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L’Observateur Paalga N° 8486 du 25/10/2013

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Evra et la presse sportive : Le méchant tacle d’un "vilain petit canard"
Publié le jeudi 24 octobre 2013   |  L’Observateur Paalga




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Pour le teigneux défenseur qu’il est, c’est un vilain tacle qu’il vient de faire aux chroniqueurs sportifs Luis Fernandez, Bixente Lizarazu, Pierre Menes et Rolland Courbis.

Morceaux choisis de ses propos dans l’émission Téléfoot de Tf1 :

- Sur Luis Fernandez : «Le pire je crois, c’est Michel Fernandel ou Luis Fernandez, c’est pareil ! Il arrête pas de critiquer mais je voudrais dire qu’en 2008, je lui ai fait visiter Old Trafford. Il était tellement émerveillé, on aurait dit un enfant qui visite Eurodisney. Il critique mais quand il était entraîneur du PSG, il n’a rien fait à part sucer des Chupa-Chups et danser la Macarena.»

- Sur Bixente Lizarazu : «Lui, je ne sais pas ce qu’il a contre moi, mais il me critique tout le temps, il oublie certainement que j’ai été élu 2 fois meilleur arrière gauche du monde et 4 fois meilleur arrière gauche du championnat anglais. Je me rappelle que lors de mon arrivée en équipe de France, c’est le seul joueur à ne pas m’avoir serré la main. Thierry Henry était à côté de moi, il a dit à Lizarazu : «Regarde, la relève est là», et il a répondu : «Qui t’a dit que j’étais à la retraite ?» Depuis ce temps-là, c’est comme ça… Mais je ne sais même pas si lui a été élu quoique ce soit quand il jouait et s’il a marqué l’histoire…»

- Sur Pierre Menes : «Pierre Menes ou Pierre Menez ! Lui, j’espère que je le croiserai un jour. Je pense qu’il a parlé de ma famille, on m’a dit un jour qu’il a dit soit disant Evra serait prêt à vendre sa mère pour revenir en Equipe de France. J’espère le choper un jour comme l’a fait Florent Malouda. Depuis ce temps, il ne l’a plus critiqué. Mais le jour où il fera 8 jongles, j’arrête ma carrière professionnelle.»

- Sur Rolland Courbis : «Ah, Roland Tournevis… Lui il ne fait que parler sur RMC, il faudrait qu’il se taise. Mais je n’ai pas envie de donner de l’importance à ces personnes-là. On mettrait Rama Yade arrière gauche qu’ils diraient qu’elle est meilleure que moi.»

Le français est certes approximatif, quand bien même on ne demande pas à l’arrière gauche de Manchester United de parler aussi bien que Molière mais de bien taper dans le ballon rond, mais il traduit toute l’amertume de l’homme, las d’être la cible de critiques acerbes.

Force est de reconnaitre que l’ancien capitaine des Bleus est devenu le souffre-douleur de la presse sportive française depuis l’épopée tragique de Knysna lors de la Coupe du monde Afrique du Sud 2010 où les Tricolores ont terni leur image par un comportement indigne de sportifs de haut niveau. Il avait même été momentanément écarté de la sélection nationale avec d’autres joueurs, et il n’y est revenu qu’à la faveur de l’arrivée de Didier Deschamps à la tête de l’équipe sans pour autant retrouver toute sa place.

C’est peut-être tout ça qui remonte à la surface. Il a tellement accumulé les ressentiments qu’il fallait s’attendre à ce qu’il explose à la moindre étincelle.

D’ailleurs d’une manière générale, les footballeurs français entretiennent des relations assez délicates avec la presse sportive depuis Knysna. Mais lorsque les contre-performances sportives s’y ajoutent, difficile pour les joueurs d’être dédouanés puisque ce n’est pas sur des joueurs comme Hugo Llyoris ou Blaise Matuidi, qui pètent actuellement la forme que l’on tire à boulets rouges mais sur des Karim Benzema ou Samir Nasri, dont les méformes itératives et les frasques donnent envie de les clouer au pilori.

Qu’Evra y soit allé un peu fort, on en convient ! Il y a même certains passages de son entretien notamment les attaques personnelles sur le physique de Pierre Menes (Pierrot le foot) qui ont été coupés au montage. Cela dit, il est vrai, en toute confraternité, qu’il faut que les journalistes évitent de tomber dans l’outrance, car c’est tout ça qui provoque des réactions épidermiques comme celle d’Evra.

C’est plus facile de donner des leçons de football depuis un studio confortable. Qu’on demande plus à des enfants qui sont gâtés par l’argent, on peut le comprendre, mais on n’est pas obligé de les descendre en flammes et de les insulter à longueur de journée chaque jour que Dieu fait.

Certes, il est normal et même nécessaire de critiquer les footballeurs pour les amener à s’améliorer, mais il faut respecter l’homme derrière le sportif. Sinon bonjour les dérapages! Balle à terre donc, messieurs !

Hyacinthe Sanou

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