commissaire de l’UEMOA a laissé entendre que, dans l’hypothèse où l’énergie solaire deviendrait une composante majeure du bouquet énergétique du secteur électrique de la zone UEMOA, la question du stockage pour obtenir de la vraie puissance solaire garantie reviendra sur la table. « L’extension des interconnexions régionales pourrait aussi ouvrir les dimensions du choix et les perspectives de la complémentarité solaire/hydroélectrique », a-t-il préconisé.
M. Ajanohoun a affirmé que la feuille de route pour un mix-énergétique conséquent de l’Union sera mise en œuvre de façon graduelle, entre 2012 et 2030. Selon lui, les ambitions majeures se résument à « l’augmentation de la part des sources d’énergies renouvelables dans le parc de production, l’amélioration de la compétitivité de l’offre d’électricité d’ici à 2020 et enfin, la pleine satisfaction de la demande avec une offre dominée par les énergies renouvelables ».

Alban KINI

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