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Burkina Faso de Blaise, pays sans modèle
Publié le samedi 20 octobre 2012   |  Bendré


Le
© AFP
Le président Blaise Compaoré à Paris pour une visite d’amitié de 3 jours
FRANCE, Paris : France`s President Francois Hollande (R) and Burkina Faso`s President Blaise Compaore (L) are seen during a meeting at the Elysee Palace, on September 18, 2012 in Paris


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Avec les années 2000, le monde est entré dans le 21e siècle. C’est donc une lapalissade que dire dans les années, 1900 on était au 20e siècle, lequel qui, entre autres a vu naître et disparaître, la Révolution burkinabé portée par son peuple et par un président nommé Thomas Sankara.

Aujourd’hui et certainement avant, les hommes avaient des repères, des models qu’ils voulaient ressembler ou en tout cas qui les inspirent. Les repères qui sont régulièrement citées sont : Kwamé Nkrumah, Nelson Mandela, Patrice Lumumba et Thomas Sankara.

Mais on peut toute suite faire ce constat. En dehors des noms que nous venons de citer, les grands hommes auxquels se réfèrent les Africains d’aujourd’hui dans leur majorité ne sont pas du 20e siècle, mais du précédent. Samori Touré, le faama, bâtisseur d’Empire, père de la révolution dyula, Béhanzin, roi du Dahomey, Ranavalona III, ’indocile souveraine de Madagascar, l’ashantehene Prempeh I. Ces grands hommes-là, qu’ont-ils en commun ? Ils ont fait surtout la résistance face à l’occupation coloniale. Ils ont connu les combats les armes à la main, les défaites, l’exil, et souvent la mise à mort.

En clair, avec Thomas Sankara, notre pays peut-être alors cité parmi ceux qui ont produit ces sortes de génies que beaucoup d’autres pays rêvaient d’avoir. Ces génies qui inspirent les hommes sur pas mal de domaine.

En quatre années de pouvoir, on a vu que si l’on y croit, « ce qui sort de l’imagination de l’homme est réalisable par L’homme ». Les exemples foisonnent. Après un quart de siècle d’indépendance, c’est au cours de la Révolution que le pays a connu une véritable auto suffisance dans le domaine de l’agriculture. On n’avait pas besoin du FMI et de la Banque mondiale qui ne brillent qu’avec des programmes d’ajustement structurel. Les logements, ça pouvait se construire de bonne qualité dans des délais acceptables. Sankara avait persuadé que l’indépendance, c’est produire ce dont on a besoin et le consommer. Il avait prédit avec plusieurs années d’avance ce phénomène à la mode aujourd’hui, dénommé changement climatique. C’est pourquoi, il avait préconisé les 3 luttes afin de protéger la nature.

La Rectification,

Tout pour ces poches et proches

Et puis paf ! On a rectifié la révolution non sans tuer son principal leader : Sankara. Il était question avec la Rectification, d’améliorer la révolution, qui comme toute œuvre humaine est perfectible. Cependant, le temps de compter jusqu’à trois, tout le monde a compris la connotation du terme « Rectification » : tout pour ces poches et proches. Pas la peine de se tuer au travail, il faut avoir de « bras longs » et tout est joué. Pas la peine d’être à jour vis-à-vis de l’Etat avant d’avoir un marché. Etre agent normal de l’Etat, c’est être débile.

Bref aujourd’hui, pour quelqu’un qui fuit la corruption, la gabegie, le népotisme et le « kou kous kous », la Rectification, nous a éloigné de repères et de modèles. Quel homme en effet, civil ou militaire, la « Rectification » en vigueur depuis 25 ans (1987) a produit, et qui mérite respect, considération, révérence, attention ?

Par Kiemyouré Sawadogo

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