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Le Quotidien N° 900 du 24/10/2013

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Grève de la F-Synter dans la boucle du Mouhoun - Le SNESS contre le mouvement
Publié le jeudi 24 octobre 2013   |  Le Quotidien


Les
© Autre presse par DR
Les enseignants burkinabè ont observé une grève de 48 heures le 4 octobre 2013


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L’affectation d’un délégué de la F-SYNTER du Sourou a engagé un mouvement de grève et de sit-in décrété par les sections provinciales de la Boucle du Mouhoun, depuis le 16 octobre 2013. Ce Lundi 21 octobre, ce mouvement s’est durci avec une marche et une perturbation des cours. Face à cette situation, le Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS) a organisé une conférence de presse, l’après-midi, pour éclairer l’opinion publique sur sa position. En effet, les responsables du SNESS de la région se disent contre ce mouvement et partant, expriment leur indignation contre le mépris de la liberté d’opinion et le manque de courtoisie des militants de la F-SYNTER à vider leurs collègues qui ne suivent pas le mouvement des classes . Quant aux élèves, ils ont marché, le mercredi 23 octobre 2013, pour réclamer les enseignants en classe.
Réunis dans la salle des professeurs du Lycée provincial de Dédougou, les militants et les dirigeants du SNESS étaient face à la presse locale pour donner leur position par rapport au mouvement de l’autre syndicat de l’éducation, la F-SYNTER. Les représentants des deux grands établissements publics ont fait le point de la situation, depuis le 16 octobre 2013, où la grève de la F-SYNTER a débuté. Selon les délégués, leurs militants ont assuré normalement leurs cours jusqu’au 18 octobre 2013 sans trop d’incidents. Mais, ce lundi 21 octobre, les membres de la F-SYNTER auraient forcé leurs camarades en classe à arrêter leurs cours, avec des proférations d’invectives. Dans une classe, un militant de la F-SYNTER aurait même déchiré des copies d’interrogation d’un enseignant. C’est ainsi que les responsables ont fait appel à l’opinion publique pour qu’il n’y ait pas d’amalgames. « Il faut qu’on sache que ce sont les militants de la F-SYNTER qui sont en grève et non les professeurs ». Pour le coordonnateur, Carles Vimboué, du SNESS et ses camarades, les raisons qui expliquent le mouvement du SYNTER sont fallacieuses, du moment où le professeur affecté en question est coupable de fautes graves, il faut plutôt craindre que ce mouvement ne consiste qu’à encourager. « On doit accomplir nos devoirs avant de revendiquer nos droits. C’est cela un comportement responsable », dit Albert Compaoré, militant du syndicat. C’est dans le même sens qu’est intervenu Go Sylvain, très remonté par les agissements de la F-SYNTER car, ce sont les faits reprochés à Jean Prosper Toni qui ont provoqué son affectation. « Pour nous, le Monsieur est tout, sauf un enseignant. Pour la petite sanction qu’il a subie, on devrait féliciter la direction régionale », déclare-t-il. Les responsables ont salué leurs camarades pour leur sang froid, face à la provocation des militants de la F-SYNTER. Pour sortir de cette situation, le SNESS envisage rencontrer les parents d’élèves et l’administration afin que les conditions soient créées pour que les enseignants qui ne suivent pas le mouvement puissent entrer en classe. Le 22 octobre 2013, après les cours de la première heure, des élèves ont perturbé les cours. Dans cette situation confuse, les élèves se sont rendus à la direction régionale de l’enseignement secondaire pour réclamer leurs enseignants en classe. Cette foi-ci, ils ont été reçus par le directeur régional, Alphonse Kéita, qui a donné les raisons de l’affectation du professeur de Tougan et ne voit pas en réalité un problème en cela. « Il y a des gens qui ont intérêt à ce qu’il y ait problème sinon, il n’y a pas de problème. En tout cas, j’ai toujours travaillé pour l’intérêt des enseignants et des élèves» indique Alphonse Kéita. Il a expliqué aux élèves que des concertations sont en cours avec les différents acteurs autour du gouverneur pour trouver une solution définitive à la situation. Il a insisté sur le respect de la démarche administrative qui s’impose à l’intéressé, à savoir sa prise de service, avant de faire un recours adressé au ministre de tutelle. Les élèves se sont retournés par la suite dans le calme en attendant de voir leurs professeurs reprendre les cours en classe. « Nous avons constaté que depuis la rentrée, certains professeurs refusent de rentrer en classe. Durant deux semaines, ni les parents d’élèves, ni les chefs coutumiers et le gouverneur n’ont réagi, voilà pourquoi nous avons manifesté. Nous ne soutenons pas de professeurs, ni personne, nous revendiquons seulement les cours. Je demande à mes camarades de rester solidaires et sereins pour reprendre les cours quand la situation va se résoudre.», explique l’élève Tiendrebéogo Séni, l’un des organisateurs de la manifestation. Le dénouement de cette crise est vivement attendu par tous les acteurs de l’éducation. Mais elle aura à coup sûr entrainé une fracture entre les deux grands syndicats des enseignements du secondaire et supérieur .

Par Blâmi Sory DIALLO

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